Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aDakar.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Relation avec Karim Wade, Constitution de ses sociétés et légitimité de son patrimoine: Bibo Bourgi persiste et signe
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Sud Quotidien
Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.




Bibo Bourgi, supposé principal «prête-nom» de Karim Wade dans la création des sociétés épinglées par la Crei, ne varie pas d’un iota sur ses précédentes déclarations. Hier, lundi 2 février, pour son troisième jour de comparution d’affilée devant la Crei, il a une fois de plus déclaré que la société Ahs fait partie de son patrimoine et que c’est lui le promoteur de cette entreprise. Mieux, il a indiqué à la Cour que sa présence à la barre se justifie par sa volonté, non seulement de défendre son patrimoine, mais aussi de laver son honneur et non de défendre « Wade fils ».

«Karim Wade n’a jamais été et n’est pas actionnaire de ces sociétés-là. Je ne suis pas là pour mentir, ni pour blanchir ou défendre Karim Wade ou une quelconque personne. Je suis ici pour défendre mon nom, également pour défendre mon patrimoine», a déclaré Ibrahim Aboukhalil Bourgi (dit Bibo) hier, lundi 2 février, à la barre de la Crei. En effet, pour sa troisième comparution d’affilée devant la Crei, Bibo Bourgi n’a pas varié dans ses déclarations antérieures. Toujours constant, il a fait entendre à qui veut l’écouter que toutes les sociétés, dont il est question dans cette affaire dite de complicité pour enrichissement illicite, font partie de ses biens. A l’en croire, l’accusation de «prête-nom» de Karim Wade, dont il fait l’objet, n’en est pas un.

Dans la même dynamique, Bibo Bourgi a fait savoir que c’est lui-même qui a démarché Me Patricia Diop pour la constitution de la société Ahs. Des allégations qui contredisent la déposition de la notaire qui soutenait mordicus que c’est sur instruction de Karim Wade qu’elle a constitué ladite société. A l’en croire, la création de la société Ahs a été faite exclusivement entre la notaire et lui, non sans indiquer que les preuves doivent se trouver dans l’agenda de rendez-vous du cabinet de cette dernière.

Pour autant, Bibo Bourgi a reconnu avoir une seule fois sollicité l’aide de Karim Wade pour obtenir un rendez-vous avec Mamadou Seck, ministre des Transports aériens à l’époque, dans le cadre de la société Ahs. Il s’est dans la même logique refusé de faire tout commentaire sur les propos prêtés à son co-accusé, Karim Wade, indiquant qu’il donnait des conseils à ses amis qui le sollicitaient.

Par ailleurs, le principal co-prévenu de Karim Wade a esquivé bon nombre de questions posées par les avocats de la partie civile. A de nombreuses reprises, il a invité ces derniers à se rapporter aux réponses servies antérieurement, c’est-à-dire ce qui a été noté aux plumitifs. D’ailleurs, il a même demandé à la Cour de lui épargner les questions auxquelles il avait déjà apporté des réponses, tout comme celles qui n’ont aucun lien avec l’objet de sa présence à la Crei. «Je ne suis pas devant cette Cour pour un problème de fiscalité avec l’Etat du Sénégal, mais je suis ici au motif de complicité avec Karim Wade pour enrichissement illicite», a-t-il déclaré. Faisant en outre référence à son état de santé, il a indiqué que «je fais énormément d’efforts pour répondre». Ainsi, avait-t-il bénéficié à deux reprises de brèves suspensions d’audience pour lui permettre de reprendre des forces, afin de faire face aux questions de la Cour.

ECHOS... ECHOS... ECHOS...

Bibo «snobe» Me El Hadj Diouf
«Avec tout le respect que je vous dois, je ne répondrais pas aux questions de Me El Hadj Diouf car ce dernier a fait tous les plateaux de télévisions et de radios pour souhaiter ma mort», a déclaré Bibo Bourgi hier, lundi 2 février. En effet, face aux questions de l’avocat de la partie civile, le co-prévenu de Karim Wade, a refusé de répondre à ce dernier. La réplique du tonitruant avocat ne s’est pas fait attendre. El Hadj Diouf a indiqué qu’il va déposer une plainte contre Bourgi pour diffamation car, a-t-il soutenu, «je n’ai jamais souhaité sa mort». Sur toutes les interpellations formulées par El Hadj Diouf, Bibo a répondu tout simplement par «je maintiens ma réponse».

La Senelec s’invite au procès de Karim
L’audience d’hier, lundi 2 février a été momentanément suspendue à cause d’une coupure d’électricité. Le temps d’attendre que le groupe du Palais de justice soit mis en marche, Henry Grégoire Diop, président de la Crei, a suspendu l’audience prétextant que le prévenu, Bibo Bourgi, ne pouvait pas élever la voix, à cause de son état de santé, contrairement à la proposition des avocats de l’Etat. A la reprise de l’audience, une autre défaillance technique contraint la Cour à poursuivre sans micro. Ce qui rendait difficile la prise de note des greffes, qui étaient obligés d’attendre que le président de la Cour répète les questions et les réponses avant de prendre note.

Le Tribunal, «blindé» hier
Un important dispositif sécuritaire a été noté hier, lundi 2 février, au Tribunal de Dakar. Les forces de l’ordre, venues en nombre impressionnant, ont barricadé toutes les artères qui menaient au tribunal. Le contrôle au niveau de la porte d’accès a été renforcé, tout comme à l’intérieur du Tribunal de Dakar. Ce qui peut être considéré comme la conséquence des événements de l’opposition du week-end. A noter que certains militants, interpellés lors des manifestations, devaient être jugés hier au palais de justice.

Me Yérim Thiam et Bibo, de «vieux amis»
«J’aimerais faire comprendre à la Cour que Me Yérim Thiam est mon ami depuis plus de 20 ans, et je m’en arrête là», a laissé entendre Bourgi. Ceci, en réplique à une déclaration de l’avocat de la partie civile qui avait indiqué au préalable que «je tiens à préciser que j’ai eu des conversations privées avec Bibo Bourgi, mais je n’en ferais pas cas ici». Cet échange de propos s’est invité à l’audience lorsque le prévenu n’a pas voulu répondre à une question de l’avocat prétextant que ce dernier a été l’avocat de la famille dans bien des dossiers. Ce que Yérim Thiam a confirmé, non sans préciser que ces dossiers n’ont rien à voire avec le procès.
Commentaires