Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Sud Quotidien N° 6515 du 22/1/2015

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Création de la société AHS: Eli Manel Diop enfonce Wade et se perd dans son raisonnnement
Publié le vendredi 23 janvier 2015   |  Sud Quotidien


Sénégal:
© AFP par Seyllou
Sénégal: ouverture du procès de Karim Wade accusé d`enrichissement illicite


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Pour Eli Manel Diop, Karim Wade est bel et bien le propriétaire de la société AHS Sénégal. Appelé à la barre de la Cour de répression de l’enrichissement illicite hier, mercredi 21 janvier, l’ancien directeur général de AHS a indiqué, à l’absence du principal concerné, avoir toujours agi dans le cadre de la gestion de cette société sur instructions de Karim Wade.

Appelé à la barre, Eli Manel Diop, qui comparaissait devant la barre de la Cours de répression de l’enrichissement illicite en qualité de témoin à charge, a enfoncé Karim dans le cadre du dossier de la création de la société de gestion aéroportuaire Ahs. «Karim que j’avais perdu de vu depuis longtemps m’a appelé en octobre 2002. On a déjeuné ensemble chez lui au Point E et parlé de nos parcours respectifs. Par la suite, il m’a demandé si je suis intéressé par la direction d’une société suisse ici à Dakar. Je lui ai donné mon accord de principe. Quelques temps après, il m’a demandé mon Cv que je lui ai envoyé. On s’est revu quelques temps après avec Pape Mamadou Pouye pour discuter de la création de cette société. Et c’est là que j’ai su que, ce n’est pas une société suisse mais sénégalaise. On a ainsi parlé du business plan et c’est à la sortie de cette rencontre que Karim m’a chargé d’aller voir la notaire pour formaliser ma nomination comme directeur général de cette société», a-t-il témoigné.

Devant la cour, l’ancien camarade d’école française de Fann puis aux cours sainte Marie de Hann de Karim Wade, ajoute : «Pour une autorisation, j’ai donc entamé les démarches sur recommandation de Karim Wade auprès des services du ministère des transports et de la protection civile. J’ai vu personnellement Karim Wade qui m’a demandé par ailleurs de confier le recrutement du personnel de la société à Pierre Apogba».

Cette déclaration dément ainsi la déposition faite devant la cour un peu avant par Paul Sarr, comptable à la retraite. En effet, devant la barre, ce natif de Joal a indiqué à la cour qu’il est l’auteur de la création de la société AHS sur demande de Bibo Bourgi. «J’ai constitué la société AHS sur la demande de Bibo. Il m’a donné tous les renseignements concernant cette société et les dix millions de capital initial. A l’époque, il m’a dit qu’il ne veut pas apparaitre pour éviter que les gens pensent qu’il triche. Il m’a dit ensuite qu’il faut trois actionnaires. J’ai donc mis le nom de ma sœur qui a 15% le mien 10% et un certain Djily, un ami de Bibo. à qui revenait 85%. Bibo m’a aussi donné un million et cinq cents mille pour ma sœur comme cadeau. Et c’est quand ils ont décidé d’augmenter par la suite le capital que j’ai quitté. Car je n’ai pas de moyens pour supporter cette participation. Je lui ai donc cédé mes actions de même que ma sœur qui a suivi».

Interpellé par la cour sur l’état financier de cette société mais aussi sur les raisons de son départ en 2007 à la tête de la direction de Ahs, Eli Manel Diop semble perdre le fil conducteur de son argumentation. En effet, i al souligné que l’argent d’AHS Sénégal avait été utilisé pour gagner les appels d’offres donnant lieu à la création AHS Niamey, Cotonou, Guinée équatoriale et Guinée Bissau. Eli Manel Diop a également démenti la participation de AHS sénégal dans le capital de ces sociétés. Toujours dans ses déclarations devant la cour, il a indiqué que la société AHS n’a pas d’argent ; Mais c’est pour dire par la suite que des centaines de millions sont sortis des caisses de AHS sur demande parfois de Pape Mamadou Pouye entre 2000 à 2007.

CONSTITUTION DES SOCIETES AFRIPORT ET DAPORT : COUMBA DIAGNE ENFONCE PAPE MAMADOU POUYE...

Le procès de Karim Wade devant la Cour de répression de l’enrichissement illicite s’est poursuivi hier, mercredi 21 janvier, au tribunal de Dakar sans la présence de ce dernier. Devant la barre, en sa qualité de témoin dans le cadre de la création des sociétés Afriport et Daport, où elle est également citée comme prête-nom de Mamadou Pouye, Coumba Diagne a enfoncé le co-prévenu de Karim Wade. Elle a informé à la Cour avoir connu Pape Mamadou Pouye en 2006 dans le cadre d’un séjour au Sénégal par l’entremise de son beau frère Alioune Samba Diassé qui, lui avait remis un numéro de téléphone en le demandant d’appeler pour un travail d’interprète. «Quand j’ai appelé, je suis tombé sur un monsieur qui s’était présenté sous le prénom d’Albert. C’est en ce moment que j’ai connu M. Mamadou Pouye sous le nom d’Albert Paye. Il me donnait des instructions pour accompagner, avec un certain M. Malher de Fraport que je servais d’interprète, à des réunions. C’est en 2013 que j’ai su qu’Albert Paye est en réalité Mamadou Pouye», affirme Coumba Diagne.

Poursuivant sa narration des faits, elle ajoute encore que c’est Albert Paye qui lui donnait des documents avec l’instruction de les déposer au cabinet de Me Tamaro Seydi en vue de la constitution d’une société du nom de Daport. «Et quand je recevais des e-mails du cabinet de Me Seydi, je les transférais moi aussi à Albert Paye».
Invité à son tour à prendre la parole, Pape Mamadou Pouye a nié en bloc les déclarations du témoin.

En soulignant qu’il s’est juste limité à évaluer uniquement ses capacités linguistiques en Anglais sur demande de Bibo Bourgi. Pape Mamadou Pouye a également indiqué avec force qu’il n’était pas Albert Paye et qu’il n’a jamais envoyé d’e-mail à la dame Coumba Diagne. «Tout ce que Coumba Diagne a dit était des contre-vérités», soutient-il devant la barre. «Je suis vraiment choqué, M. Paye vous racontez du n’importe quoi. Il est temps d’arrêter ce cirque», lui rétorque pour sa part Coumba Diagne.

..QUI TOURNE EN DERISION LE PROCUREUR SPECIAL

Abandonné par ses avocats qui ont boycotté et obligé à comparaitre tout seul devant la Crei, le prévenu Pape Mamadou Pouye a su gérer à bien son procès à l’image des joueurs de football. En effet, aux questions du substitut du procureur spécial sur l’origine de ses actions dans le capital de la société Daport, le prévenu s’est toujours arrangé à répondre par une question ou à tourner en dérision le procureur en puissant ses éléments de réponses dans le procès-verbal de sa déposition.

Une démarche contraire à l’orthodoxie dans le cadre d’un jugement. Cette attitude a poussé le président de la Crei, Henry Grégoire Diop à prendre le micro. C’était pour lui rappeler à l’ordre et lui intimer poliment qu’il n’a pas le droit de lire des réponses sur le procès-verbal mais de répondre verbalement. Ce qui devrait permettre à la Cour de faire une confrontation entre la version actuelle et celle tenue devant les enquêteurs.

RELATIONS DOUTEUSEs AVEC LE SUBSTITUT DU PROCUREUR SPECIAL ET MENACE SUR DES TEMOINS : COUMBA DIAGNE DEMENT KARIM ET BLANCHIT ANTOINE FELIX DIOME

Antoine Félix Diome été blanchi par le témoin Coumba Diagne. Accusé par Karim Wade, dans une déclaration faisant état d’une pression exercée par le parquet spécial sur des témoins à charge mais surtout de tenir une relation douteuse avec le témoin, le substitut du procureur spécial en a profité pour laver son honneur. En effet, aussitôt que le président de la cour lui a donné la parole, Antoine Felix Diome a sauté sur l’occasion pour lui lire devant la dame la déclaration de Karim Meissa Wade. «La dame Coumba Diagne échange régulièrement des e-mails avec le substitut du procureur Felix Antoine Diome. Ils ont une relation, se rencontrent et déjeunent ensemble dans des restaurants de Dakar. La dame se fait conduire par le chauffeur et le garde du corps du substitut à ses retours de voyage. Ces pratiques sont indignes d’une République » souligne le substitut du procureur citant le prévenu Karim Meissa Wade, «Je ne sais pas d’où il tient ces informations mais c’est archi-faux. Je ne vous ai vu que trois fois dans le cadre de ce procès : une fois en 2013, une fois en 2014 et aujourd’hui, c’est la troisième fois», déclare Mme Coumba Diagne qui comparaissait devant la barre du tribunal de la Crei, en qualité de témoin dans le cadre de la création des sociétés Afriport et Daport où, elle est citée comme prête nom de Karim Wade.

La dame Coumba Diagne, toujours sur interpellation du substitut du procureur spécial, Antoine Felix Diom, dans le sens des réponses aux accusations de Karim Wade, a nié également avoir subi une quelconque pression de la part du parquet spécial dans le cadre de ce dossier de la traque des biens supposés mal acquis. « Non, je n’ai jamais était menacée», répondu-t-elle, dans un air très décontracté suite à la question de savoir si elle avait reçue des menaces dans le cadre de ce dossier.

 Commentaires