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Les villageois de Kouthiakoto n’ont plus à brader leurs récoltes, grâce au projet 4R
Publié le samedi 9 novembre 2013   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Tambacounda, Le président du comité villageois de Kouthiakoto, l’un des 12 villages de la communauté rurale de Koussanar (Est), a loué vendredi les résultats obtenus par l'Initiative en faveur de la résilience rurale (4R) dans son fief, où les récoltes ne sont plus bradées.

"On bradait notre mil à 75 francs CFA ou 50 francs le kilo, au moment des récoltes. Maintenant, c’est fini", a témoigné Bady Ndao. C'est grâce à la réalisation d’une banque céréalière par le projet 4R, exécuté conjointement par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'ONG Oxfam, que les populations ont opéré ce changement, a-t-il expliqué.

Ce projet intervenant dans 12 villages de la communauté rurale de Koussanar a ciblé quatre sites où les populations ont cultivé 60 hectares de riz, en collaboration avec le Projet d’appui à la petite irrigation locale (PAPIL), l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR) et l’Institut national de pédologie (INP). Colomba, Kalbirom et Dawadi font partie des 12 villages bénéficiaires.

D’une d’urée de cinq ans, la première phase du projet 4R, qui a démarré en juillet dernier, cible "20.000 ménages", selon le secrétaire exécutif de l'ONG La Lumière, Ibrahima Sory Diallo.

Diégane Diouf, coordonnateur du projet à Koussanar, a salué l’"originalité" qui caractérise l’approche de "combinaison de partenaires" adoptée par le projet. Il a relevé un "engouement pour la riziculture" dans une zone où seules "quelques personnes cultivaient quelques hectares" avant l’arrivée du 4R.

Il a signalé la création d’"une dizaine de banques céréalières" dans la communauté rurale de Koussanar, même dans des villages où le projet n’est pas intervenu. Le bradage des productions agricoles est devenue un vieux souvenir, selon M. Diouf.

Le mécanisme de "warrantage" rattaché aux banques de céréales villageoises (BCV) appuyées par le PAM est de mise. Il s’agit de faire des prêts aux agriculteurs, au moment des récoltes, avec comme seule garantie qu’elles gardent leurs céréales dans des banques céréalières.

Ces céréales leur sont retournées au mois de juin, lors duquel survient souvent la soudure. Ce système a le double avantage d’éviter que les producteurs ne bradent leurs récoltes et de leur permettre de faire des bénéfices, à travers les activités génératrices de revenus menées durant la saison sèche.

"Si ce cycle se reproduit pendant quatre ans, voire cinq, nous sommes sûrs qu’on va atteindre la sécurité alimentaire, et même la souveraineté alimentaire", a dit Ibrahima Sory Diallo.

L’année prochaine, on sera à 11 nouvelles communautés rurales dans la région de Tambacounda, et six dans la région de Kolda (Sud), selon lui.

ADI/ESF

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