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Sénégal: peu de progrès pour les enfants mendiants deux ans après un incendie meurtrier (manifestants)
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  AFP
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© Autre presse par DR
La mendicité des enfants des écoles coraniques au Sénéga




Dakar, - La mendicité des enfants des écoles coraniques au Sénégal, les "talibés", demeure endémique malgré l’émoi provoqué par un incendie dans lequel neuf d’entre eux avaient péri il y a deux ans, ont déploré mardi les participants à une manifestation commémorative.

Plusieurs dizaines de personnes, dont des membres de la société civile, des hommes politiques et des chefs religieux ont défilé dans le centre de Dakar, dans le quartier populaire de la Médina, où ces neuf enfants avaient été retrouvés morts après un incendie le 3 mars 2013 dans leur école coranique.

Les participants portaient des banderoles et des pancartes dénonçant la mendicité des enfants et appelant à l’application des lois contre ce phénomène dans le pays, a constaté un journaliste de l’AFP.

"Nous pensions que l’incendie (de 2013) serait un déclic dans la lutte contre la mendicité des enfants mais rien n’a changé", a déclaré à la fin de la marche, Mme Ndèye Fatou Wade, membre du Réseau des journalistes pour la protection de l’enfance (Rejepe), une des organisations à l’origine de la manifestation.

Au quotidien, des enfants aux pieds nus et en haillons, la sébile à la main, sont visibles dans la capitale sénégalaise, malgré plusieurs textes interdisant la mendicité des "talibés", généralement confiés à des maîtres coraniques qui les exploitent en les faisant mendier dans les rues et vivre dans des conditions très précaires.

Quelque 30.000 enfants "talibés" mendient dans la seule région de Dakar, une des quatorze du pays, selon une étude de la Cellule nationale de lutte contre la traite des personnes du ministère de la Justice, publiée en avril 2014.

Une bonne partie d’entre eux viennent de pays voisins, Guinée, Guinée-Bissau, Gambie et Mali.

Selon des spécialistes, la lutte contre le phénomène se heurte à la puissance des chefs religieux, dont certains sont opposés à l’interdiction de la mendicité au motif, selon eux, que l’Etat veut en profiter pour combattre l’islam, la religion de 95% des Sénégalais.

mrb/sst/sba
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