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Une étude donne le profil des mères sénégalaises perpétuant l’excision
Publié le jeudi 5 fevrier 2015  |  Agence de Presse Africaine




Les mères qui perpétuent au Sénégal les mutilations génitales féminines (MGF) sont, entre autres, celles ayant subi cette pratique, révèle une étude menée sous l'égide de l'UNFPA et intitulée "Pratique des mutilations génitales féminines chez les filles au Sénégal: Déterminants, dynamiques et sources de changement entre 2005 et 2010".

"Au Sénégal, les mères perpétuant les Mgf sont celles qui ont subi cette pratique. En outre, elles sont d'ethnie poular, mandingue, soninké ou diola et résident pour la plupart des cas dans les régions de Kolda, Matam, Tambacounda, Ziguinchor ou Saint- Louis en milieu rural", dit l'étude présentée ce jeudi à Dakar, en prélude à la journée internationale de la tolérance zéro à l'égard des MGF célébrée le 6 février.

Malgré les efforts accomplis par le gouvernement sénégalais, les MGF persistent. Ainsi, le taux de prévalence national chez les femmes âgées est passé de 28% en 2005 à 26% en 2010. Sous l'angle des filles, la proportion de mères ayant au moins une enfant excisée est passée de 20% à 6, 2% sur la même période.

Poursuivant le profil des mères qui perpétuent les MGF, l'étude souligne que ces dernières "n'ont aucun niveau d'instruction ainsi que leurs conjoints". "Elles ne sont ni exposées ou ont une faible exposition aux média et travaillent souvent dans le secteur agricole. Ces mères, en plus de considérer l'excision comme une exigence religieuse, sont favorables au maintien de cette pratique", expliquent les auteurs de l'étude.

Parmi les facteurs explicatifs du recours à la pratique des MGF chez les filles, ils relèvent notamment "le statut d'excision de la mère, sa région de résidence, son ethnie, son âge, son opinion vis à vis de l'excision et sa croyance religieuse".

"Ces différents déterminants continuent à influencer de manière statistiquement significative l'excision de la nouvelle génération", poursuit l'étude.

Elle considère que l'environnement culturel étant le principal facteur de la pratique de l'excision chez les filles, toutes stratégies qui donnent lieu à un vide culturel doivent être évitées dans la lutte contre les MGF.
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