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ASSISES Trafic international de drogue, contrebande : 10 ans de travaux forcés contre trois Nigérians
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Le
© Autre presse par DR
Le palais de justice de Dakar




La Cour d’assises a infligé une peine de 10 ans de travaux forcés à trois ressortissants nigérians. Ils comparaissaient pour trafic international de drogue et contrebande.

Les procès se suivent devant la Cour d’assises et se ressemblent. Les trois affaires inscrites hier au rôle portaient toutes sur la cocaïne comme celles de la veille. Elles concernent encore des ressortissants nigérians poursuivis pour trafic international de drogue et contrebande. Et ils ont été condamnés à 10 ans de travaux forcés. Ils devront payer des amendes allant de 60 millions à 75 millions. Ils ont été interpellés de la même manière. Le 13 mai 2009, les éléments de la douane soumettaient Olivier Norka Oguotunye à un test urinaire qui s’est révélé positif. Conduit au service de santé de l’Asecna, il a expulsé 30 boulettes d’un poids de 500 grammes pour une valeur de 25 millions. Dans la nuit du 8 au 9 juin 2009, les mêmes agents de la subdivision des douanes interpellaient Eke Ikechukwu qui devait prendre le vol TP 210 Y d’Air Portugal à destination de Lisbonne. Soumis à un test urinaire aussi, les résultats ont révélé des traces de cocaïne. Suite à l’administration d’un produit laxatif, il a expulsé des boulettes faisant un poids de 495 grammes pour une valeur de 20 millions. Quelques jours plus tard, précisément dans la nuit du 11 au 12 juin 2009, c’est le nommé Emeka Umeronye qui a été interpellé quand il partait pour le Portugal. Après une administration d’un produit laxatif, il a expulsé 27 boulettes de cocaïne faisant un poids de 405 grammes. De l’enquête jusqu’à la barre de la Cour, les accusés ont tous avoué les faits qui leur sont reprochés. Seulement, ils ont livré des justifications différentes. Selon Ike Ikechukwu, la quantité qui lui est reprochée n’est pas exacte. Il dit être arrêté en possession de 2 boulettes et pas 30 comme il est mentionné dans le procès verbal. «Je n’ai introduit que deux boulettes par voie anale, c’était pour ma consommation», a-t-il indiqué. Il pense «que les 30 boulettes ne sont qu’une invention de la police». Et c’est pourquoi, il a refusé, dit-il, «de signer le procès verbal tout comme l’ordonnance de renvoi». Il reconnaît, par contre, être «un consommateur». «Et c’est mon beau frère qui me fournissait de la cocaïne», avoue-t-il. Par ailleurs, le sieur Eke explique aussi qu’il était venu au Sénégal pour chercher son cousin qui avait disparu. Et comme il préparait son retour, il a décidé de se procurer 2 boulettes pour sa consommation qu’il avait introduite par voie anale. A l’en croire, quand il venait d’arriver, il avait acquis une boulette à 10 000 francs, mais au moment de repartir, il voulait en emporter pour sa consommation «car c’était moins cher ici». C’est ainsi qu’il a acheté les 2 boulettes à 130 mille F Cfa. «J’étais venu en vacances au Sénégal auprès de ma copine qui s’appelle Mamy. Quand j’ai voulu me procurer de la drogue, je lui en ai parlé mais elle m’en a dissuadé. Mais par lui suite, ajoute-t-il, j’ai réussi à la convaincre». Arrivé à l’aéroport, il a été soumis à un test qui s’est révélé positif. Mais, il prétend que la quantité trouvée par devers lui était destinée à sa consommation. Emeka Umeronye a reconnu aussi être testé positif. Cependant, il a tenu à préciser qu’il n’avait pas ingurgité la drogue, mais qu’il l’avait introduit dans son corps par voie anale. Il explique que c’est la personne qui venait le voir à l’hôtel où il logeait qui lui a remis la pommade qui l’a aidé à introduire les boulettes. Pour se justifier, il argue que c’est son père qui est tombé malade. Et comme il n’avait pas les moyens de le soigner, il a sollicité les services d’un certain Sheman. Celui-ci a accepté de voler à son secours en lui remettant dans un premier temps la somme de 1000 euros (655 mille F Cfa). En attendant qu’il lui verse 1500 euros (près d’un million) après l’opération. Cette somme lui a été proposée moyennant évidemment un service périlleux. A l’en croire, Sheman lui avait demandé de venir chercher pour lui des œuvres d’art. C’est à Dakar qu’il a su qu’il s’agissait de transporter de la cocaïne en Europe. «J’avais refusé de transporter cette marchandise, mais Sheman a pris en otage mon père et menacé de le tuer», s’est-il justifié. Ces explications n’ont pas convaincu le Parquet général qui a relevé des contradictions dans ses déclarations. Il a requis contre lui 10 ans de travaux forcés à l’image des autres prévenus. Les avocats de Olivier et Ike ont sollicité la clémence de la Cour. Le conseil de Emeka a demandé au juge d’écarter au principal le délit de trafic international et contrebande et de ne retenir que la détention de drogue en lui faisant bénéficier une application bienveillante de la loi.
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