Tivaouane : Sur les pas des pèlerins #aDakar

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Tivaouane : Sur les pas des pèlerins

Publié le mardi 14 janvier 2014 | aDakar.com

© aDakar.com par MC
Le parcours du fidèle à Tivaouane
Les fidèles qui viennent à Tivaouane pour la célébration de la naissance du prophète sont frappés l`affluence qu`il y a dans la cité religieuse. La naissance du prophète a été célébrée le 13 janvier dans cette ville où est établie la plus grande famille Tidiane du Sénégal.

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Maouloud 2014

Ils viennent de toutes les régions du Sénégal. Ils, ce sont les centaines de milliers de fidèles musulmans venus célébrer la naissance du prophète. Le Maouloud, communément appelé Gamou a été le prétexte de ce vaste rassemblement de fidèles. Tous ont rejoint Tivaouane.
La ville a refusé du monde. Les musulmans en particulier se sont déplacés en masse dans la cité religieuse. Tous les moyens sont bons. Que cela soit en calèche, voiture ou en moto. L’essentiel c’est d’arriver à temps ! La naissance du prophète est célébrée dans cette ville depuis bientôt 111 années. Ce rituel a été instauré par Seydi El Hadj Malick Sy, premier Khalife de la Tidjanya au Sénégal.
Sur les routes, ce sont des embouteillages monstres. Pour les fidèles qui ont quitté Dakar, la route est encore longue avant d’atteindre la cité religieuse. Les voitures, roulent au ralenti. Tivaouane est distante de la capitale sénégalaise de quelques 90 kilomètres. Mais il faut plusieurs heures pour faire le trajet. Le paysage, au travers de la route, témoigne de l’impatience coupable de certains chauffeurs qui a conduit à des accidents. Dans le véhicule qui transportent certains voyageurs non sans peine les spectacles macabres. « A quoi bon se précipiter si on atteindra pas sa destination finale », lance un fidèle avant qu’un autre ne lui rétorque que: « Tout cela est de la faute des chauffeurs.» Pour l ‘événement que constitue le Maouloud, pas moins de cinq morts ont été dénombrés. La présence des policiers sur tous les 100 mètres doit, en principe, dissuader les chauffeurs trop pressés de rejoindre la cité, d’adopter un comportement à risque.
Il était 13 heures lorsque nous sommes arrivé à Tivaouane. La ville est grouillante de monde. Les fidèles par milliers ont pris d’assaut les différents lieux de prière. Les mausolées des différents khalife de la Tidjanya au Sénégal également reçoivent la visite des disciples venus prier. Pour le fidèle, il n’y a point de repos. A peine le sol foulé, c’est la direction des mosquées qui est empruntée. Avec des files interminables, la tension est parfois à son paroxysme tellement que l’attente a été longue pour certains.
Dehors, entre les chants religieux et les bousculades, pour se frayer un chemin dans les rues exiguës de la ville, les éléments de l’Agence de sécurité de proximité déployés en nombre cherchent à faire régner l’ordre sans pour autant y parvenir.
Plus loin, l’on aperçoit des vendeurs venus expressément pour réaliser de bonnes affaires. « C’est la période », nous lance un vendeur à la sauvette. L’ambiance est presque celle d’un carnaval. Les déguisements prêteraient à le croire. Les tenues traditionnelles communément appelées « Boubous » ont la côte pour cet événement religieux à forte coloration culturelle. Un désordre indescriptible règne dans presque tous les quartiers de la ville où le déplacement est quasi impossible. Il faut jouer des mains et de coudes pour se frayer un chemin.
La nuit tombée, ce sont des files de pèlerins qui se dirigent vers les différents lieux de célébration de la naissance du prophète. La ville en compte plusieurs et les fidèles ont le choix. Les conférenciers et les chanteurs y rivalisent d’ardeur pour tenir en haleine une foule de fidèles qui ne demandent que cela.

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