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Seydi Gassama: ’’L’Etat continue de violer les droits humains’’
Publié le jeudi 26 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
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Le Sénégal ''n'a pas connu d’avancées'', en matière de droits humains, a estimé, mercredi à Dakar, Seydi Gassama, directeur exécutif Amnesty Sénégal, déplorant le fait que ''l'Etat continue de violer les libertés d'expression'', notamment celle de rassemblement et de manifestation pacifique.

"La situation des droits humains au Sénégal a connu peu d'avancées par rapport à celle que nous avions présentée devant la presse le 28 mai 2013", a-t-il dit, lors de la présentation du rapport annuel 2014-2015 d’Amnesty International.

Le rapport rend compte de la situation des droits humains dans le monde, au cours des années 2013 et 2014. Il couvre 160 pays sur les 193 que compte l'Organisation des Nations Unies.

Ce rapport se focalise uniquement sur les atteintes aux droits humains et ne comprend pas les actions de campagne, de plaidoyer, d’éducation et de sensibilisation aux droits humains menées par Amnesty International Sénégal au cours des deux dernières années.

Selon Seydi Gassama,les mêmes types de violation des droits humains ''persistent, malgré les actions de sensibilisation entreprises par Amnesty International et l'observateur national des lieux de privation de liberté en direction des forces de sécurité, au cours des deux dernières années".

M. Gassama a dénoncé le recours excessif à la force par les membres des forces de défense et de sécurité. "En décembre 2013, la police a fait usage de balles réelles contre des élèves qui manifestaient pour réclamer des professeurs à Djirédji, en Casamance", a-t-il rappelé.

Il a ajouté que "l'étudiant Bassirou Faye a été tué par un tir de la police lors d'une manifestation d’étudiants à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar en août 2014. Plusieurs autres étudiants ont été grièvement blessés et ont passée des semaines dans les hôpitaux de Dakar’’.

Amnesty International est également préoccupée par les décès de militaires et de sapeurs-pompiers survenus pendant les exercices de formation, apparemment à la suite de sévices infligés.

M. Gassama a toutefois salué la condamnation dans trois cas de torture d'agents de police à des peines de prison. "Ces procès traduisent une volonté des autorités judiciaires de lutter contre l’impunité des membres des forces de sécurité", souligne le directeur exécutif d'Amnesty International.

D'après l'organisation de défense des droits humains, "malgré les engagements pris devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, lors de l'Examen périodique universel en mars 2014, l'Etat du Sénégal continue de violer la liberté d'expression".

"Le gouvernement a interdit, en 2013 et 2014, plusieurs manifestations initiées par les partis politiques, des syndicats et des groupes de la société civile à Dakar et dans les régions", a-t-il fait observer.

"Les interdictions non fondées de manifestations constituent la principale cause de troubles à l'ordre public au Sénégal, les manifestations autorisées se déroulent en général de façon pacifique", a fait valoir Seydi Gassama.
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