Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Mouton - Approvisionnement du marché : Le Sénégal veut rompre avec l’importation
Publié le samedi 7 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Réunion
© aDakar.com par DF
Réunion d`évaluation de la dernière Tabaski
Dakar, le 5 Février 2015 - Aminata Mbengue Ndiaye a participé à une réunion d’évaluation de la dernière fête de Tabaski (octobre 2014) et de préparation de la prochaine Tabaski.




Le déroulement de la Tabaski 2014 a été jugée satisfaisant par le ministre de l’Elevage et des Productions animales. Aminata Mbengue Ndiaye qui présidait hier un atelier bilan sur cette campagne, souligne la nécessité pour le Sénégal, d’assurer sa propre production ovine.

La Tabaski 2014 s’est déroulé de manière globalement satisfaisante dans toutes les régions du Sénégal. C’est la conclusion de l’évaluation faite par les services du ministère de l’Elevage. En attestent les résultats de cette campagne. Sur des besoins estimés à 742 mille têtes de moutons dont les 253 mille pour la région de Dakar, le suivi des statistiques relatives aux entrées des moutons aux frontières a permis de dénombrer un cumul total de 709 mille 773 moutons à la veille de la fête dans les différents marchés de l’intérieur. Selon Mme Aminata Mbengue Ndiaye, qui présidait hier un atelier sur le bilan de l’opération Tabaski 2014 et préparation de la Tabaski 2015, la demande a été largement couverte. Et au finish, les autorités ont dû faire face à un important invendu. En effet, rien que pour la région de Dakar, on a enregistré un pourcentage de 41,12% invendus. Au total, ce sont 97 mille 692 moutons qui n’ont pas trouvé preneur sur le territoire national. Une situation qui a obligé les autorités à faire des efforts supplémentaires pour aider au rapatriement des troupeaux dans leurs régions d’origine. Sidy Ndiaye de la Division des productions animales, souligne en présentant le bilan de cette campagne, que le ministère de l’Elevage et des Productions animales a accordé une subvention de 100 litres de gasoil à chaque opérateur pour une valeur de 79 mille 200 francs Cfa. De même, 58 convoyages ont été réalisés avec un appui global de 5800 litres consenti par le ministère soit une facture de 4 millions 593 mille 600 francs Cfa. Cette situation a fait réagir les acteurs présents à l’atelier-bilan. Pour Mansour Kama, Président de la grappe Elevage et produits animaliers, il est important «d’ajuster le tir à l’avenir».

Ajuster le tir
De façon globale, les autorités ont exprimé leur satisfaction quant à la bonne conduite des opérations pour la Tabaski 2014. Toutefois, elles n’ont pas manqué de décrier la dépendance du Sénégal envers ses voisins maliens et mauritaniens. Ainsi, les décomptes montrent que ce sont 378 mille 018 moutons qui sont venus des pays frontaliers que sont le Mali et la Mauritanie, soit 110 mille 755 moutons de plus que pour l’année 2013. Pour le ministre, cette dépendance du Sénégal envers ses voisins, doit «sérieusement être pris en compte». «A chaque fois que le pays connaît un déficit de 100 mille moutons qui doivent venir des pays frontaliers que sont le Mali et la Mauritanie, nous avons des problèmes», constate le ministre, qui explique cette psychose par la place qu’occupe le mouton dans notre société. Mais cette situation pousse les autorités à vouloir rompre avec la dépendance dans les plus brefs délais. C’est tout le sens du programme national d’autosuffisance en mouton de Tabaski qui sera exécuté à partir de cette année. Selon Aminata Mbengue Ndiaye, les dispositions prises visent à promouvoir la filière des petits ruminants. Ce programme va démarrer avec les activités de renforcement de la protection sanitaire des petits ruminants. Selon Mme Ndiaye, un des effets de la fièvre de la vallée du rift, reste un taux élevé d’avortement chez les petits ruminants, ce qui compromet le renouvellement du cheptel. Le ministre compte également développer des crédits pour les bergeries de reproduction et les ateliers d’embouche ovine. De même, l’appui à l’alimentation des animaux et à l’amélioration génétique se fera à travers l’introduction de géniteurs de races ovines performantes dans les troupeaux traditionnels. Pour l’année à venir, le ministère mise sur une préparation précoce de la campagne.
Commentaires