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Le Quotidien N° 3596 du 28/1/2015

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Mamadou Lamine Guèye, ancien Pdg et témoin : «L’expérience traumatisante de Shs»
Publié le jeudi 29 janvier 2015   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Son élan a été brisé dès le départ par le ministre des Transports aériens de l’époque, Mamadou Seck, qui s’est déclaré étranger à l’agrément de Shs. Mais
Mamadou Lamine Guèye, le principal promoteur de cette société d’assistance au sol, a dit avoir souffert du favoritisme pour Ahs si bien qu’il a vendu ses parts.

Suite à la libéralisation de l’assistance au sol à l’aéroport de Dakar, Mamadou Lamine Guèye décide de fonder avec d’autres opérateurs privés Senegal handling service (Shs) et devient le Président directeur général (Pdg). Mais la mise en place n’a pas été facile, si l’on se fie à ses témoignages hier, devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). «Nous avons finalisé le dossier mais cela a été relativement difficile. Quand on a créé Shs, les autorités nous ont demandé de travailler avec Rogers, avec une société mauricienne qui a beaucoup d’expérience dans le domaine. Au soir de la libéralisation, nous avons été dans une réunion avec le ministre Mamadou Seck, à 2h du matin. Il nous a dit que nous ne pourrions pas avoir l’agrément. Puis, il nous
a notifiés cela en disant que nous n’avons pas respecté les critères.»
«La rumeur circulait, de manière persistante, que c’est Karim qui était derrière (Ahs)» «Après, nous avons appris qu’elles sont deux entreprises à vouloir
faire l’assistance au sol à l’aéroport.
La deuxième était Ahs. La rumeur circulait que ce sont de grandes personnalités qui étaient derrière Ahs. On disait, de manière persistante, que c’est Karim qui était derrière. Même les employés de Ahs en étaient flattés», rapporte-t-il à la Cour. Selon le témoin, il a fallu des menaces d’aller en grève des anciens agents d’Air Afrique, recrutés au niveau de Shs, à un moment où se tenait une réunion des «ministres ou des Premiers ministres de la Cedeao» pour que
l’Etat s’engage à leur délivrer l’agrément ui peut permettre à la nouvelle société d’opérer. «J’ai créé Shs avec un capital de 300
millions qu’on a augmenté à 700 millions au détriment de mes activités classiques. En tant que représentant local de la compagnie
South african airways, j’avais un bureau à l’aéroport dont on m’a finalement refusé la location.
L’Asecna a refusé de renouveler l’agrément pour le fret pour mon autre entreprise. Les vols spéciaux allaient à Ahs. Quand il y avait des enjeux de trafic, je visitais des compagnies qui me disaient qu’on leur a demandé d’aller à Ahs pour ne pas avoir de problèmes.
Cela a causé d’énormes préjudices. L’expérience a été traumatisante», relate M. Guèye. «En 2005, j’étais obligé de céder mes actions parce qu’il y avait beaucoup de pressions» A propos de la crise financière qui a fini par faire disparaître Air Sénégal international, l’ancien Pdg de Shs assure qu’une décision des autorités avait interdit à Air Sénégal international de faire de l’assistance au sol pour la compagnie sud africaine. «L’assistance était une source de revenus pour Air Sénégal international. Cela a créé des problèmes dans l’alliance qui liait les deux compagnies.
L’ambassadeur sud-africain, qui était là, m’avait convoqué nuitamment
pour discuter de ce problème
», se souvient-il. Ensuite, Shs a perdu son partenaire mauricien qui avait exposé aux autorités «des choses qu’il ne comprenait pas».
Selon le témoin, Rogers recevait des dividendes et non pas des royalties comme c’est le cas entre Menzies et Ahs. Au fil des mois, M.Guèye n’en pouvait plus : «En 2005, j’étais obligé de céder mes actions. Il y avait beaucoup de pressions.» Par ailleurs, M. Guèye indique que son entreprise avait été approchée par le cabinet Bmce capital dont les actionnaires sont les mêmes pour Ahs. «(Les dirigeants) disaient vouloir financer nos activités. A la sortie de la réunion, je n’avais pas senti un intérêt. J’ai refusé de leur envoyer les états financiers de Shs. Avec mon flair d’entrepreneur, j’avais senti qu’il y avait quelqu’un qui voulait en savoir plus sur notre société», assume l’ancien Pdg.

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