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Bignona - grève scolaire à Oulampane : des militaires tirent et blessent grièvement deux élèves évacués à Principal
Publié le samedi 18 janvier 2014   |  xibar.net


Bignona
© Autre presse par DR
Bignona - grève scolaire à Oulampane : des militaires tirent et blessent grièvement deux élèves évacués à Principal


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C’était juste un mouvement d’humeur d’élèves que l’Armée sénégalaise a failli transformer en drame. Des tirs à balles réelles de militaires sénégalais ont occasionné des blessures graves chez deux élèves. Oulampane est sous le choc.

Les élèves du lycée de Oulampane, dans le département de Bignona, en ont eu ras-le-bol du manque de professeur de Philosophie. Mais l’Armée sénégalaise, en faction dans la localité, a tiré sans sommation sur des élèves qui manifestaient leur colère. Le bilan est lourd : Trois blessés graves, dont deux lycéens et un chauffeur de transport en commun qui a été atteint par une balle perdue. Baboucar Badji, élève en classe de Terminale B, Aboubacry Mignane Coly, élève en classe de 3e et Ndiaga Wade, chauffeur de profession, sont les victimes de ce vilain incident qualifié de bavure par les populations d’Oulampane. «L’Armée sénégalaise qui doit veiller sur nos biens et notre sécurité vient de commettre un acte très grave d’hostilité envers nos camarades», explique Arona Diémé, élève en classe de Terminale au lycée d’Oulampane, porte-parole des élèves. Il poursuit : «C’est notre droit le plus absolu d’entrer en mouvement. Nous manquons de professeur de Philosophie et pour un tel manquement, nous avons saisi notre Proviseur. C’est lorsque nous nous sommes rendu compte que l’administration n’a pu régler nos complaintes que nous avons décidé d’aller en grève. C’est ainsi que nous avons fait un blocus sur la route nationale N°5, juste à hauteur de notre lycée. Nous avons empêché véhicules et motos de passer pendant plus de trois quart d’heure», hurle-t-il. Et de renchérir : «C’est après que les militaires, en faction dans notre village, nous ont trouvé sur les lieux avant d’ouvrir le feu sur nous. Deux de nos camarades ont été atteints grièvement. Ils se nomment Aboubacar Mignane Coly en classe de 3e et Baboucar Badji en classe de Terminale. Quand au chauffeur Ndiaga Wade, il a été atteint par une balle perdue. Dès lors, les autorités doivent savoir que nous avons maintenant décidé d’aller jusqu’au bout de notre mouvement. Et tant que nous n’aurons pas de professeur de Philosophie, nous ne reprendrons pas les cours. Pis, nous allons paralyser tout le système éducatif dans notre localité. A l’Armée sénégalaise, nous exigeons une prise en charge totale de nos camarades et du chauffeur blessés.»

Selon un témoin, le sieur Ndiaga Wade se rendait à Thiès pour voir sa famille. «A bord d’un véhicule «sept (7) places», Ndiaga Wade a été atteint par une des balles tirées par les militaires», renseigne toujours notre interlocuteur. Evacués aux services des urgences du centre hospitalier régional de Ziguinchor, Aboubacry Mignane Coly, grièvement atteint au poumon gauche, Baboucar Badji, à la cuisse, et Ndiaga Wade, à la côte gauche, ont bénéficié des premiers soins. Ils ont été finalement acheminés à Dakar, à bord du Fokker de l’Armée, aux environs de 16H30. Par cet acte qualifié de grave par ces lycéens qui manifestaient pour réclamer la venue d’un professeur de Philosophie dans leur établissement, les populations d’Oulampane exigent de l’Etat l’ouverture d’une enquête pour élucider les faits et punir les auteurs…

ABDOURAHMANE THIAM

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