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Incinération de la loi sur la réforme des universités : La Section Saes/Ugb aussi s’y est mise
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Le Quotidien
L’Université
© Autre presse par DR
L’Université Gaston Berger (UGB) du Sénégal




La section Saes de l’Université Gaston Berger (Saes / Ugb) de Saint-Louis n’a pas été en reste dans la cérémonie d’incinération de la loi sur les universités, votée dernièrement par les députés.

Après avoir brûlé le document, devant la presse, Célestin Faye, secrétaire général du Saes/Ugb dit au nom de ses collègues : «De la même façon que le peuple s’est battu le 23 juin 2011, cette injuste loi ne passe pas. Notre dignité d’universitaires ne peut pas être hypothéquée par une seule personne qui est en train d’accepter aujourd’hui, tout ce qu’il a rejeté quand il était là. Tout le monde sait que c’est le ministre de l’Enseignement supérieur, qui sélectionne et oriente les bacheliers, cela n’a aucun sens. On est en période de coupe d’Afrique, imaginez-vous un seul instant, que le ministre des Sports fasse la sélection des joueurs de l’équipe nationale et fasse le classement dans le terrain, le Sénégalais ne le comprendrait pas.»

Pour le secrétaire général du Saes/Ugb, la loi cadre a été élaborée de façon unilatérale par Mary Teuw Niane, avant d’être votée en catimini par 30 députés seulement à l’Assemblée nationale, soit 1/5 des parlementaires. Selon M. Faye, le Saes n’est pas contre la loi en elle-même, mais contre la démarche solitaire adoptée par leur ministre de tutelle. «Le ministre de l’Enseignement supérieur a choisi le moment où tout le Sénégal pleurait Bassirou Faye (étudiant tué lors d’échauffourées entre policiers et étudiants à l’Ucad), pour faire voter la loi, car c’est le 21 août, soit huit jours seulement après la mort de l’étudiant, que la loi a été déposée à l’Assemblée nationale», rappelle-t-il amère. Avant d’ajouter : «Le Saes s’insurge contre cette méthodologie de réforme. Le Saes n’est pas contre les réformes» insiste-t-il, tout en indiquant qu’en mars 2011, ledit syndicat avait signé un protocole d’accord pour réformer les textes, afin de combler les vides juridiques.
Des ateliers devaient même, selon lui, être organisés pour réfléchir sur ces textes et les transmettre aux universités. «Mais malheureusement, toute la communauté universitaire a appris en même temps que les autres, que le texte a été signé et transmis aux députés», se désole Célestin Faye, qui n’a pas manqué de rappeler que la loi sur les franchises universitaires stipule que toute décision de portée pédagogique et scientifique prise par l’Etat doit être soumise aux instances. Or, cette loi n’est passée devant aucune instance universitaire. «On est contre la méthode cavalière, la méthode guerrière employée, cela ne marche pas avec les enseignants. Il y a dans les universités, un ensemble d’enseignants qui réfléchissent et qui sont aussi intelligents que lui et capables de produire des lois en accord avec ce que l’université veut et pour cela, on refusera que cette loi puisse être appliquée», s’énerve-t-il encore.
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