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Le Quotidien N° 3599 du 31/1/2015

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Détention et trafic d’héroïne : Travaux forcés pour Tony Danfakha
Publié le lundi 2 fevrier 2015   |  Le Quotidien


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La Cour d’assises a été sans pitié pour Tony Danfakha. Après sept condamnations pour offre et cession de chan­vre indien dans d’autres procès, l’accusé a été condamné à 10 ans cette fois-ci pour détention et trafic d’héroïne.

Son passé pénal est chargé. Rien ne pouvait plaider en faveur de Tony Danfakha. Comparaissant hier devant la Cour d’assises pour détention et trafic d’héroïne, l’accusé a reçu sa huitième condamnation hier. Ce commerçant de profession a été condamné hier à 10 ans de réclusion criminelle et à payer une amende de 20 000 francs. Les faits se sont produits le 30 décembre 2008. En faisant une mission de sécurisation à Grand-Dakar, l’attention des agents du Commissariat du Point E a été attirée par la présence de Tony Danfakha sur les lieux. Soumis à une fouille corporelle, il a été trouvé 32 kepas d’héroïne et une somme de 40 000 francs sur lui.

Interrogé par les agents enquêteurs, il a reconnu les faits et a expliqué avoir été mis en rapport avec le nommé «Mathiou» qui devait lui fournir la drogue. Il soutenait en outre que ce dernier a pris ses jambes à son cou quand il a vu les policiers en civil après avoir jeté le sachet contenant l’héroïne par terre. Il disait aussi que l’argent trouvé par devers lui était destiné à acheter de la drogue auprès de ce fournisseur qu’il avait l’habitude de joindre au téléphone pour passer ses commandes.
Hier, devant la barre, l’accusé reconnaît être arrêté en possession de la drogue saisie, mais nie en être le propriétaire. Selon lui, il s’était fixé un rendez-vous avec son fournisseur. Mais, au moment où il s’approchait de lui pour acheter 2 kepas à 3000 francs pour sa con­sommation, celui-ci a laissé tomber un sachet. Il s’est abaissé pour le ramasser. Avant de se relever, son fournisseur, qui avait reconnu les policiers en civil, a pris la fuite. Il a soutenu n’avoir pas prêté attention à la présence des policiers. «Je n’avais qu’une folle envie de m’approvisionner, c’est pourquoi, je n’avais pas remarqué la présence des limiers qui m’ont appréhendé alors que je détenais par devers moi le sachet que mon fournisseur avait laissé tomber», s’est-il défendu. Ces allégations n’ont pas emporté la conviction du Parquet général qui dit que «l’accusé a été palpé par les policiers qui ont trouvé par devers lui les 32 képas». Pour lui, «Tony a donné le nom de Mathiou comme son fournisseur pour se dédouaner». «En réalité il n’existe que dans son imagination fertile. Il a servi beaucoup de versions sur ce Mathiou, souligne l’Avocat général. Il ne dit pas la vérité quand il avance que c’est lui qui se déplaçait vers son fournisseur». A cause de son passé pénal, l’Avocat général pense qu’il ne peut pas bénéficier de circonstances atténuantes. Il a requis dix ans de travaux forcés en application de l’article 97 du Code de la drogue.
Mais, la défense, qui ne partage pas cet avis, estime que les dispositions de cet article ne peuvent pas être appliquées à son client. Il a demandé d’abandonner le fondement sur lequel Tony a été poursuivi et de disqualifier les faits en offre et cession en vue d’une consommation personnelle. Car selon Me Sakho, l’accusé a été trouvé en possession de 2 kepas acquis au prix de 1500 F l’unité. Mieux, il dira que les 40 000 francs trouvés par devers lui devaient servir à acheter les 32 képas jetés par le fournisseur.

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