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Sit-in non autorisé du Pds à la place de l’Obélisque: Wade force le barrage de la police
Publié le mardi 3 fevrier 2015  |  Sud Quotidien
Vaste
© aDakar.com par DF
Vaste mobilisation et un meeting réussi pour Abdoulaye Wade et le PDS
Dakar, le 21 Novembre 2014- Le Parti Démocratique Sénégalais et ses alliés ont réussi leur mobilisation à l`occasion du meeting organisé à la Place de l`Obélisque. Devant une foule compacte, Abdoulaye Wade, ancien président du Sénégal, s`est longuement exprimé.




Me Wade s’est rendu à la place de l’Obélisque, samedi dernier, comme il l’avait promis. Son cortège a forcé le barrage des forces de l’ordre qui ont tiré à bout portant sur les véhicules à coup de grenades lacrymogènes. Arrivé sur les lieux, le Président Wade a levé la main en signe de victoire ! Farba Senghor et Mamadou Diop Decroix ont été, eux, arrêtés.

L’ancien président de la République s’est rendu le samedi 31 janvier dernier à la place de l’Obélisque comme il l’avait promis. Le Président Wade, à la tête d’un cortège des trois véhicules, a forcé à grande vitesse le passage face aux barrages installés par les forces de l’ordre sur la route menant vers le rond point de l’Inspection d’Académie avant de repartir. Les policiers qui tentaient de stopper le cortège ont réagi par des tirs à coup de grenades lacrymogène et, à bout portant, sur les véhicules notamment celui qui transportait l’ancien chef de l’Etat.

A peine arrivé sur cette mythique place interdite aux environs de dix-huit heures, le leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) est sorti du capot de son véhicule et a symboliquement levé les mains en signe de victoire, au milieu de la fumée des gaz piquant aux yeux. Habillé d’un manteau bleu marin et drapé d’une écharpe noire autour du cou, le président Wade qui portait sur sa tête un chapeau ressemblant plus à une ouchanka ou chapka (chapeau traditionnel russe) s’est entretenu brièvement avec le commandement en chef de force de sécurité sur le terrain, le commissaire Abdoulaye Diop de la police centrale. La scène était impressionnante ! Cependant, peu de journalistes photographes et caméramans ont pu l’immortaliser à cause de la fureur des forces de l’ordre qui lançaient des grenades vers tous ceux qui voulaient s’approcher de l’ancien président.

WADE, MALGRE UN DISPOSITIF SECURITAIRE IMPRESSIONNANT

Malgré donc le dispositif sécuritaire impressionnant déployé pour l’empêcher d’accéder à cette place, le Pape du sopi a une fois de plus prouvé qu’il n’est pas du genre à parler dans l’air. En effet, déterminés à faire respecter à la lettre la mesure d’interdiction de tout rassemblement sur cette place par le préfet de Dakar, les forces de l’ordre n’ont ménagé aucun moyen. Sur le plan humain, ce sont des centaines d’éléments qui ont été mobilisés et positionnés sur et aux alentours de cette place. Partout, on voyait des hommes en tenue, armés de grenades lacrymogènes avec des casques anti-émeutes, des boucliers, des bâtons de défense de police à poignée latérale dit tonfa pour certains et des fusils lance-grenades lacrymogènes pour d’autres. Ils étaient sur toutes les artères menant à cette place. Les moyens logistiques n’étaient pas aussi du reste puisque, sur chaque intersection, des véhicules de la police remplis d’éléments de la brigade anti-émeute prêts à l’action étaient pré-positionnés. Absent du dispositif de la veille, le fameux camion anti-émeute «Dragon» qui arrose les manifestants d’eau chaude et qui a mortellement heurté Mamadou Diop, un certain 31 janvier 2012, a fait son retour sur les lieux. A quatorze heures déjà, la tension commençait à monter notamment, avec l’arrivée des premiers militants libéraux. A peine certains d’entre eux se sont retrouvés aux abords de l’ancienne permanence de leur parti à Colobane, qu’un dispositif de la police s’est vite dirigé vers eux leur demandant de «dégager» sous le coup de bombes lacrymogènes.

LE TROISIEME AGE DIT NIET

Réuni devant le bâtiment en ruine de l’ancien siège du Pds à Colobane, un groupe de militants composé pour l’essentiel de personnes du troisième âge a tout simplement refusé d’obtempérer à l’ordre de quitter les lieux des policiers. Les vieux, venus répondre à l’appel de Wade, étaient ainsi les premiers à hausser le ton face aux éléments de police déterminés à faire exécuter les ordres reçus de leur supérieur. Même l’intervention du Directeur de la sécurité publique (Dsp), le commissaire Oumar Maal, venu prêter main forte aupatron du commissariat central de Dakar n’a pu changer d’un iota l’entêtement du groupe constitué de vieux militants du Pds. Le commissaire Maal, les considérant comme «des personnes vulnérables », fini par jeter l’éponge.

FARBA ET DIOP DECROIX, MALMENES

Contrairement au groupe de vieux militants, épargné par les forces de l’ordre, «l’élément hors de commun» a subi un sale quart d’heure aux mains de forces de l’ordre. Premier responsable du Pds a se signaler sur cette place, Farba Senghor a été cueilli par des éléments du Groupement mobile d’intervention (Gmi),quelques minutes après son arrivée aux environs de 15 heures. En effet, venu selon ses propres termes «marcher pour arracher sa liberté», l’ancien ministre de Wade a été interpellé après avoir refusé de quitter les lieux. Embarqué dans un premier temps dans la cage d’un pickup blanc, le chargé de la propagande du Pds a évité de justesse le pire. Car, aussitôt à bord du véhicule, une grenade lacrymogène a éclaté à l’intérieur même de la cage. Il est ainsi précipité hors de la voiture par le policier qui était avec lui dans la cage. Plus de peur que de mal, Farba sort sain et sauf.

A la suite de Farba Senghor, c’est au tour du coordonnateur du Front populaire pour la défense de la République (Fpdr), le député Mamadou Diop Decroix de se faire arrêter lui-aussi. Trouvé devant l’ancienne permanence du Pds à quelques mètres du lieu où se trouvaient les vieux militants, le leader de Aj Pads a été brutalisé avant d’être jeté dans une voiture 4X4 par les forces de l’ordre. Au total, près d’une quinzaine de militants libéraux ont été arrêtes et placés en garde-à-vue.
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