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Délibéré du procès de Wade-fils : Karim envoyé en mars
Publié le samedi 21 fevrier 2015  |  Le Quotidien
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© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.




Contrairement à Pierre Agboba, Alioune Samba Diassé et Mbaye Ndiaye, Pape Mamadou Pouye et Bibo Bourgi ont axé leur plaidoirie sur la disculpation de Karim Wade, le prévenu principal. L’ancien ministre sera édifié le 23 mars prochain, jour retenu par la Cour pour rendre son délibéré.

Dans un peu plus d’un mois, Karim Wade et ses présumés complices seront fixés sur leur sort. La Cour de répression de l’enrichissement illicite a clos hier les plaidoiries avant de fixer la date du 23 mars 2015 à laquelle elle va livrer le verdict du procès. La défense a plaidé la relaxe de ses clients. La partie civile a réclamé des dommages et intérêts à hauteur de 450 milliards de francs Cfa. Le Parquet spécial a requis sept ans de prison ferme contre l’ancien ministre d’Etat, la confiscation de ses biens, 250 milliards de francs Cfa d’amende. Plus grave encore, le procureur a demandé à la Cour de faire application de l’article 34 du Code pénal qui donne la prérogative au juge de retirer tout droit civil et civique à une personne déclarée coupable. Le cas échéant, Wade-fils ne serait ni électeur, ni éligible. Par conséquent, il ne pourra participer à une élection, fut-elle présidentielle. Durant toute la durée du procès, ce prévenu principal a refusé de répondre aux questions des juges. Pis, il a décidé de ne plus comparaître. Ces avocats ont également boycotté le procès et récusé le président de la Cour, Henri Grégoire Diop. Pourtant, Karim Wade n’a pas manqué de défenseurs parmi ses présumés complices.

Les plaideurs de Karim
Il n’y a pas de complicité là où le délit n’existe pas. Le supposé prête-nom de Karim Wade l’a bien compris. En se défendant d’avoir aidé l’ancien ministre dans l’accomplissement présumé d’un enrichissement illicite, Mamadou Pouye s’est évertué à disculper son «ami» durant toute sa plaidoirie. «Les témoignages sont faux. L’accusation n’a jamais montré les moindres preuves des fonctions occupées par Karim Wade, le principal prévenu, verbalement ou autrement. Il est important de les montrer», a-t-il soutenu dans sa plaidoirie. Le coprévenu a abordé plusieurs aspects de l’accusation qui indiquent l’implication de la main de l’ancien ministre d’Etat. La visite à Malabo en est une. «Le témoin Balla Dièye (agent de Ahs) qui était en Guinée équatoriale a dit qu’il a entendu dire que Karim devait venir dans ce pays, mais il a précisé qu’il ne l’a pas vu», a déclaré M. Pouye. Puis, il remet sa robe d’évaluateur financier pour remettre en cause l’évaluation faite des sociétés attribuées à M. Wade. «On compare le niveau d’enrichissement illicite de Karim à la valeur des biens. On devrait chercher la valeur du capital qu’il a utilisé pour acheter ces biens», explique-t-il. Mamadou Pouye a semblé jurer que lui et son associé Bibo Bourgi n’ont pas bénéficié de favoritisme dans le cadre de l’exploitation de la plateforme aéroportuaire de Dakar.

Les décrets de ses différentes nominations
«Nous n’avons pas eu d’agrément, d’exonération de droit de douane grâce à Karim Wade. Donc, il n’y a pas d’infraction connexe», a-t-il insisté. Son associé a passé toute la matinée à laver Karim Wade. Ibrahima Khalil Bourgi dit Bibo a martelé qu’il n’y a «aucun virement entre (ses) comptes et celui de Karim à Monaco». Et les répliques peuvent commencer. Me Moussa Félix Sow de réitérer que «rien que les biens que Karim Wade reconnaît et qu’il n’a pas pu justifier dépassent largement ces revenus légaux de 504 millions de francs Cfa». A Mamadou Pouye, l’avocat lui a rétorqué qu’il est en possession de tous les décrets portant sur ses nominations depuis 2002. «Il a été nommé conseiller spécial en charge du secteur privé, conseiller personnel du président de la Répu­blique, président du Conseil de surveillance de l’Anoci et puis ministre d’Etat, du ciel et de la Terre», a-t-il ironisé, parlant des Transports aériens et des Infras­tructures. Auparavant, les différents avocats de la défense et de la partie civile ont déposé leurs conclusions, c’est-à-dire les versions écrites de leurs plaidoiries. Non sans polémique. Rendez-vous est pris dans quelques semaines pour le verdict du juge.
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