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Le Quotidien N° 3287 du 11/1/2014

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Macky Sall sur Tv5 Monde : «Abdoulaye Wade a raté sa sortie»
Publié le mardi 14 janvier 2014   |  Le Quotidien


Macky
© Autre presse par DR
Macky Sall, Président de la République Sénégal


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Le président de la République, Macky Sall a fait face hier, à la présentatrice Denise Epoté, sur la chaîne Tv5 Monde. Le chef de l’Etat sénégalais est revenu sur plusieurs questions d’actualité, notamment la traque des biens mal acquis, ainsi que sa séparation d’avec certains de ses alliés du second tour de l’élection présidentielle de 2012, notamment Idrissa Seck. Macky Sall a promis, dans la foulée de veiller personnellement au respect des droits de l’ancien Président Hissein Habré, dont le procès est prévu dans les prochains mois. Les questions sociales n’ont pas non plus été escamotées.
Dans la traque des biens mal acquis, le président de la République, Macky Sall part du principe que le dossier de Karim Wade en est un parmi d’autres. «La Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a eu à instruire un certain nombre de dossiers, dont celui de M. (Karim) Wade. Il y a plusieurs personnes qui ont été arrêtées. Il ne faut pas dire qu’il n’y a qu’une seule personne arrêtée. C’est tout à fait faux», a précisé le chef de l’Etat, dans une interview diffusée hier, sur Tv5 Monde.
De plus, ajoute Macky Sall, il n’est pas juste de dire que tous les dignitaires du Parti démocratique sénégalais (Pds), sont inquiétés. Le chef de l’Etat rejette la thèse de l’acharnement, évoquée par d’anciens ministres de Abdoulaye Wade. «Je ne crois pas que ce soit un acharnement», affirme le Président Sall, qui affirme que la mise en place de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) entre en parfaite ligne de la restauration d’un Etat de droit. «Parallèlement à l’action de la Cour de répression sur l’enrichissement illicite, j’ai engagé d’autres actions. Nous avons la Haute Cour de justice, qui est compétente pour juger des anciens ministres qui bénéficient d’un privilège de juridiction. Au niveau de la Haute Cour de justice, des résultats d’audits on été faits», a expliqué le chef de l’Etat.

«J’ai beaucoup d’affection pour le Président Abdoulaye Wade»
Sur ses relations avec son prédécesseur, Macky Sall indique : «J’ai beaucoup d’affection pour le Président Abdoulaye Wade». L’actuel chef de l’Etat se considère même comme l’un des fils spirituels de l’ancien président de la République, estimant que son prédécesseur a beaucoup fait pour le Sénégal. Macky Sall est d’avis que «Abdoulaye Wade a eu un parcours exceptionnel» même si «la sortie a été ratée». Mais, dit-il, cela n’enlève en rien son mérite, ses 26 ans de combat en tant qu’opposant. Par opposition à ses rapports avec Abdoulaye Wade, le chef de l’Etat a indiqué que l’actuel Secrétaire général de la francophonie a nourri beaucoup d’affection à son égard. Ce, avant même qu’il ne soit élu président de la République du Sénégal.
Revenant sur les faits marquants de l’élection présidentielle de 2012, l’invité de la Tv5Monde a rappelé que tous les candidats de l’opposition s’étaient engagés pour le départ du l’ex-Président Abdoulaye Wade. Aussi, ils s’étaient engagés à accompagner le candidat de l’opposition qui arriverait en tête, au deuxième tour. Toutefois, sur sa séparation avec certains de ses alliés du second tour, notamment Idrissa Seck, le président de la République se désole : «Je le déplore, mais en même temps je l’accepte». Invitant les femmes à s’investir davantage en politique.
Le chef de l’Etat considère son ancien frère libéral, par ailleurs président du parti Rewmi, comme étant «un adversaire et non un ennemi». «Je pense qu’en politique, on ne peut pas faire l’unanimité. Il faut être réaliste», déclare le Président Macky Sall, sur la question du maire de Thiès. Avant d’ajouter : «En politique, il faut des adversaires de taille, sinon il n’y aura pas de challenge. Le sens d’une belle victoire, c’est d’avoir, en face, des adversaires de taille. Je crois qu’il (Idrissa Seck) en est un».

«Je veillerai personnellement à ce que tous les droits de Hissein Habré soient respectés»
Régissant à une question sur Hissein Habré, dont le procès est prévu dans les prochains mois au Sénégal, le Président Sall estime que ceux qui reprochent à son régime d’avoir pris l’engagement de juger l’ancien Président tchadien n’ont pas une bonne lecture de cette affaire. «On devrait plutôt féliciter le Sénégal», estime-t-il. «Le Sénégal a été mandaté par l’Union africaine (Ua), sous le magistère du Président Abdoulaye Wade. La législation sénégalaise a été modifiée, pour intégrer dans son droit dit positif, les nouvelles dispositions de lutte contre les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les génocides. Ce dispositif juridique permettait la rétroactivité», se félicite le Président Macky Sall, qui dit avoir refusé l’extradition de Hissein Habré en Belgique. Selon lui, à défaut d’extrader l’ancien homme fort du Tchad, il fallait le juger. «Je veillerai personnellement à ce que tous ses droits soient respectés dans un procès équitable». Sur la présence au Sénégal de l’ancien Président malien, Amadou Toumani Touré, le chef de l’Etat ne veut pas faire d’appréciations sur une quelconque position du gouvernement malien. Il a souhaité le retour d’une paix durable dans ce pays, estimant qu’ «il y va de notre sécurité».
En ce qui concerne la situation sociale du pays, le chef de l’Etat dit comprendre l’impatience des Sénégalais notamment par rapport à la cherté de la vie. «Mais, il faut relativiser», estime-t-il. «Dire que les choses tardent à venir c’est vraiment ne pas nous juger selon les réalités de ce que nous faisons au quotidien», indique Macky Sall. «La première urgence était de réinstaurer l’Etat de droit dans le pays, de faire en sorte que tous les citoyens soient égaux devant la loi (…). Et cela nous l’avons réussi», explique le chef de l’Etat.

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