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Enquête Plus N° 777 du 16/1/2014

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Zoom sur le coskas : Ces talibés qui travaillent gratuitement pour le khalife
Publié le vendredi 17 janvier 2014   |  Enquête Plus




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Une bonne organisation du gamou de Tivaouane est toujours due en partie au Comité d’organisation au service du Khalife Ababacar Sy (Coskas). Très impressionné par le travail délivré par ces jeunes et vieux réunis autour de cette organisation, EnQuête s’est intéressé à son fonctionnement.




Leur présence marque forcément tous les pèlerins venus passer le Maouloud à Tivaoune. Avec leurs tenues aux couleurs vert et blanc, les membres du comité d’organisation au service de Khalifa Ababacar Sy (Coskas) sont présents et visibles partout à Tivaouane. Le choix de la couleur de leurs tenues n’est pas fortuit. C’est suivant l’amour qu’El hadji Malik Sy avait pour le vert. Les membres du Coskas se chargent de diverses taches relatives à l’organisation du gamou, allant du balayage à la distribution d’eau ou de bois de chauffe.
Le Coskas a été créé en 1968, suite au refus de l’autorité de mettre à la disposition de Tivaouane, pour le gamou, des préposés à la sécurité. C’était lors de la grève historique de cette même année. ‘’Il avait été signifié au khalife que la sécurité du Maouloud ne pourrait être prise en charge par l’État. C’est à partir de ce moment que Serigne Cheikh Ahmeth Tidiane Sy a interpellé Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh, pour lui dire que ceux qui se chargeaint de la sécurité étaient des hommes comme nous autres. Il a suggéré qu’on s’organise et qu’on choisisse un groupe de personnes qui se chargera d’assurer la sécurité du Maouloud’’, raconte Mame Ousmane Samb, président actuel du Coskas, dans un entretien avec EnQuête.

Les soixante onze premiers

Soixante onze hommes se constituent en comité et assurent avec brio la sécurité du gamou de 1968. Depuis, le Coskas poursuit sa mission, même s’il a été mis en place pour une mission provisoire. Ils ont toujours été soutenus dans leur mission par les fils de Maodo et de Seydi Aboubacar qui ont considéré qu’il pouvait être un mouvement ‘’d’avant-garde pour la hadara’’. De 71 membres, il est passé aujourd’hui à quelques trois mille, avec 23 commissions techniques, en plus de celles statutaires.

‘’Nous comptons près de trois mille actifs et tous les talibés tidianes sont des membres de soutien’’, a-t-il dit. Est membre celui qui le souhaite et s’y engage. Il n’y a pas de critères spécifiques pour intégrer le Coskas. ‘’Les membres reçoivent une formation générale. On met l’accent sur le savoir, l’élégance morale et la tenue. Vraiment, on leur apprend comment ils doivent recevoir les gens’’, déclare M. Samb.

‘’L’engagement et l’adhésion au Coskas sont personnels. Ceux qui souhaitent intégrer le comité, en tant que membres actifs, versent une cotisation actuelle de 10 000 F Cfa. Les membres de soutien donnent 1000 francs’’, révèle M. Samb. Les mêmes membres s’engagent à acheter eux-mêmes une tenue, chaque année. Mieux encore, ils viennent travailler gratuitement, pendant toute la durée du Maouloud. Les cotisations versées restent presque les seules ressources du Coskas. Si au début, ce sont les vieux qui étaient les membres du Coskas, aujourd’hui ce sont les jeunes qui sont les plus nombreux dans ce comité.

Sur le plan des perspectives, le Coskas prévoit de mieux outiller ces jeunes et ces femmes qui ont rejoint majoritairement le groupe. Il est également prévu la construction d’une salle multimédia et d’une bibliothèque. Ce qui donnerait forme aux séminaires de formation que le Coskas souhaite organiser au profit de ces cibles jeunes et féminines.

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