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Lutte contre le terrorisme et la criminalité trans-frontalière: Le Sénégal et la France adaptent le pact aux défis de 2015
Publié le jeudi 12 fevrier 2015  |  Sud Quotidien
Cérémonie
© aDakar.com par DF
Cérémonie publique d`incinération de drogue
Dakar, le 07 Novembre 2014- Le ministre de l`Intérieur et de la Sécurité publique a participé à une cérémonie publique d`incinération de drogue, en présence du directeur de l`Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), Mame Seydou Ndour. Dakar, le 07 Novembre 2014- Le ministre de l`Intérieur et de la Sécurité publique a participé à une cérémonie publique d`incinération de drogue, en présence du directeur de l`Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), Mame Seydou Ndour. Photo: Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l`intérieur et de la sécurité publique




Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique et l’Ambassade de France à Dakar, dans le cadre de la coopération de sécurité entre le Sénégal et la France, ont procédé à une évaluation du Plan d'action contre le terrorisme (PACT) de l’année passée et la définition d’un programme de lutte contre le terrorisme en 2015.

Le Plan d'action contre le terrorisme (PACT) conçu à Dakar dans le cadre de la coopération de sécurité entre le Sénégal et la France, est «le fruit d’une concertation étroite» entre l’Ambassade de France et les autorités sénégalaises. A l’issue de la troisième rencontre dans le cadre de ce projet, tenue hier, mardi 10 février à Dakar, Abdoulaye Daouda Diallo a insisté sur la menace grandissante du terrorisme qui est partout, au Mali à côté, au Nigéria, en Europe, en Asie, un peu partout dans le monde et aucun pays n’est épargné. Ce qui fait qu’«on n’a pas le choix».

«La menace terroriste et celle de la criminalité transfrontalière représentent non seulement un défi régional, mais aussi continental et global qui ne peut être relevé de façon unilatéral par un seul pays. Dès lors, le renforcement de notre coopération, le partage d’informations, la synergie de nos actions collectives et concertées et la mutualisation de nos moyens, mais surtout avec l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp), sont les seuls gages de succès de notre initiative contre ce fléau des temps modernes», note-il.

D’ailleurs, le PACT a pour but, de renforcer les capacités de prévention et de riposte des services de Police et de Gendarmerie du Sénégal impliqués dans la lutte contre la menace terroriste (prévention, renseignement, contrôles aux frontières, protection, intervention et enquêtes judiciaires) ainsi que celles des magistrats chargés de poursuivre, d'instruire et de juger les affaires judiciaires terroristes dans un contexte sous-régional dont la situation de sécurité s'est dégradée du fait de la multiplication des crises.

Selon le ministre de l’Intérieur, le projet a deux particularités à savoir la formation mais aussi et surtout l’utilisation de l’information. «Dans une enquête de Police, tout ce qui concerne la sécurité en général, le plus important c’est l’information. On ne peut avoir suffisamment d’homme pour sécuriser sa frontière». C’est pourquoi, la rencontre d’hier «vise, entre autres, à faire le point sur ce projet bilatéral, à examiner les besoins de nos services concernés et à définir les modalités de consolidation de cette belle coopération qui est un exemple particulièrement réussi et qui, d’ailleurs, est en train de servir d’école à certains de nos voisins», se réjouit-il.

Mieux des correctifs seront apportés pour le programme de 2015 «pour renforcer cette courbe à travers les efforts continus du gouvernement, en partenariat étroit avec la France. Le projet PACT répond justement à la nécessité de renforcer la coopération sécuritaire et l’opérationnalisation de l’architecture sénégalaise de paix et de sécurité pour éradiquer le terrorisme et la criminalité transfrontalière», souligne-t-il.

La sécurité commence par l’observation, appelée diagnostic

Et le directeur général de l’Asp, Papa Khaly Niang, de relever que cette initiative entre en droite ligne avec le projet de loi d’orientation de la sécurité intérieure tout en rassurant que l’Asp est outillée pour travailler à renforcer la lutte contre le terrorisme. «Ça va en droite ligne avec le projet de loi d’orientation de la sécurité intérieure et le nouveau concept de sécurité qui est fondé sur la citoyenneté». A l’en croire, la sécurité «c’est l’affaire de tous». Ce qui fait que dans le cadre de la lutte contre les menaces terroristes, «les citoyens ont leur place».

Et «l’Asp constitue une institution de proximité par excellence parce que c’est issu de la société, ce sont des jeunes qui sont engagés, qui travaillent dans ce cadre, qui accompagnent ce projet-là. Une nouvelle donne c’est une nouvelle responsabilité. Et, aujourd’hui l’organe de l’Asp est constitué d’experts de la Police, de la Gendarmerie, de la société civile qui travaillent depuis longtemps sur ces questions-là, notamment sur la gouvernance sécuritaire de proximité fondée sur le diagnostic local, rendre la sécurité, faire travailler la sécurité dans le domaine scientifique».

Dès lors, ce diagnostic local de sécurité sera entamer avec les villes «pour faire la cartographie de la délinquance dans les quartiers afin d’avoir une visibilité globale sur les questions de sécurité et de bonne gouvernance. Nous sommes outillés à travailler dans ce cadre, parce que, qu’on le veuille ou non, la sécurité commence par l’observation, ce qu’on appelle le diagnostic. Donc l’agence est outillée pour travailler sur ces questions là», indique le directeur général de l’Asp.
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