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Egyptologie : le Pr Obenga pour la création d’un centre d’enseignement en Afrique
Publié le samedi 7 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
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Le professeur Théophile Mwené Ndzalé Obenga a plaidé, vendredi à Dakar, pour la création d’un Centre panafricain d'égyptologie où ''la grandeur de la pensée égyptienne sur le profond humanisme'' sera enseignée, insistant sur la ''légitimité'' pour les africains de renouer avec les valeurs de l’Egypte ancienne.

‘’Je crois qu’il nous faut chercher à créer un centre panafricain d'égyptologie. Un gouvernant africain peut faire la proposition à l’organisation des Nations unis (ONU (…), il faut faire autre chose, on ne peut pas laisser un continent aller sans axe directeur'', a estimé le Pr Obenga.

Egyptologue reconnu, linguiste et historien, le congolais s'exprimait lors de la conférence inaugurale annuelle de rentrée de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar pour rendre hommage au parrain de cet établissement universitaire décédé le 7 février 1986. Une série d'activités est prévue pour marquer le 29eme anniversaire de la disparition du savant.

''La grandeur de la pensée égyptienne sur le profond humanisme, le côté humain et culturel. C’est un devoir historique, un honneur et une légitimé pour les africains d’aujourd’hui de renouer avec la pensée égyptienne, la connaitre et l’enseigner dans les écoles africaines modernes du cycle fondamental (primaire et secondaire) au cycle supérieur’’, a-t-il souligné, devant un parterre d'intellectuels, de professeurs et plusieurs étudiants.

Connu dans le monde intellectuel pour la défense de sa vision de l'histoire africaine recentrée sur les préoccupations des chercheurs et intellectuels africains, soucieux de revisiter leur patrimoine, M. Obenga a introduit le thème de cette conférence axé sur "L’enseignement des humanités égypto-nubiennes en Afrique noire : quels fondements scientifiques ? Quelles conditions de mise en œuvre ?".

‘’Si je suis là, c’est grâce à Cheikh Anta Diop, je ne sais pas ce que je ne lui dois pas dans mon attachement à l’histoire africaine, à mon affranchissement. C’est la lumière qui a jailli de Dakar et son éclat est notre honneur’’, a-t-il dit d'emblée pour ''rendre hommage à Cheikh Anta Diop''.

Dans cette même optique celui qui se réclame comme ''un disciple et continuateur'' de l’œuvre de son idole Cheikh Anta Diop, a associé dans ses hommages ''les grands intellectuels sénégalais qui ont tiré le continent de l’incertitude et de l+’inêtre+'', citant notamment David Diop, Léopold Sédar Senghor, cheikh Hamidou Kane, Ousmane Sembene entre autres.

Revenant sur les prérogatives du centre panafricain, il souligne qu’il sera exigeant et estime que la vision, la mission l’orientation et la spécificité de ce futur lieu de culte devront être définies sur la base d'une ''documentation nécessaire''.

Dès lors, a-t-il poursuivi, il sera important de faire des recherches nous-mêmes sur l’histoire, la culture, connaitre le grec, le latin, les déchiffrer, les étudier. ’'Cela demande des connaissances, les valeurs de l’esprit, une connaissance culturelle, en vue de faire une publication spécialisée’’, a-t-il expliqué.

‘’Il faut que l’on atteigne la technicité, ouvrir des bibliothèques, faire des conférences publiques, colloques, des films documentaires, des ouvrages spécialisés. Il faut organiser des visites dans la vallée du Nil et traduire dans nos langues africaines, créer des réseaux africains’’, a-t-il proposé devant une assistance intéressée.

Le professeur Obenga pense que l’Egypte ancienne a laissé beaucoup d’héritage au monde sans que l’on ne s’en rende compte. C’était une civilisation ‘’ très structurée et intellectuelle et pour eux, la science exacte n’exclue pas la vertu et que la politique ne tourne pas le dos à l’amour’’.

L’historien estime que c’est une fierté pour les africains de renouer avec cette pensée. ''L'héritage est là, les textes sont là, y a pas que les pyramides, mais également l’école égyptienne qui a formé l’homme avec des métiers mais l’homme humainement'', a souligné le congolais, appelant de ses vœux pour une ''volonté politique africaine''.

Pour lui le sous-développement du continent africain s'explique par ''l'absence d'une politique d'enracinement à nos valeurs''.

''Ces valeurs peuvent être enseignées aux générations actuelles. On recule parce que nous ne nous sommes enracinés nulle part. Les Etats-Unis se développent tous les jours et ne parlent pas d’objectif à telle où telle date‘’, a-t-il dit.

‘’La volonté politique africaine peut créer tout un mouvement inédit. C’est pour notre liberté et on ne demande à personne pour être libre. L’Afrique ne peut pas rester dans l’inexistant, c’est une injure à l’humanité’’, a-t-il insisté.
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