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Le SAES sur l’état d’avancement des négociations: C’est le statuquo total
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  Sud Quotidien
Ucad:
© aDakar.com par MBN
Ucad: Le SAES et les étudiants ont participé à une procession silencieuse à la mémoire de Bassirou Faye
Dakar, le 21 Août 2014- Une semaine après la mort de l`étudiant Bassirou Faye à l`université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Syndicat Autonome de l`Enseignement Supérieur (SAES) a organisé une procession silencieuse à la mémoire du défunt étudiant. Ce Rassemblement a été l`occasion pour étudiants professeurs et syndicalistes de plaider pour une Université sans violence.




En parlant de l’état d’avancement des négociations qu’ils ont engagé avec le gouvernement sur la loi cadre relative à la gouvernance universitaire et le protocole d’accords, la section de Dakar du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) parle de statuquo total. Les camarades de Yankhoba Seydi ont déploré l’inertie des autorités face à leurs revendications. Ils comptent ainsi appliquer d’autres plans d’actions pour répondre à la hauteur de ce qu’ils considèrent être une « provocation ».

Le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Professeur Mary Teuw Niane, fait face à la presse ce mardi 3 mars pour faire le point sur l’état d’avancement des négociations entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats des enseignements du supérieur. Il s’agit de «lois sur les universités publiques du Sénégal, les autres questions inscrites à l’ordre du jour de ces négociations et la volonté de l’Etat du Sénégal d’asseoir un climat de paix et de dialogue entre les différents acteurs ». Ce face à face avec les journalistes n’est pas du goût de la section de Dakar du syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes). Pour Yankhoba Seydi et Cie, que ce soit la loi sur la gouvernance universitaire promulguée à l’Assemblée nationale, le 26 décembre 2014 ou le protocole d’accords signé en 2011, le statuquo reste total.

Face à cette inertie du gouvernement sur ces deux points de revendications, le Saes entend durcir le ton pour répondre à la hauteur de la « provocation » des autorités en poursuivant la grève et en se radicalisant. « On n’a pas avancé. C’est en novembre 2013 qu’il a convoqué une plénière pour parler du protocole. Tous les ministres du gouvernement concernés soutenaient qu’ils étaient pressés de régler ce problème. Depuis lors, il ne nous était jamais revenu », persiste le coordonnateur du Saes de Dakar. Il poursuit en soulignant que Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du Saes, l’a relancé à plusieurs reprises sans qu’il n’ait réagi. « Il est resté inerte à ces sollicitations. Ce n’est pas sérieux. C’est pourquoi il multiplie les communications en direction de l’opinion. Il avait brandi une lettre du 12 décembre où il disait qu’il avait toujours convoqué le Saes. C’est faux », précise-t-il.

Estimant que c’est la loi cadre qui leur a fait sortir de leurs gonds, Yankhoba Seydi a rappelé que « toutes nos contre-propositions ont été rangées pour nous renvoyer aux décrets d’application qui ne sont pas au-dessus de la loi qui est un préalable du protocole d’accords ». Une raison de se poser la question de savoir « pourquoi le ministre ne convoque-t-il pas une plénière dans laquelle il va étaler l’état d’avancement des négociations? » Selon lui, « c’est malheureux que le ministre organise des points de presse pour parler de l’état d’avancement des négociations alors qu’il ne le fait pas là où il faut le faire ».

Stop aux intimidations

Face au report de la séance plénière vendredi 27 février pour discuter sur la loi cadre et le protocole d’accords avec tous les ministères concernés et le rejet en bloc des propositions des techniciens du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr), le Saes dit ne pas être intimidé par les agissements de l’ancien recteur de l’université Gaston Berger de Saint Louis. Yankhoba Seydi a fait savoir que « le ministre a demandé sur la question des salaires aux recteurs de faire des notes rectorales pour procéder à une auto-dénonciation où chacun doit dire si oui ou non il a observé la grève ». Relevant que l’arrêté rectoral ne passera pas, Yankhoba Seydi qualifie « les recteurs d’administrateurs territoriaux qui n’exécutent que des ordres du ministre ».

Pour le Saes de Dakar, « les décisions du recteur de l’Ucad sont nulles et non avenues parce qu’il a été nommé en toute violation de l’article 12, alinéa 100 du décret 70-11 - 35 du 13 octobre 1970 qui dit : nul ne peut être recteur s’il n’est membre de l’Enseignement supérieur et titulaire d’un doctorat d’état ».

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