Protocole d’accord étudiants-gouvernement Saint-Louis dénonce un «chantage» du ministre #aDakar

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Protocole d’accord étudiants-gouvernement Saint-Louis dénonce un «chantage» du ministre

Publié le vendredi 17 janvier 2014 | Walf Fadjri L’Aurore

© aDakar.com par DF
Mary Teuw Niane
Ministre de l`enseignement supérieur et de la recherche

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Education / Enseignement supérieur: Dakar abrite les assises francophones

- 23/12/2013

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Education Nationale

Après avoir tenu tête durant très longtemps à sa tutelle, l'université Gaston Berger (Ugb) a fini par se désister. Les délégués ont signé hier matin, avec ceux de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le protocole d’accord «finalisé». Seulement, le coordonnateur des délégués des étudiants de l'Ugb parle de «chantage» et dénonce le «forcing» du gouvernement.

(Correspondance) – L'Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis qui jouait les durs devant sa tutelle a fini par céder face à la détermination du ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane. La coordination des étudiants de l'Ugb a paraphé le protocole «finalisé». Mais c’est à «contrecœur» que les délégués de l’Ugb ont rejoint le ministre dans ses propositions. Du moins si l’on en croit le coordonnateur des délégués des étudiants de l’Ugb, Cheikh Mbacké Sène. Interrogé juste après la signature du protocole, Sène a eu du mal à cacher son amertume. Selon lui, si les délégués ont signé le protocole, ce n'est pas grâce à des acquis, mais c'est bien à cause du «forcing» du ministre.
«Si vous ne signez pas le protocole d’accord avant ce mercredi 15 janvier 2014 à 18 heures, l’Université Gaston Berger va être fermée», leur aurait fait savoir le ministre de l’Enseignement supérieur dans une note. Suffisant pour faire plier les étudiants de Saint-Louis. «C’était juste du chantage. L’État a voulu utiliser sa force en proférant des menaces», martèle le coordonnateur des délégués de l’Ugb. «Nullement ébranlées» par cette menace, les délégations ont pourtant jeté l'éponge pour préserver les intérêts de la communauté estudiantine, affirme Sène. «Si nous avons signé, ce n’est pas que nous sommes convaincus de ce qui nous est présenté, mais parce que nous ne voulons pas de cette fermeture qui va poser davantage de problèmes aux étudiants», explique-t-il. «Les responsables des étudiants ont pris cette menace très au sérieux, dans la mesure où les avertissements ont été nombreux», a indiqué Cheikh Mbacké Sène.
Cheikh Mbacké Sène condamne les moyens utilisés par le ministre Mary Teuw Niane pour les «atteindre». «L’État fait du forcing maintenant, allant même jusqu’à faire des chantages pour pousser les citoyens à signer un protocole d’accord. Cela n'est pas favorable à la démocratie sénégalaise. Nous ne sommes plus dans un État de droit et la démocratie n’est plus de rigueur», dénonce-t-il. Et Sène d’insister : «S'il n’y avait pas cette menace qui pesait sur l’université, la coordination de Saint-Louis n’allait jamais signer ce protocole d’accord.»

Aïda Coumba DIOP

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