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Matam : la mortalité maternelle et infantile jugée préoccupante
Publié le samedi 14 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




Le taux de mortalité maternelle et infantile dans les structures de santé de la région de Matam, résultat d’un manque de personnel qualifié ou d’équipements appropriés, demeure "préoccupant", a affirmé la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP, en anglais), Andréa Wojnar Diagne.

‘’Le nombre de femmes qui meurent dans les structures sanitaires est assez préoccupant, par manque de personnel qualifié ou par manque d’équipements appropriés. Aujourd’hui, en 2015, avec le niveau de soutien des partenaires, les ressources, les compétences du Sénégal, ce n’est pas compréhensible’’, a déploré Mme Diagne dans un entretien avec l’APS, au terme d’une visite de terrain dans le nord du pays.

Les décès maternels ont connu ces trois dernières années ‘’une hausse vertigineuse’’, se situant à plus de 45 à 50 décès par année dans la région.

Dans le même temps, près de 200 décès de nouveaux-nés frais (juste après l’accouchement) ont été enregistrés au cours de l’année 2014.

Ces dernières statistiques ont été mises à la disposition de la mission du FNUAP, de l’USAID et d’autres partenaires au cours de cette visite.

‘’Le manque de personnel est frappant, mais cela ne m’a étonné parce que c’est fréquent dans ces zones’’, a relevé la représentante du FNUAP. Cette question est, en effet, souvent soulevée par les partenaires engagés dans le secteur de la santé pour aider l’Etat du Sénégal à trouver des solutions.

‘’C’est une question de volonté politique de mettre la priorité sur l’allocation de ces ressources humaines et de la maintenir en place, quels que soient les mécanismes mis en place’’.

Selon elle, le Sénégal dispose certes d’un programme de croissance économique à travers le Plan Sénégal émergent (PSE), mais le fait est que l'accent n'est pas assez mis sur la maîtrise démographique.

Le FNUAP a entamé des discussions avec le gouvernement au plus haut niveau, pour intégrer cette dimension dans le cadre du PSE, car il est impossible d'avancer, sans une maîtrise de la population.

Pour la représentante du FNUAP, au terme de cette visite, des thèmes de plaidoyer ont été identifiés par les partenaires, pour ‘’renforcer la performance, les soins obstétricaux d’urgence (SONU), en personnel et équipements, renforcer la contribution des communautés qui font un travail très impressionnant’’.

‘’L’aspect de l’apport de la communauté dans le système de santé n’est pas suffisamment valorisé, parce qu’on n’a pas toujours les données pour montrer leurs contributions’’, a-t-elle souligné.

Elle a souligné le ‘’dévouement et l’engagement très impressionnant du personnel sanitaire, de la communauté, des agents de santé à base communautaire’’.

Selon elle, c’est aux partenaires techniques et financiers qui appuient le système de santé de mettre le cadre d’organisation, les stratégies et les ressources’’.

Selon le médecin-chef de la région, Dr Doudou Sène, il n’y a pas de gynécologue dans la région de Matam, depuis trois ans.

‘’La région enregistre le taux le plus élevé de décès maternels et néonataux parce que plus on est loin de Dakar, plus ce taux est élevé, du fait de la cartographie de la répartition du personnel qualifié et expérimenté’’, a expliqué Dr Sène.

Il a suggéré une politique d’autonomisation des régions cadres de district pour réfléchir sur les mécanismes les plus adéquats de fonctionnement des structures de santé. ‘’Il faut accepter de motiver les gens qui viennent dans ces régions éloignées (750 km de Dakar) avec un climat hostile’’, a-t-il ajouté.

‘’Avec la communauté, les autres secteurs et les partenaires techniques et financiers actifs dans le domaine de la santé, l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant est fort possible’’, selon le médecin-chef de région.

La question de la santé reproductive des adolescents et des jeunes (SRAJ) a été également évoquée au cours de cette mission avec la visite de centres conseils-adolescents et jeunes.

Située au Nord-Est du Sénégal, la région de Matam a une superficie de 29 616 km2 pour une population de 562 539 habitants. Elle est, après Tambacounda, la deuxième région la plus étendue du pays.
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