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Proxénétisme, exploitation d’une maison de prostitution, incitation à la débauche : Les prévenus relaxés au bénéfice du doute
Publié le vendredi 13 fevrier 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse par DR
Le palais de justice de Dakar




Le Tribunal a relaxé El Hadji Ibrahima Cissokho et Cie au bénéficie du doute. Ces jeunes étaient poursuivis pour proxénétisme, exploitation d’une maison de prostitution, incitation à la débauche.

Ils aiment la vie et la croquent à pleines dents. El Hadji Bassirou Cissokho, Joseph Mendy, Pape Ibrahima Ndiaye, Cheikh Oumar Cissé, Alioune Badara Diène ont choisi de vivre ensemble en partageant une maison prise en location à Ouest Foire. Ces jet-setters invertébrés passent des nuits délurées chaque jour : Au terme d’une soirée bien arrosée dans un endroit glauque de la capitale, ils veulent finir avec des filles dans leurs lits en mettant même en jeu leur épicurisme au prix de leur liberté.

Mais leurs orgies ont été arrêtées par la police qui a reçu un coup de fil anonyme. Hier, ils ont comparu avec Arame Fall, Awa Seck et Saveh Nadia avant d’être relaxés au bénéfice du doute. Ils répondaient devant le Tribunal des délits de proxénétisme, exploitation d’une maison de prostitution, incitation à la débauche. Selon le procès-verbal d’enquête, certains d’entre eux étaient trouvés par les policiers dans des positions peu orthodoxes. C’est une maison composée de trois chambres où des matelas sont jetés à même le sol dans chaque chambre. Des faits réfutés devant la barre par les prévenus. «Au moment où je portais mes chaussures pour raccompagner ma copine Arame Fall, la police a fait irruption. C’est vrai qu’il y avait de l’ambiance, on écoutait de la musique et on buvait de l’alcool, mais il n’y avait pas de chanvre indien», s’est défendu El Hadji Bassirou. Joseph Mendy soutient qu’il a été tiré de son sommeil par les policiers.
Pour sa défense, Ibrahima Ndiaye laisse entendre qu’ils ne font pas souvent du bruit. Il reconnaît qu’ils font entrer des filles, mais chacun reste avec sa copine. Les autres garçons se sont aussi inscrits en faux contre les accusations portées à leur encontre. Considérées par les enquêteurs comme des prostituées, les jeunes filles ont aussi nié les faits. A en croire Arame Fall, les faits ne se sont pas passés comme ils sont décrits par les policiers. Elle prétend que c’est après sa descente qu’elle est passée chez son petit-ami, El Hadji Bassirou, pour qu’il la raccompagne. Alors qu’il se chaussait, la police est venue les arrêter. Elle nie être une belle de nuit.
Awa Seck, qui était venue faire la fête avec son petit-ami, révèle à son tour qu’elle passe souvent la nuit dans cette maison, mais nie aussi être une prostituée. Saveh Nadia, d’origine marocaine, dit que c’est la première fois qu’elle s’est rendue dans cette maison sur invitation de Cheikh Oumar Cissé, mais qu’elle n’y était pas pour se prostituer.
Le Parquet, après avoir demandé aux jeunes garçons de changer de vie et aux filles de se confectionner des carnets si elles veulent se prostituer, s’est rapporté à la sagesse du Tribunal. «Le comportement de ces jeunes est moralement répréhensif», reconnaît Me Babacar Mbaye. Cependant, l’avocat estime qu’il n’y a pas de lien qui permet d’établir que ces filles sont des prostituées. Pour lui, elles n’étaient pas en train de racoler. «Du moment que le délit de prostitution ne peut pas prospérer, il n’y a pas de proxénétisme encore moins d’incitation à la débauche», dit-il avant de plaider la relaxe tout comme ses autres confrères de la défense. Le Tribunal les a libérés au bénéfice du doute.
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