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Un officiel explique l’importance d’un centre de maintenance aéronautique à Dakar
Publié le vendredi 6 fevrier 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise




La construction d’un centre de maintenance aéronautique fera de Dakar un hub aérien permettant au Sénégal de profiter des avantages liés notamment à l’AGOA, loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique, a soutenu, jeudi, le secrétaire général du ministère du Tourisme et des Transports aériens Ousseynou Dieng.

''Ce hub sera un attraction et une compétitivité pour ouvrir des débouchés à nos produits vers d’autres marchés notamment américains donc la présence d’un hub va faire en sorte que beaucoup de compagnies vont faire leur maintenance aéronautique à Dakar et ainsi créer des emplois'', a t-il dit soulignant en outre les avantages que ce hub pourraient tirer de l’AGOA.

M. Dieng s’exprimait à la clôture d’une table ronde portant sur le hub aérien, le centre de maintenance aéronautique du nouvel aéroport (AIBD) ainsi que sur la compagnie nationale (Sénégal Airlines) dans le cadre d’une mission commerciale des investisseurs du comté de Miami Dade (Etat de Floride-USA) concernant le projet ‘’Dakar-Miami Gateway’’ (corridor aérien Dakar Miami).

L’AGOA est un programme unilatéral de préférence commerciale signé par le Congrès des États-Unis et permettant l’exemption de taxes et l’accès à un quota libre pour plus de 6 400 produits provenant des pays éligibles de l’Afrique sub-saharienne.

Pour faire d’une destination un hub, il faut la mise en place de plusieurs segments, a relevé Ousseynou Dieng, soulignant que l’un des segments les plus essentiels est la construction d’un centre de maintenance aéronautique qui a été évalué à environ 60 millions de dollars américain. Cette infrastructure pourra engendrer des recettes de l’ordre de 12 millions de dollars mensuel.

‘’Le potentiel est là mais il nous faut voir de manière technique comment mettre en œuvre ce projet’’ a t-il soutenu précisant que pour mettre en place ce centre ‘’il nous faut une masse critique de flottes’’.

Le secrétaire général du ministère du Tourisme et des Transports aériens a ainsi insisté sur la nécessité de s'appuyer sur l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar(ASECNA) pour intégrer dans ce projet les flottes des autres pays membres. Il a précisé la necessité de créer une commission qui va proposer un plan d’cation pour la concrétisation de ce projet.

Selon Fred Oladeinde chef de la délégation de Miami Dade ‘’l’Afrique manque encore de logistique dans le domaine des infrastructures aériennes qui peuvent lui permettre de compétir sur le marché international''. Il dit espérer que le Sénégal est en mesure de relever le défi.

Ce projet sera selon lui une opportunité d’emplois et de formation mais également une opportunité qui permettrait aux autres pays de venir au Sénégal pour se former et utiliser ses infrastructures comme le centre aéronautique adossé à l’Aéroport International Blaise Diagne de Diagne (AIBD).

''Je pense que la volonté et l'engagement politique sont là, et donc tous les ingrédients sont là pour faire de ce projet une réussite'', a ajouté M. Oladeinde.

Il a rappelé que l’aéroport de Miami est le deuxième au niveau mondial en terme de passagers et de flux. Il est donc la porte des Etats Unis et 80% des produits qui entre aux Etats Unis passe par Miami.
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