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Procès des militants libéraux arrêtés au meeting interdit du 31 Janvier: Toussaint Manga et cie bénéficient de la relaxe pure et simple
Publié le lundi 9 fevrier 2015  |  Sud Quotidien
Toussaint
© Autre presse par DR
Toussaint Manga Sg de l’ujtl




Le Tribunal des flagrants délits de Dakar a relâché hier, vendredi 6 février, les huit jeunes du Parti démocratique sénégalais (Pds, opposition). Poursuivis pour délit de participation à une manifestation interdite de leur parti, le 31 janvier dernier, les prévenus ont bénéficié d’une relaxe pure et simple. Le président du Tribunal départemental de Dakar n’a pas suivi le réquisitoire du délégué du procureur qui avait demandé une condamnation de 06 mois d’emprisonnement ferme à l’encontre des jeunes libéraux.

Les huit jeunes du Parti démocratique sénégalais (Pds, opposition) recouvrent la liberté. Le tribunal départemental, statuant sur le délit de participation à une manifestation interdite retenu en leur encontre, a finalement décidé de les relaxer des «fins de toute poursuite». Le verdict est tombé hier, vendredi 6 février, à l’issue de leur seconde comparution devant ce tribunal présidé par le juge, Alimatou Thioye. «Le tribunal départemental statuant librement et contradictoirement, en matière de flagrant délit a décidé de relaxer les prévenus des fins de toute poursuite», a informé le juge à la fin de l’audience. Venus massivement soutenir leurs camarades de parti, les militants libéraux avec, à la tête, certains responsables dont Oumar Sarr, Modou Diagne Fada, Moyoro Faye pour ne citer que ceux-là, ont accueilli cette sentence avec des cris de joie. «Liberté, Liberté, Liberté, Liberté» scandaient-ils dans la salle avant de se faire évacuer par des gendarmes.

Les jeunes libéraux sont donc libres de toute poursuite. Le tribunal départemental n’a pas ainsi suivi le réquisitoire du délégué du procureur, Mame Madior Sow. En effet, cette dernière, soulignant que les jeunes libéraux avaient posé un acte de défiance à l’endroit de l’autorité publique et de la loi, en prenant part à cette manifestation interdite du 31 janvier dernier, avait requis 06 mois de prison ferme. De leur côté, les avocats de la défense ont plaidé la relaxe pure et simple, estimant que leurs clients n’ont pas participé à une manifestation interdite.

Prenant la parole en premier lieu, Me Amadou Sall a indiqué que la comparution de ses clients vise à anéantir le combat politique que mène le Pds. Car selon lui, les huit prévenus n’ont rien fait sinon défendre la liberté que leur confère la Constitution. «Condamnez-les et vous en ferez des prisonniers politiques», a-t-il lancé au juge. Poursuivant sa plaidoirie, l’ancien Garde des Sceaux sous Wade a invita le tribunal à s’inspirer de ses prédécesseurs qui ont déjà eu à statuer sur des cas pareils. «Dans cette histoire, s’il y a quelqu’un qui doit être traduit devant vous, c’est bien Oumar et Sarr et moi. Nous étions les principaux organisateurs de cette manifestation et pourtant, on n’a pas été arrêté».

S’inscrivant sur cette même lancée, Maîtres Alassane Diallo, Assane Dioma Ndiaye et Ousseynou Fall ont soutenu à leur tour que l’arrestation et le placement sous mandat de dépôt des jeunes libéraux étaient «arbitraires». « Si on ne peut pas accéder à un lieu où était prévue une manifestation, comment peut-on être poursuivi pour participation à une manifestation interdite ? » , s’est interrogé Assane Dioma Ndiaye.

LE TRIBUNAL REJETTE L’EXCEPTION DE NULLITE

Auparavant, le tribunal avait rejeté l’exception de nullité de la procédure soulevée par les avocats constitués pour la défense des huit jeunes libéraux. En effet, dès le début de l’audience, les avocats de la défense dans le cadre des débats de forme avaient plaidé la nullité de la procédure. Selon eux, les policiers avaient violé l’article 92 du code de procédure pénale au moment de l’interpellation pour n’avoir pas donné de sommation sonore ou lumineuse. Mais dans son délibéré, le président du tribunal, estimant que l’obligation de la sommation interpellative stipulée dans l’article 92 du Code pénal n’est pas cause de nullité du procès-verbal de police, a débouté la défense.
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