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Macky Sall préoccupé par la rigidité des règles d’accès au marché des capitaux
Publié le samedi 7 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
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Le président Macky Sall a pris part au forum franco-africain de Paris sur une croissance partagée




Les pays africains restent handicapés par ’’la rigidité des règles d’accès au marché des capitaux’’, dans un contexte de raréfaction des ressources concessionnelles et de déclin de l’aide publique au développement, a affirmé, vendredi à Paris, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall.

’’Alors que la dynamique de croissance engendre d’importants besoins de financement d’infrastructures, les pays africains restent handicapés par la rigidité des règles d’accès au marché des capitaux dans un contexte de raréfaction des ressources concessionnelles et de déclin de l’aide publique au développement’’, a dit Macky Sall.

Il s’exprimait au forum franco-africain de Paris sur une croissance partagée. Cette rencontre fait suite au Sommet de l’Elysée de décembre 2013 sur la Paix et la sécurité en Afrique. Elle a porté sur des thèmes relatifs aux jeunes, au partenariat pour une nouvelle dynamique économique entre l’Afrique et la France, l’innovation au service de la croissance etc.

‘’L’Afrique souffre également des primes de risque trop élevées pour la mobilisation des capitaux privés’’, a relevé le président de la République dont le discours a été transmis à l’APS.

‘’Pour stimuler la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique, le moment est venu de prendre des initiatives novatrices, notamment par la réforme de la gouvernance financière internationale pour plus de flexibilité des règles d’accès au crédit’’, a-t-il dit.

A cela s’ajoutent ‘’la valorisation des jeunes talents par la formation technique et professionnelle, la réduction de la perception du risque en Afrique, l’allègement des procédures de passation des marchés publics dans le respect des règles de bonne gouvernance et l’investissement dans les secteurs qui soutiennent la croissance et la création d’emplois’’.

Au Sénégal, a-t-il souligné, ‘’ces secteurs sont définis dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) et portent sur l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, les mines, le tourisme, les TIC et l’habitat’’.

‘’Le PSE que nous avons présenté à Paris en février dernier devant la communauté des partenaires publics et privés est déjà en cours d’exécution, y compris en partenariat public-privé, à l’image de l’autoroute à péage que nous avons réalisée avec une entreprise française’’, a noté le chef de l’Etat.

‘’A l’échelle continentale, a-t-il ajouté, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) a également identifié 16 projets d’infrastructures régionaux bancables, dont certains sont en cours de réalisation’’.

‘’C’est le cas de la route transsaharienne Alger-Lagos et de la connexion par fibre optique des pays de l’Afrique de l’Est qui offre des liaisons téléphoniques internationales à des tarifs locaux’’, a-t-il énuméré.

‘’D’autres projets sont en phase d’étude avancée, comme les deux projets, ferroviaire et routier, Dakar-Bamako-Ndjamena-Djibouti’’, a-t-il ajouté.

Selon lui, ‘’dans tous ces projets nationaux ou continentaux, les entreprises françaises, fortes de leur expertise et de leur connaissance avérée de l’Afrique, ont largement leur place dans un marché africain en pleine mutation’.

‘’Mais pour avancer ensemble dans un partenariat rénové, efficace et mutuellement bénéfique entre la France et l’Afrique, c’est maintenant qu’il faut agir avec des mécanismes ’accompagnement adaptés aux nouvelles réalités en Afrique’’, a dit Macky Sall.

Au sommet de l’Elysée, a-t-il rappelé, ‘’le président Hollande avait annoncé deux mesures importantes à cet effet : la mise en place d’un fonds d’appui de 20 milliards d’euros sous forme de prêts allégés et de dons en faveur du développement de l’Afrique, et l’affectation à l’Agence française de développement (AFD)’’.

Il a aussi rappelé l’enveloppe d’un milliard d’euros pour soutenir l’innovation, les TIC et les infrastructures sur le continent.

Pour Macky Sall, ‘’ces mesures vont dans le bon sens pour promouvoir les échanges franco-africains, par le commerce et l’investissement, et, finalement, favoriser une croissance partagée’’.
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