Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Sport

Les Lions et la CAN : à nouveau au pied de la montagne, Sisyphe attend de vraies balises
Publié le samedi 31 janvier 2015   |  Agence de Presse Sénégalaise


CAN
© aDakar.com par DF
CAN 2015: Le Sénégal domine l`Égypte (2-0)
Dakar, le 05 SeptembreLe Sénégal s’est imposé, 2-0, vendredi, à Dakar, face à l’Egypte dans un match comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe d`Afrique des Nations (CAN) 2015, prévue au Maroc.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Voir la Guinée Equatoriale et mourir. Ce titre digne d'un film de série B résume bien les randonnées des Lions du Sénégal au pays du président Nguema que l'équipe nationale est obligée de quitter pour la deuxième fois consécutive pour rentrer à la maison dés le premier tour d'une phase finale de Coupe d'Afrique des nations.

Les Lions du pays de la Teranga regagnent à nouveau leurs pénates, laissant derrière eux l'impression d'une symphonie débutée de la plus belle des manières puis achevée dans une cacophonie totale. Comme en 2012, au bout de trois sorties cauchemardesques marquées par autant de revers.

Qui parmi les supporters sénégalais a reconnu l'équipe sans génie et sans inspiration qui a courbé l'échine face aux Fennecs ? Ils sont nombreux à avoir bâti des châteaux en Espagne sous forme d'une victoire finale des Lions au lendemain de la courageuse victoire obtenue d'entrée contre le Ghana des frères Ayew.

Il est vrai que certains observateurs, comme ce dépité auditeur sur la bande FM d'une radio locale, ont dit après coup avoir vu venir la bérézina lorsqu'après avoir été flamboyants face aux Black stars, les Lions ont quelque peu bafouillé leur football devant les vifs Bafana-Bafana.

Ainsi, d'une victoire, on est à passé à un match nul avant de conclure par une défaite, synonyme de retour à la maison. On a beau être fataliste, mais une telle descente aux enfers s'échafaudait difficilement dans les esprits. Surtout au vu du potentiel et de la promesse de se départir d'un passé défaitiste que laissaient entrevoir les Lions. Lesquels avant de survoler presque leurs matchs de qualification pour la CAN, ont fait trembler la Côte d'Ivoire de Didier Drogba sur le chemin du Mondial brésilien.

Le passé, douloureux dans son vécu comme dans son souvenir, les Lions du Sénégal l'ont chevillé au corps et il y a tout lieu de s'interroger sur le fait qu'ils n'arrivent pas à s’en départir. Pour rentrer tête basse de la Guinée Equatoriale, il a fallu se faire avoir par les Fennecs dont la fessée rappelle amèrement, sans en trouver la réponse, l'échec de Caire 86 devant la Côte d'Ivoire de Youssouf Fofana et le revers de la génération dorée de 2002 face à la Turquie en Coupe du monde.

Ces deux gros ratages sont parmi les plus illustratives des déroutes connues au double plan continental et mondial par l'équipe nationale, sans que personne ne semble en avoir trouvé l'explication.

Tétanisés au pied des pyramides par les Ivoiriens, impuissants face aux Turcs et subitement brouillons devant les Fennecs qui n'en demandaient pas tant, les Lions du pays de la Teranga ont, quand on active la machine à remonter le temps, la fâcheuse habitude de toujours rater leur rendez-vous avec l'histoire.

Là où l'échec peut s'avérer utile en ce qu'il vous apprend à éviter la même erreur, notre Team national semble n'en rien apprendre et au contraire en prend plein la vue jusqu'à ne plus le voir revenir au grand galop.

Pour prendre l'exemple le plus récent, celui de Malabo face au Fennecs : les Lions qui ont essuyé leur seule défaite des éliminatoires de la CAN devant de rusés Tunisiens (comme tout bon Maghrébin), avaient-ils le droit de tendre l'autre joue pour une autre claque retentissante face aux Algériens, les voisins des Aigles de Carthage ?

Il y a, certes, une différence entre ces deux formations du Nord du continent, mais leur approche est la même face à un adversaire réputé joueur comme le Sénégal. Les Youssef Msakni et compagnie, pour nous coiffer au poteau en poule de qualification, nous ont piégés en nous donnant le ballon. Sofiane Feghouli et ses coéquipiers n'ont pas fait autre chose mardi à Malabo, après avoir joué et bien joué les 35 premières minutes.

Comme des gamins surpris de se voir remettre un jouet longtemps convoité, les Lions se sont emparés du cuir pour une mauvaise utilisation, piégés qu'ils furent par les stratégies de l'entonnoir et de l'endormissement dont sont maîtres du genre les Algériens.

Ce fut si bien fait que le deuxième but arriva sur contre et au plus fort de la domination sénégalaise. Ainsi, c'est devant une défense sénégalaise donnant l'impression d'une vache regardant passer le train que Bentaleb a eu le temps d'ajuster Bouna Coundoul.

A l'image de l'équipe, anesthésiée par le jeu sans ballon des Algériens, le coach sénégalais n'a à aucun moment ou presque pu trouver la parade, se contentant de procéder à des changements contestables (exit Pape Kouly Diop et Sadio Mané) qui ont donné l'impression qu'il découvrait pour la première fois l'adversaire.

Agir souverainement sur le cours des choses ou présenter d'emblée une équipe reflétant le bon potentiel de l'équipe n'ont jamais été le fort de Giresse.

Maintenant qu'on est revenu à la case départ et que Sisyphe va devoir reprendre son rocher pour aller de nouveau à la conquête de la montagne, il urge avant toute autre randonnée de faire l'état des lieux de ce énième échec. Sans complaisance aucune. Pour se débarrasser des écueils –diantre, qu'ils sont nombreux ! --qui ralentissent la progression de Sisyphe. Mettre tout sur le dos d'Alain Giresse ne réglerait pas les choses.

En tous les cas, le procédé bien connu chez nous consistant à faire passer par pertes et profits les causes et circonstances de la scoumoune des Lions pour finir par la mettre sur la volonté divine, ramènera indubitablement Sisyphe au pied et non au sommet de la montagne…

 Commentaires