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Première journée de plaidoiries : L’Etat réclame 200 milliards à Karim
Publié le mercredi 18 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Procès
© aDakar.com par DF
Procès Karim Wade : les avocats de l`Etat se prononcent sur la première journée d`audience
Dakar, le 1er Août 2014- Le pool des avocats de l’Etat dans le procès de Karim Wade ont organisé une conférence de presse, ce vendredi à 17 heures à l`hôtel Terrou-Bi. Les Avocats se sont exprimés sur le déroulement de la première audience du procès de Karim Wade.




La partie civile a ouvert les plaidoiries avec un procès de la mal gouvernance argumenté par Me Moussa Félix Sow. Il estime que Karim et Cie ont tissé une toile d’araignée dans divers secteurs et sollicite des dommages et intérêts.

La salle 4 est très tôt prise d’assaut par les spectateurs. L’on a dû patienter avant de voir l’étape des plaidoiries débuter, en l’absence de la défense qui a boycotté le procès. Mais en attendant, l’ennui technique prend à défaut le matériel de sonorisation. Les techniciens ont dû batailler ferme pour parvenir à rétablir le fil et permettre à l’auditoire d’entendre les reparties oratoires des avocats de la partie civile. L’on affine la méthodologie. Mafall Fall, Agent judiciaire de l’Etat (Aje) pose le débat. La suite propose un répertoire sélect de plaidoiries. L’agenda dévoilé : Moussa Félix Sow, un des avocats de l’Etat, rappelle le contexte et situe l’affaire Karim Wade dans la lutte contre la mal gouvernance et la corruption. Sur ce dossier d’enrichissement illicite présumé, Me Sow déroule les arguments devant justifier la condamnation de Karim Meïssa Wade et ses présumés complices. Me Sow ouvre avec de grosses pierres.

«Ce procès est celui de la mal gouvernance»
«Ce présent procès est celui de la mal gouvernance dans un pays en voie de développement, pour ne pas dire pauvre», introduit-il, soulignant que Karim Meïssa Wade en est «l’expression la plus achevée», même si les faits n’ont révélé que «la partie visible de l’iceberg». L’avocat se livre d’abord à un rappel : «Les faits ont été commis dans un contexte de patrimonialisation de l’Etat, où le chef de l’Etat devient le monarque et son fils le prince héritier devant lui succéder. Cette situation s’est accentuée particulièrement durant la période de 2000 à 2012.» Me Sow en vient ensuite aux sept prévenus poursuivis pour enrichissement illicite présumé, ou complicité présumée. Il constate : «Les débats ont démontré comment un groupe de personnes, qualifié par la Convention sur la criminalité transnationale ‘’d’organisation criminelle’’, s’est organisé, soit par actes simulés, soit par interposition de personnes pour arriver à chiffonner illégalement des secteurs clés de l’économie, en utilisant l’administration, en donnant une apparence de légalité doublée d’actes frauduleux.» Moussa Félix Sow en déduit que «le noyau dur constitué par Karim Meïssa Wade, Ibrahim Aboukhalil Bourgi dit Bibo, Karim Aboukhalil et Pape Mamadou Pouye, a tissé une toile d’araignée dans différents secteurs».
Après avoir listé les volets des comptes de Monaco, de Singapour, du foncier, de Dp world, entre autres, cet avocat de l’Etat déclare : «En dehors de la confiscation des biens déjà saisis, de l’amende conformément à l’article 30 du Code pénal, l’Etat du Sénégal sollicite des dommages et intérêts pour toute cause de préjudices confondus.» Me Sow évalue le préjudice à 200 milliards de FCfa.
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