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Le Quotidien N° 3586 du 16/1/2015

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Cheikh Tidiane Diakhaté décédé, hier : Le conseil constitutionnel perd son 1er Sage
Publié le samedi 17 janvier 2015   |  Le Quotidien


Conseil
© aDakar.com par DF
Conseil constitutionnel : prestation de serment d`un nouveau membre de la CENA
Le Conseil constitutionnel a tenu ce matin à la salle d`audience de la Cour suprême, une audience solennelle au cours de laquelle il a recueilli le serment de Saliou Sarr. M. Sarr, administrateur civil de classe exceptionnelle, est un nouveau membre de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Photo: Cheikh Tidiane Diakhaté, président du Conseil Constitutionnel


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Le Conseil constitutionnel perd son président. Cheikh Tidiane Diakhaté est décédé hier à Dakar des suites d’une maladie.

Cheikh Tidiane Diakhaté est décédé hier à l’hôpital Principal de Dakar. Le Quotidien a appris que le président du Conseil constitutionnel était alité depuis quelques jours. C’est une figure du monde judiciaire qui est partie. Cheikh Tidiane Diakhaté aura marqué son passage dans presque toutes les fonctions. L’élection présidentielle de 2012 aura été le dernier dossier délicat qui le mettra face aux Sénégalais alors que «sa» juridiction devait se prononcer sur la constitutionnalité de la candidature très controversée de Abdoulaye Wade. Avec les quatre autres «sages» (Isaac Yankhoba Ndiaye, Siricondy Diallo, Chimère Malick Diouf et Mohamed Sonko décédé en mai dernier à Paris), il déclare recevable la candidature du Président sortant contre une opinion réfractaire et après des violences qui ont émaillé la précampagne électorale. Cheikh Tidiane Diakhaté s’expliquera d’ailleurs lors de la cérémonie de prestation de serment du nouveau Président. Dans son discours, il disait: «(L’élection de Macky Sall), c’est, en outre, la victoire de la démocratie sénégalaise qui a su résister aux turbulences annoncées et amplifiées que seule la maturité du Peuple a pu écarter. Les pesanteurs et les contingences de tous ordres ont pu être dépassées sans remettre en cause le socle de la Nation.»
«Le Conseil constitutionnel estime avoir joué sa partition avec impartialité, malgré les contrevérités»Aux critiques acerbes contre la décision du Conseil constitutionnel, il ajoutait : «Pour sa part, le Conseil constitutionnel, seul organe habilité en l’occurrence à dire le droit, estime avoir joué sa partition avec responsabilité, sérénité et impartialité, malgré les contrevérités, agressions, insultes, menaces et invectives. Il a, dans sa plénitude, accompli son devoir avec comme bréviaire l’exhortation de l’écrivain Jérôme Carlos : ‘’Demain, dans le tir groupé de francs-tireurs embusqués, décochant, depuis leur sombre repère, des flèches assassines contre votre personne, {retenez que} c’est l’ambigu destin de ceux qui s’élèvent au-dessus du lot commun.C’est dire que, où que vous vous tournez, vous n’avez ni faveur ici ni grâce là. Soyez et restez votre propre ami. C’est-à-dire celui qui sait s’écouter lui-même pour n’entendre que la voix de la conscience’’.»
«Monsieur le Président, vous avez avec vous la symbolique de l’espoir et la volonté de ne pas décevoir» Et au successeur de Abdoulaye Wade, Cheikh Tidiane Diakhaté n’a pas dit que «les Sénégalais sont fatigués», comme l’avait dit Kéba Mbaye à Abdou Diouf, dans les mêmes circonstances. Mais il a tenu à mettre Macky Sall devant ses responsabilités : «Monsieur le président de la République, il y a tant de frustrations, tant de souffrances et, parfois aussi, tant de désespoirs dans nos sociétés que l’urgence s’est pratiquement installée partout : l’emploi, surtout des jeunes, l’énergie, le coût de la vie, la vitalité de nos entreprises, la prise en charge des personnes vulnérables, sans occulter la dynamique de nos institutions. Il y a là tellement d’impératifs que l’on peut croire que tout reste à faire. Mais la réalité est différente : les progrès réalisés à plusieurs niveaux ne semblent pas avoir répondu à l’attente satisfactoire des Sénégalais.Il y a lieu, sans aucun doute, de rénover et surtout d’innover. A cet égard, la sujétion est certes abyssale, mais est à la dimension des besoins incompressibles du citoyen. Monsieur le président de la République, c’est à vous que cette lourde mission échoit ; c’est à votre honneur, c’est aussi dans vos responsabilités. Vous avez avec vous la symbolique de l’espoir et la volonté de ne pas décevoir ; votre réussite est donc possible, car elle est tributaire de cette conjonction.»Un portrait du site piccmi.com le décrivait comme un «magistrat des dossiers brûlants». Il a été président de la Commission d’instruction de la Haute cour de justice dans l’affaire dite des chantiers de Thiès qui mettait en cause l’ancien Premier ministre Idrissa Seck. Il finira par accorder au leader de Rewmi un non-lieu partiel, puis total. Et puis, en 2009, le contentieux de Ndindy et Ndoulo tombait entre ses mains en tant que président de la Cour d’appel avec une décision favorable à la coalition au pouvoir, à l’époque le Pds et ses alliés.

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