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Sud Quotidien N° 6512 du 19/1/2015

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Ouverture de l’Assemblée générale de l’Association des maires du Sénégal: Quand les impairs de l’acte III dominent le débat
Publié le mardi 20 janvier 2015   |  Sud Quotidien


Khalifa
© aDakar.com par DF
Khalifa Sall, maire de la ville de Dakar


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La cérémonie d’ouverture de l’Assemblée générale de renouvellement du bureau de l’Association des maires du Sénégal tenue ce samedi 17 janvier, s’est vite transformée à une tribune de revendication sur les difficultés relatives à l’Acte III de la décentralisation. L’insuffisance des moyens des collectivités locales a été au cœur du discours des différents maires qui ont pris la parole.

Invité à prendre la parole juste après le mot de bienvenue du maire de la commune de Ngor, Amadou Guéye, le maire socialiste de la ville de Dakar, Khalifa Sall, a été le premier à mettre la main sur la plaie.

Dans son allocution tenue devant les 557 maires présents dans la salle, Khalifa Sall a notamment souligné que le défi actuel des communes concerne trois questions essentielles qui sont entre autres le financement des collectivités locales, la consolidation du dialogue politique et le règlement du statut de l’élu local. Celles-ci devrait, selon lui, être portées par l’Ams qui est passée, avec l’Acte III de 150 à 600 membres.

S’adressant au Premier ministre, venu présider au nom du chef de l’Etat la cérémonie d’ouverture, le maire socialiste a rappelé que «le monde entier a compris que pour agir efficacement pour le développement, il faudra agir local». « Monsieur le Premier ministre, la gouvernance locale est aujourd’hui de mise, tous les acteurs admettent que le développement, pour être efficace, sera local ou ne sera pas. Le monde s’urbanisme aujourd’hui, plus de soixante pour cent (60%) de la richesse mondiale est produit par les villes et dans les villes. On ne peut pas ignorer ceux qui construisent cette richesse», a fait remarquer Khalifa Sall.

Comme pour confirmer le maire socialiste, le président de l’Union des associations des élus locaux (Uael) a assuré pour sa part que le Sénégal émergent passera par des collectivités locales et villages qui émergent.

Plaidant pour la délivrance de passeports diplomatiques aux présidents des collectivités locales afin de leur permettre de voyager sans contrainte pour la recherche de partenaires, Alé Lô a estimé qu’«Il faut doter les collectivités locales de moyens financiers suffisants et de ressources humaines de qualité capables de porter le développement à la base». Qui plus est, dira-t-il, «Les premières réformes ont eu des aspects administratifs, politiques. Aujourd’hui, nous voulons une réforme économique qui met l’accent sur l’intérêt à doter nos collectivités locales de ressources humaines, financières suffisantes pour permettre aux élus locaux de porter le développement à la base ».

POUR PLUS DE MOYENS AUX COMMUNES

De son côté, le président sortant de l’Ams, Abdoulaye Baldé a invité à la poursuite des concertations sur cette réforme. «La concertation doit être de mise pour rester dans l’esprit de la loi visant la territorialisation des politiques publiques, à asseoir une démocratie de proximité et à rendre performantes nos stratégies de développement qui doivent partir de la base». Avant de poursuivre, «le problème majeur de la décentralisation au Sénégal, c’est que le transfert de pouvoir et de compétences aux collectivités locales ne s’est pas souvent fait avec un transfert conséquent de moyens, de ressources».

Pour Abdoulaye Baldé, une réflexion est nécessaire pour mieux examiner et redistribuer les pouvoirs et les moyens entre l’Etat central et des collectivités locales.

Le maire de Ziguinchor a aussi souligné la nécessité de la mise à jour du régime financier des communes qui date de 1966 pour l’adapter au contexte actuel comme également la nécessité de l’accompagnement des anciennes communes d’arrondissements de Dakar dans la prise en charge des nouvelles compétences transférées avec l’Acte III . «Il faut que l’Etat prenne des mesures pour venir en aide aux communes d’arrondissement devenues des communes de plein exercice dans le département de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès. Ces nouvelles collectivités se sont retrouvées avec des charges qu’elles ne peuvent plus contrôler, notamment avec la gestion des centres de santé et des masses salariales qui sont quelquefois supérieures au budget de certaines de ces collectivités. Une attention particulière doit aussi être accordée aux 385 anciennes communautés rurales devenues communes de plein exercice. Celles-ci se sont vu transférer des compétences nouvelles notamment en matière d’état civil et autre domaine, sans personnels encore moins de ressources financières adéquates», a dit l’ancien ministre sous le régime libéral.

LES FONDS POUR LES COLLECTIVITES LOCALES EN HAUSSE DE 4 MILLIARDS

Prenant la parole à l’occasion de la rencontre des maires du Sénégal, le Pm Dionne a annoncé que le Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) et le Fonds d’équipement des communes (Fec) ont enregistré, pour l’exercice 2015, une hausse de plus de 4 milliards qui a porté leur total à plus de 35 milliards de francs Cfa. Selon le chef du gouvernement, le conseil de développement des collectivités locales va d’ailleurs se réunir très prochainement pour procéder à la répartition de ces deux fonds. Dans la foulée, le Pm Dionne a tenu à rassurer les maires en conclave : « Sur instruction du président de la République Macky Sall, le gouvernement restera mobilisé afin que le fonctionnement de vos communes ne souffre d’aucune entrave ». A titre d’argumentaire, il a tenu alors a rappeler que, durant le troisième trimestre 2014, le gouvernement avait accordé « une dotation exceptionnelle » de plus d’un milliard de francs Cfa pour appuyer certaines collectivités locales en difficulté, en particulier pour la prise en charge des salaires des travailleurs.

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