Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Faits Divers
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 3585 du 15/1/2015

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Faits Divers

Affaire Bassirou Faye - Trois présumés coupables pour un meurtre : Les bizarreries d’une
Publié le vendredi 16 janvier 2015   |  Le Quotidien


UCAD:
© Autre presse
UCAD: violents heurts opposent étudiants et forces de l`ordre
Dakar, le 21 Mai 2014- L`avenue Cheikh Anta Diop de Dakar a été le théâtre de violents heurts entre étudiants et policiers.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le doyen des juges a placé hier les policiers Saliou Ndaw et Mouhamed Boughaleb sous mandat de dépôt dans l’affaire Bassirou Faye. Ce rebondissement renforce les inquiétudes qui avaient escorté l’arrestation de Tombong Oually inculpé pour homicide volontaire.

Le doyen des juges est un laboureur : il creuse, fouille et bêche pour mettre la main sur le véritable meurtrier de l’étudiant Bassirou Faye. En fouillant ce dossier, il a placé sous mandat de dépôt hier les policiers Saliou Ndaw et Mouhamed Boughaleb. Cette inculpation est le résultat de l’enquête à charge et à décharge qu’il mène depuis que le dossier a atterri dans son cabinet d’instruction. Sur quelle base scientifique ces arrestations ont-elles été opérées ? Pour l’instant, on ne connaît pas la réponse. Probable­ment, l’audition récente de Sette Diagne a permis de les confondre.

Aujourd’hui, on est en face d’une évidence : Mahawa Sémou Diouf se retrouve avec trois présumés meurtriers entre les mains. Alors qu’il cherche évidemment un seul coupable. Dès l’arrestation de Tombong Oually, présumé meurtrier jusqu’ici de Bassirou Faye, les questions étaient restées entières et énigmatiques.
Face à ce Tombong d’interrogations, le juge d’instruction vient de poser de nouveaux actes qui confirment la thèse de la famille de la victime et du témoin principal, Sette Diagne. Le voisin de chambre de Bassirou Faye avait toujours indexé un policier longiligne et de teint clair. Sans être victime de délits de faciès, la description ressemble à l’un des deux policiers inculpé hier.
Ces nouvelles inculpations renforcent déjà la position de la famille du disparu qui avait déjà remis en cause l’enquête diligentée par le Parquet de Dakar. Elle avait même absous Tombong Oually accablé jusqu’ici par les investigations de la Dic et des résultats de l’expertise balistique.

Trois présumés meurtriers en prison
Dans sa plainte contre X, la famille du défunt étudiant en Maths-physique à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), qui s’est aussi constituée partie civile chez le Doyen des juges près le Tribunal régional hors classe de Dakar, soutenait qu’iI «résulte de divers témoignages concordants notamment celui de Sette Diagne, voisin de chambre de feu Bassirou Faye, que ce jour un gradé de la police de teint clair relativement élancé détenant un appareil radio avec lequel il a semblé communiquer au moins deux fois, a subitement fait usage de son arme à feu en direction de Bassirou Faye qui s’est immédiatement affaissé couvert de sang».
Le portrait dessiné dans les termes de la plainte, ne ressemblait pas à la silhouette de Tombong Oually qui a été placé sous mandat de dépôt pour homicide volontaire. A la suite de cette saisine, le doyen des juges avait décidé de joindre les deux affaires pour retrouver le ou les personne(s) impliquée (s) dans la mort de Bassirou Faye «afin que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur».
Le Parquet doit être étreint par ce flot de questions et de remises en cause qui entourent l’affaire Bassirou Faye. Il a identifié le présumé meurtrier au terme d’une enquête menée par la Division des investigations criminelles (Dic). Dès l’ouverture de celle-ci, les 25 policiers, qui étaient sur le terrain le jour du drame, ont rendu leurs armes réglementaires. Ainsi que le stock de 5 balles qui leur est fourni. La hiérarchie policière a reçu les 25 armes des 25 policiers réquisitionnés. Bien sûr, il manquait celle de Tombong Oually. Même si les soupçons ne se tournaient pas vers lui. L’expertise balistique a réussi à disculper les 25 flics avant que l’enquête ne s’oriente vers le jeune flic.
Filé par la Division des investigations criminelles (Dic), il sera confondu par l’enquête. En plus de l’arme de service qu’il détenait, il avait à sa disposition un pistolet automatique qu’il avait subtilisé à l’un de ses collègues, ainsi que ses balles. Les nouvelles arrestations rendent floues cette affaire qui semblait assez claire. En remuant davantage son champ d’investigations, le doyen des juges pourra trouver le présumé meurtrier quelque part.

 Commentaires