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Dans l’univers vicieux des "filles du procureur": ‘’Elles transforment leur monde en théâtre de transactions sexuelles et crient au viol’’
Publié le lundi 2 mars 2015  |  Enquête Plus




Malgré l’ampleur du viol, des féministes sont aussi décidées à traquer ces filles qui ‘’violent’’ les hommes avant de verser dans la victimisation. Des ‘’maîtresses chanteuses sexuelles’’ qui se réclament ‘’filles du procureur’’ crient au viol à tort !



‘’Les filles du Procureur ! Dieu m’en préserve !’’ C’est la phrase qui revient sans cesse chez la plupart des hommes rencontrés. Pour rien au monde, ils ne dragueront ou ne tisseront des relations étroites avec ces ‘’mineures’’ aguichantes qui s’imposent, disent-ils, dans leur lit. ‘’Elles vous taxent, à tort, de violeur. Vous vous retrouvez avec une sentence lourde du Procureur.’’ M. Fall, nom d’emprunt, est un journaliste qui a séjourné en prison pour avoir été accusé du viol de son élève. Le journaliste, qui porte aussi la casquette d’enseignant, passait pour un exemple de vertu. La surprise a été générale, à l’annonce de son arrestation. Ce n’est qu’au bout de deux ans de détention préventive qu’il a été blanchi. Les faits lui ont donné raison. Il a été victime d’un piège tendu par un groupe d’individus qui ont cherché à le liquider. Après moult tentatives qui ont échoué, ils se sont servis d’une de ses jeunes élèves qui a dribblé son monde.

Son cas n’est que l’arbre qui cache la forêt. Médoune Thiam, un maître coranique, qui habite à Keur Massar, n’a pas échappé à ce traquenard. Tout son univers s’est écroulé. Handicapé moteur, cet homme marié, qui enseigne depuis 1989, a vu ses possibilités de survie anéanties par une accusation ‘’injuste’’ de viol. Aujourd’hui, il semble porter la poisse, même s’il a été innocenté. Les liens avec son entourage ont du mal à se ressouder. ’’J’ai été traîné dans la boue par la sœur de mon épouse qui avait 17 ans. Elle a été instrumentalisée par quelques-uns de mes élèves que j’ai dénoncés pour des histoires de mœurs. L’un avait engrossé une fille, l’autre a été pris la main dans le sac. Ils n’ont pas digéré que je les ai dénoncés et ont cherché à prendre leur revanche. Ils ont profité du fait que j’ai levé la main sur la sœur de mon épouse pour ourdir ce plan.’’

‘’Piégé par la sœur de ma femme et ses camarades’’

Grande a été sa surprise quand il a été cueilli par la gendarmerie, le 30 octobre 2013. ‘’Ce sont les garçons qui se sont rendus à la gendarmerie avec la fille munie d’un certificat médical. J’étais estomaquée. J’ai été arrêté et mis en prison. Devant la barre, la fille a cherché à dire la vérité en m’innocentant, mais le procureur a refusé de donner du crédit à ses propos. Le procureur a été catégorique. Il a souligné que la fille a dû subir de fortes pressions pour revenir sur ses propos. Il m’a condamné à 10 ans de prison. J’ai toujours clamé mon innocence, soutenu par mon épouse. J’ai interjeté appel et la décision a été rendue le 12 novembre dernier. J’ai recouvré la liberté.‘’

Depuis, tout n’est plus comme avant. Il traîne l’étiquette du marabout violeur. Médoune Thiam demande, pour autant, à la justice de redoubler de rigueur dans ce genre de cas. ’’Des innocents sont accusés à tort. Les procès-verbaux de la gendarmerie et de la police sont truffés de contrevérités. Je parle en connaissance de cause. La justice doit être impartiale et nous considérer comme des citoyens à part entière. Je trouve qu’il est préférable de laisser libre un coupable, plutôt que d’emprisonner un innocent. Ils nous portent un énorme préjudice’’. ‘’Je suis handicapé, je ne travaille plus, mais je ne vais pas mendier.’’

Viol ou règlements de comptes

Le viol, qui se drape souvent sous le manteau de règlements de comptes, permet aussi de renflouer des comptes. Il est de plus en plus utilisé comme fonds de commerce par des jeunes filles astucieuses et audacieuses. Elles sont de tout âge. Du coup, de nombreux Sénégalais interpellés sur la question jugent qu’ils cultivent de plus en plus la distance avec ces ‘’filles du Procureur’’. C’est le cas d’Ibrahima Diallo. ‘’Ce sont des jeunes filles expérimentées sexuellement. Elles provoquent les hommes, les entraînent dans des jeux sexuels avant de crier au viol quand bon leur semble. Pour étouffer l’affaire, certaines personnes tombent dans leur piège et déboursent de l’argent.’’

Confidence d’un commerçant établi à Guédiawaye : ‘’Parfois, ce sont ces prétendues victimes qui te demandent de l’argent histoire de tout reléguer aux oubliettes’’. ‘’Dans d’autres cas, des filles invoquent des prétextes d’honneur ou de réputation. C’est parce que leurs parents ont découvert le pot aux roses et qu’ils tiennent à la virginité. C’est toujours un innocent qui est sacrifié’’, fulmine-t-il.

LE COMBAT DU DÉPUTÉ SEYNABOU WADE

‘’Démasquer ces filles et leurs complices de mère’’

La parlementaire Mme Seynabou Wade a décidé de mener le combat contre ces jeunes filles qui déstructurent le tissu social. ‘’Le genre ne doit pas remettre en cause la notion de justice. Il faut dénoncer certaines pratiques et je ne fléchirai pas’’. Le député a demandé à ses pairs de se saisir de ce dossier, même s’il crée une levée de boucliers. Rencontrée au sein de l’hémicycle, la députée a exprimé à nouveau le courage de ses ambitions et de ses idées. Elle se dit disposée à lutter contre ‘’les mères de famille allumeuses et véreuses qui poussent leurs filles à provoquer des hommes et les accuser de viol, avant de les faire chanter’’.

La parlementaire a été particulièrement marquée par le cas d’un homme intègre qui a dû entamer sa retraite en prison à cause d’accusations infondées d’une jeune ‘’véreuse’’. Autre facteur qu’elle veut combattre : l’indécence des jeunes filles. ‘’Elles n’ont pas le droit de se déshabiller dans la rue. Il faut que cela cesse.’’

Selly Ba, sociologue

« Le comportement vestimentaire… »

La sociologue Selly Ba pointe la responsabilité des jeunes femmes dans le phénomène du viol. « Le comportement vestimentaire de certaines jeunes femmes peut être signe de déclenchement de désir chez certaines personnes considérées comme faibles ou malades. Ces jeunes filles ou femmes s’exposent le plus souvent à des tentations sexuelles. Car, il est important dans tout ce que nous faisons de penser à l’autre, parce que : « la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres ». En d’autres termes, notre société est composée d’une diversité de personnalités, et ceux qu’on appelle les faibles et pervers parviennent difficilement à se contrôler ».
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