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Le Quotidien N° du 9/11/2013

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Économie

Encours de la dette de 2014 : Takkal brûle 523 milliards
Publié le dimanche 10 novembre 2013   |  Le Quotidien


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© Autre presse par DR
M Amadou Bâ, ministre de l’Economie et des Finances


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Le Sénégal continue encore de régler les dettes contractées par le Plan Takkal, cher à Karim Wade. Ces créances prennent d’ailleurs la majeure partie de la facture que l’Etat compte éponger dans le budget à venir.

Le mercredi dernier, lors de la rencontre entre le ministre de l’Economie et des Finances et le secteur privé, au détour d’une conversation, les collaborateurs de Amadou Bâ ont fait une révélation de taille.

On a ainsi appris que près de deux ans après le départ de Karim Wade du pouvoir, les flammes de son Plan Takkal continuent toujours de consumer le budget du Sénégal. Ainsi, dans la Loi des finances qui sera adoptée pour 2014, on sait déjà que la plus grosse part de la dette de 523,4 milliards de francs Cfa que l’Etat veut éponger ira aux fournisseurs de ce programme qui, à la fin, s’est révélé plus qu’onéreux, alors qu’il était censé débarrasser le Peuple de tout souci.

Après avoir quasiment mis plusieurs entreprises en situation difficile, sous le prétexte d’aider à en finir avec les difficultés de fourniture d’électricité, on se rend compte que, plus d’un an après, l’Etat a toujours du mal à débarrasser le Sénégal de ce programme cher à Karim Wade.

Le journal Sud Quotidien a, dans plusieurs articles datés du jeudi 7 novembre dernier, mis le doigt sur la forte gabegie qu’a été ce programme. Malick Ndaw qui, pendant une période de sa vie professionnelle, a été au cœur de la décision au ministère de l’Energie, affirme que le Plan Takkal a mobilisé 653 milliards de francs Cfa.

Ce montant a été obtenu en ponctionnant dans tous les secteurs de la vie économique. Nombreuses sont les structures qui ont été mises à contribution de manière arbitraire, pour financer les activités de Takkal.

Cela ne s’est pas toujours fait dans la logique économique la plus transparente.

A titre d’exemple, ces rapports d’audits sur la Senelec et sur le secteur énergétique, commandés à des cabinets occidentaux à coups de millions de francs Cfa, alors que le même travail venait à peine d’être fait par les cadres de la Senelec, et pour un coup infiniment moindre.

Si l’on ne sait pas exactement la part de Takkal dans les créances qui vont être payées l’année prochaine, le fait que l’on en soit encore à les payer, près de deux ans après avoir officiellement mis fin au programme, montre le long chemin que le budget de l’Etat a dû parcourir. Il est néanmoins heureux également que le gouvernement ait pris ses responsabilités, et décidé enfin de payer ses dettes.

Plusieurs entreprises locales, qui travaillaient avec la Senelec ou ses partenaires, couraient le risque de déposer le bilan, faute de recouvrer leurs créances. Espérons que pour elles, le soulagement ne viendra pas trop tard.

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