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Le Quotidien N° 3291 du 18/1/2014

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47 milliards découverts dans les comptes de l’ex-sénatrice : Le procureur met Aïda NDIONGUE à nu
Publié le lundi 20 janvier 2014   |  Le Quotidien


Aïda
© Autre presse par DR
Aïda Ndiongue


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Hallucinant ! 47 milliards 675 millions de FCfa, c’est presque l’équivalent du budget du ministère de l’Intérieur en 2013. C’est la somme effarante en argent et bijoux en or et diamant que les enquêteurs ont trouvée dans les comptes et coffres de la baronne libérale, et ceci seulement après trois réquisitions faites par le juge d’instruction du 2ème cabinet. Troublant que partant des flux financiers, la Section de recherches ait débusqué entre le 7 janvier et hier une telle manne. Un total encore «provisoire» d’ailleurs, selon les termes du procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye avec au «Rôle» de sa conférence de presse la seule «affaire Aïda Ndiongue». Lisez les chiffres, mais attention, ça donne le tournis.
«Le point de presse sera axé sur un dossier qui continue de faire l’actualité et que vous aviez raccourci en l’appelant l’affaire Aïda Ndiongue. En réalité, nous avons mené des enquêtes sur des flux financiers importants que nous avons vus, venant du projet de construction de logements sociaux et de lutte contre les inondations et les bidonvilles communément appelé Plan Jaaxay, et d’un autre projet d’achèvement des programmes de construction et de réhabilitation des édifices de l’Etat appelé Papcree. L’importance des flux financiers que nous avons constatés nous a poussés à y voir clair. Des enquêtes ont été menées par la Section de recherches (de la gendarmerie) que je félicite vivement pour l’excellence du travail accompli. A la suite de cette enquête, des personnes ont été arrêtées et le juge d’instruction a été saisi. Les personnes arrêtées ont été placées sous mandat de dépôt et l’enquête a continué, notamment dans des investigations cette fois-ci pour avoir le réel, c’est-à-dire l’argent. En résumé, voici les résultats auxquels nous sommes parvenus : A la date du 7 janvier 2014, l’ouverture de 7 coffres appartenant à madame Aïda Ndiongue ou à des sociétés qui sont sa propriété ainsi que l’exploitation des documents bancaires qui sont en notre possession, ont montré que 23 milliards 400 millions FCfa lui appartenant étaient dans une institution financière de la place ; des bijoux (or, diamant et autres pierres précieuses) d’une valeur estimative de 3 milliards 500 millions FCfa ont été aussi trouvés. L’argent et les bijoux ont été saisis par le juge d’instruction.

47 milliards 675 millions, «estimation provisoire»
A la date du 16 janvier 2014, donc hier (avant-hier, Ndlr) un montant de 8 milliards FCfa a été trouvé dans une institution financière de la place ; des bijoux d’une valeur estimative de 12 milliards FCfa ont été aussi retrouvés, saisis, photographiés et laissés donc sous la garde de cette institution financière. Aujourd’hui (Ndlr : le point de presse s’est tenu hier,) 250 000 euros (Ndlr : plus de 160 millions FCfa) ont été retrouvés dans une enveloppe dans un coffre lui appartenant ; 20 000 dollars (Ndlr : 10 millions FCfa) aussi et des bijoux d’une valeur de 600 millions FCfa. En résumé, l’estimation provisoire des biens retrouvés se chiffre à 47 milliards 675 millions FCfa.

«Avec ce montant, on peut dépenser chaque jour 1 million 300 mille FCfa pendant 100 ans»
Pour vous donner une image de cette affaire, cette somme serait le montant cumulé si on prenait la population sénégalaise et qu’on donne à chaque Sénégalais la somme de 3667 FCfa. Chaque Sénégalais : homme, femme, jeune, apprenti chauffeur, magistrat… chacun recevait 3667 FCfa. Ou bien on peut vous dire, une personne qui vit cent ans peut, avec ce montant, dépenser chaque jour la somme de 1 million 300 mille FCfa. Voila ce que nous avons trouvé ! Je crois qu’il était bon pour, je cite le ministère de la justice «que la rumeur cède la place à l’information vraie». Je m’adresse à vous pour que vous obteniez l’information de la personne-ressource, la personne qui est allée elle-même avec ses collaborateurs les rechercher. Donc, voilà ce que je tenais à mettre à votre attention tout en remerciant l’ensemble de ceux qui ont collaboré à la découverte de cette somme importante : la Section de recherches, mes collaborateurs du Parquet, les juges d’instruction et toutes les autres personnes qui, dans l’ombre, ont permis d’arriver à ce résultat.

«Aucun de ses défenseurs n’a contesté ce que nous sommes en train de faire»
Je tiens vraiment à préciser que la présomption d’innocence nous y tenons et nous ne déclarons personne coupable mais, quand même, ces montants ont été retrouvés dans des entités appartenant à Mme Aïda Ndiongue. (…) C’est un dossier relatif à la traque aux biens mal acquis. Moi, je m’en tiens à ce dossier dans lequel Mme Aïda Ndiongue, M. Abdou Aziz Diop et d’autres personnes ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt et d’autres mis en liberté. Je dois préciser que vous allez être surpris que tous ces montants qui ont été trouvés ne concernent aucun marché de produits phytosanitaires. Il n’y a pas un franc qui concerne les phytosanitaires dans ce dossier. Les phytosanitaires, c’est un autre dossier qui suit son court et qui implique bien entendu à peu près les mêmes personnes. En tout cas, les deux dossiers suivent leur court. Il se peut que maintenant les deux dossiers trouvent une jonction, cela dépendra de ce qui se passe. Mais pour le moment nous enquêtons sur un marché de tentes, des motopompes, des matériels de la maison de l’outil, etc. Pour ce dossier, Aïda Ndiongue est en prison depuis près d’un mois, il n’y a aucun de ses défenseurs qui a contesté ce que nous sommes en train de faire. Il n’y a pas de contestation ! Maintenant, ils ont demandé l’annulation en disant que le procureur n’a pas chiffré le préjudice. Le procureur n’est pas tenu de chiffrer. C’est le juge qui est tenu de chiffrer et il a chiffré le préjudice.

«Mon prédécesseur a fait un excellent travail dans ce dossier»

Le principe de la médiation pénale fixé par l’article 32 n’exclut aucune infraction. Est-ce qu’on fera une médiation ? Laissons le soin au juge. Il n’y a pas de lenteur dans la diligence des deux dossiers. Mon prédécesseur a fait un excellent travail dans ce dossier et vous en serez convaincu très prochainement.»

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