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Remous sur la plateforme de l’aéroport: Pourquoi AHS est devenue…la cible
Publié le jeudi 5 mars 2015  |  Enquête Plus
Aéroport
© Autre presse
Aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar




Qui en veut à l'organisme de maintenance aéroportuaire sénégalaise Aviation Handling service (Ahs)? Une question que le management et les clients de cette société ne se sont jamais posée, en vertu de la qualité de service délivrée par AHS et cela, jusqu'à ce que des informations parues ces dernières heures ont tenté de faire croire le contraire. En attendant de démêler toute cette histoire, EnQuête a fouillé pour faire l'état des lieux sur les prestations de AHS, et les résultats sont plutôt flatteurs pour la compagnie de Handling.

En réalité, Aviation Handling service (AHS) n'a jamais eu maille à partir avec la compagnie Emirates. Bien au contraire, tout est au beau fixe avec la compagnie émiratie au point même que plusieurs axes de partenariat ont été récemment développés entre la compagnie du Golf et AHS. La teneur majeure de ce partenariat est une offre de parrainage par Emirates pour que AHS obtienne l'agrément de l'aviation civile de Abou Dhabi.

Il s'agit de faire en sorte que AHS puisse étendre son champ d'action sur d'avantage d'aéronefs d'origine émiratie. Dès lors se pose la question de la pertinence de vouloir nuire à l'envol en plein air de AHS, un organisme de maintenance ayant obtenu sa licence et son agrément depuis 2002 puis certifiée et approuvée par la European Aviation safety Agency (l'agence dépositaire des normes européennes de sécuritaires aériennes). Le document de certification est public et peut être consulté par internet dans le site de l’Agence européenne.

Jeux d’appétits autour d’un marché de près de 3 milliards de francs Cfa

Comme par hasard, les informations sur la brouille supposée entre AHS et la compagnie Emirates tombent au moment où les services de AHS obtiennent le satisfécit des grosses compagnies comme Lufthansa, South Africa Airways, Emirates, Turkish Airlines ou la Royal Air Maroc entre autres. A telle enseigne que AHS qui a récemment acheté de l'équipement de maintenance, essentiellement du matériel de lavage en provenance d'Allemagne pour les aéronefs dernière génération, le tout pour une valeur de plus de trois milliards de francs CFA, se frotte les mains.

Se projetant sur le futur, AHS qui opère à Cotonou dans le line maintenance veut faire de sa plate-forme de Dakar une maintenance de base. Toutes choses qui font que AHS dérange à plusieurs points de vue. Et les retombées dans la trésorerie de l’entreprise sont en espèces sonnantes et trébuchantes. En effet, l’on ne cache pas que ‘’depuis quelque temps, les choses se portent plutôt bien’’, du fait justement des rentrées d’argent occasionnées par la Line maintenance. L’ombre de SHS, Servair et Air France ne sont pas loin. Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, les sociétés qui contrôlaient ce marché lourd de quelques 3 milliards de francs Cfa par an, semblent se liguer contre AHS dont les offres sur le plan technique sont plus intéressantes.

Authentique organisme de maintenance sénégalaise, AHS est la seule société de la plate-forme de Dakar présente sur la liste des 145 organismes étrangers ayant obtenus l’agrément de la European Aviation Safety Agency. Dans un contexte où les rapports d’audit de sécurité de l’OAC montrent que le Sénégal n’est pas souvent très bien loti en matière de règlementation, d’organisation, de licences, d'opérations, de navigabilité, d'enquêtes accidents, de services de navigation aérienne et des aérodromes, AHS semble être une éclaircie plus qu’un problème. Rien que ce mardi, AHS a obtenu une nouvelle certification de l’European Aviation Safety Agency à l’issue d’un douzième audit en deux ans.

Une source très au fait du bouillonnement actuel sur la plate-forme de l’aéroport de Dakar fait cette confidence à EnQuête : ‘’Ce qui se passe en ce moment n’est rien d’autre qu’une bataille de positionnement en perspective de l’ouverture prochaine de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass. Certaines puissantes compagnies de maintenance line voient d’un très mauvais œil la présence d’un organisme du genre AHS qui fait chemin sans bruit.’’
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