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Manif’ à la Place de l’Obélisque : Wade délire en force
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Le Quotidien
Vaste
© aDakar.com par DF
Vaste mobilisation et un meeting réussi pour Abdoulaye Wade et le PDS
Dakar, le 21 Novembre 2014- Le Parti Démocratique Sénégalais et ses alliés ont réussi leur mobilisation à l`occasion du meeting organisé à la Place de l`Obélisque. Devant une foule compacte, Abdoulaye Wade, ancien président du Sénégal, s`est longuement exprimé.




Les Libéral en chef a fait hier un réquisitoire sévère contre la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) qui est en train de juger Karim Wade, son fils qu’il défend. Il assimile le contraire a de la lâcheté. Abdoulaye Wade a fait savoir au Président Sall qu’il ne négociera pas la libération de l’ancien ministre d’Etat.

«Celui qui ne défend pas son fils est un lâche»
Abdoulaye Wade s’en prend une nouvelle fois à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Lors du meeting qu’il a dirigé hier à la Place de l’Obélisque, le secrétaire général du Parti démocratique sénégalais (Pds) a averti : «Je n’admettrai pas que la Cour se réunisse pour donner son jugement. Certains vont dire que je défends mon fils. Celui qui ne défend pas son fils est un lâche.» L’ancien chef de l’Etat a assimilé cette juridiction à un «machin». Du coup, il s’est engagé à ne pas la laisser terminer le procès en cours par une condamnation. «Je ne permettrai pas que Karim soit condamné par ce Tribunal qui est un machin, comme disait le Général De Gaulle. Et je suis prêt à y laisser ma vie», a-t-il martelé hier devant une foule acquise à sa cause.

Wade estime que Henry Grégoire Diop, le président de la Crei, a déjà son verdict. Il poursuit que la Crei est un «monstre» que le Président Macky Sall a ressuscité pour «liquider de potentiels adversaires politiques en 2017». Selon Abdoulaye Wade, certaines personnes inculpées doivent être transférées au «Tribunal correctionnel». Quant aux anciens ministres, il reviendra à «la Haute cour de justice de statuer sur leurs sorts».

«D’accord avec Macky sur le dialogue, libération de Karim non négociable»
Toutefois, le père veut que la justice statue sur le cas de son fils. «Macky Sall a parlé du dialogue et m’a répondu. Il a dit qu’il veut un dialogue, mais dans le cadre de la séparation des pouvoirs. Je suis d’accord. Je ne veux pas négocier la libération de Karim Wade. Je veux qu’il soit jugé. Mais je n’accepterai pas une condamnation de Karim venant de la Cour. Macky Sall n’est pas intelligent. Karim Wade est un banquier. Il vit dans le milieu financier. S’il est condamné à une peine d’un mois, personne n’aura confiance en lui. S’il le laissait sans qu’il ne soit jugé, personne n’aura besoin de lui. Je veux qu’il soit jugé», s’est expliqué le successeur de Abdou Diouf au pouvoir.
Néanmoins, Me Wade a rappelé que le président de la République est «le responsable du bon fonctionnement de toutes les institutions, y compris le Parlement et la Justice». Revenant sur le procès, Abdoulaye Wade ne comprend pas qu’on essaie d’attribuer les sociétés de Bibo Bourgi à son fils. Il s’en est ému en wolof : «Mais Karim ndeyam dafa ligey», une manière de se demander si son fils n’est pas le plus méritant au monde.

«Je veux apprendre aux Sénégalais à résister…»
S’attribuant le titre de grand artisan de la démocratie sénégalaise, Abdoulaye Wade trouve inacceptables «les violations de la Constitution, notamment le droit de marcher». Pour dire que c’est la raison pour laquelle il s’est rendu à la Place de l’Obélisque samedi dernier. Par cet acte, ajoute-t-il, le Libéral en chef a voulu par ailleurs s’ériger en pédagogue. «On demande pourquoi je l’ai fait. Je veux apprendre aux Sénégalais à résister à l’oppression, lorsqu’ils ont le droit avec eux. Il ne faut pas reculer. Un ancien Président est un citoyen. Je ne veux pas que ce que j’ai construit ici soit détruit par un régime d’incapables», argumente-t-il.
Le leader libéral s’est alors insurgé contre l’arrestation de certains de ses partisans le week-end dernier. «On a arrêté Toussaint Manga et les autres, alors que j’étais l’unique organisateur de la manifestation. Pourquoi ne m’a-t-on pas arrêté ? Leur procès a été renvoyé au vendredi prochain. Il faudra aller les assister», intime-t-il à ses militants.
Cependant, quand il était opposant, précise le pape du Sopi, il a toujours refusé l’idée d’un coup d’Etat, même s’il en est capable. «Je ne peux pas gérer le Sénégal pendant douze ans et me lever pour dire que je vais faire un coup d’Etat. Pourtant je peux le faire, mais je ne le ferai pas», assure-t-il.

«Macky Sall a gagné… avec le soutien de puissances étrangères»
Le patron du Pds est également revenu sur sa défaite lors de la Présidentielle de 2012. Il considère qu’il a lâché le pouvoir pour éviter que le pays soit installé dans une crise, du fait de mains venues d’ailleurs. Selon lui, son successeur doit sa victoire à des pays qu’il n’ignore pas. «Macky Sall a gagné les élections avec le soutien de puissances étrangères, parce que je l’avais battu au premier tour. Mais j’ai su que des gens voulaient faire au Sénégal ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire, avec deux gouvernements, deux armées, si Macky Sall perdait. Je lui ai demandé de venir prendre le pouvoir…», révèle-t-il à ses militants. Puis, le désormais ancien chef de l’Etat avait voulu «aider» son successeur. «Quelle a été sa réponse ? C’est la traque des biens mal acquis.»
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