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Environnement - Interdiction des emballages plastiques non biodégradables à partir du 21 février : Le Burkina montre la voie au Sénégal
Publié le jeudi 5 fevrier 2015  |  Le Quotidien
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© Autre presse
Le Sénégal produit annuellement plus de 2 millions de tonnes de déchets




Le Burkina Faso donne encore une leçon d’efficacité au Sénégal, relativement à l’application de certaines mesures de portée sanitaire ou environnementale. Le pays des hommes intègres n’a pas en effet mis du temps à interdire tout bonnement les emballages plastiques non biodégradables, après que des études ont plusieurs fois montré la nocivité du plastique pour la santé des populations.

Au moment où le Sénégal réfléchit encore dans les salons feutrés, sur la nécessité ou non d’interdire les sachets plastiques, malgré le drame sanitaire qu’ils causent, le pays de Michel Kafando fait lui, preuve de pragmatisme. «L’inter­diction des emballages plastiques non biodégradables, rentre en vigueur au Burkina Faso le 21 février prochain avec à la clé des peines d’emprisonnement de 2 à 5 ans en cas de non-respect de la loi. Selon le directeur général de la Préservation de l’environnement, Paul Savadogo, cette loi qui entre en vigueur ce février aura pour objectif de freiner et d’arrêter l’utilisation des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Il a rappelé que les contrevenants à cette disposition s’exposeront à des sanctions pécuniaires qui varient entre 1 à 10 millions de francs Cfa», nous a appris l’agence Pana.

Il est de notoriété publique que le sachet plastique, produit à base du pétrole et de plusieurs autres composants, constitue une grande menace pour la santé des êtres humains. «La fumée produite par l’incinération des sachets plastiques contient des dioxines cancérigènes», fait remarquer un spécialiste de la santé humaine, joint par téléphone, qui précise plus loin que les sachets plastiques provoquent le cancer. «Les sacs en plastiques utilisés comme récipient par exemple contiennent des éléments toxiques pour la santé humaine, qui peuvent migrer vers les denrées alimentaires. Surtout quand les aliments sont chauds», précise une étude consultée par Le Quotidien. Aussi, a-t-on encore appris, les sachets plastiques peuvent provoquer des problèmes de reproduction chez l’homme. Toutes choses qui font qu’il est urgent de trouver des moyens pour réduire la production, dans un premier temps, et progressivement passer à son interdiction en trouvant une solution alternative.
Le constat au Sénégal est que les autorités sont à la traîne dans «leur» volonté exprimée, depuis des années, d’interdire les sachets en plastique non biodégradables. Le projet de loi, qui avait été annoncé en grande pompe en 2012, par le ministre de l’Environnement et du Développement durable de l’époque, n’avance manifestement pas. Un interlocuteur dudit ministère, contacté hier par Le Quotidien, a indiqué que le projet est toujours dans les coursives de l’administration, comme c’est le cas d’ailleurs avec beaucoup d’autres projets de loi. A propos du ministre de l’Environnement et du Dévelop­pement durable de l’époque, il disait dans une cérémonie: «Les sachets en plastique, en grammages 0.8., 0.10 et 0.12 seront interdits sous peu. Ils seront remplacés par un nouveau sachet durable, qui coûtera entre 40 et 50 F Cfa.»
Mais en attendant que la loi sur l’interdiction des emballages plastiques non biodégradables soit votée dans ce pays, les animaux meurent un à un, les panses remplies de sachets, les cas de cancer se multiplient de façon insoupçonnée et la pollution de l’environnement évolue à grande échelle.
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