Le prophète caricaturé par Charlie Hebdo: La Raddo désapprouve et appelle à une dialogue #aDakar

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Le prophète caricaturé par Charlie Hebdo: La Raddo désapprouve et appelle à une dialogue

Publié le jeudi 15 janvier 2015 | Sud Quotidien

© aDakar.com par DF
La Raddho a tenu un point de presse sur la situation qui prévaut dans la Bande de Gaza
Dakar, le 23 Juillet 2014- La Rencontre Africaine de Défense des Droits de l`Homme a organisé une conférence pour s`exprimer sur la situation chaotique dans la Bande de Gaza. Photo: Aboubacry Mbodj, Secrétaire Général de la Raddho

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Société Civile (2015)

La vague de réactions se poursuit après la récidive du coup annoncé des carricatures contre le Prophéte(Psl) par le journal Charlie Hebdo. Le secrétaire génèral de la Raddho, Aboubacry Mbodji, annonçant que la liberté d’expression a des limites, a condamné toute forme de violence portant atteinte à la dignité humaine. Appelant ceux qui sont blessés par la liberté d’expression de faire recours aux juridictions compétentes, il a condamné l’indignation séléctive dont font montrent les dirigeants au plus haut sommet.

A la suite de l’attentat perpétré contre Charlie Hebdo, des réactions de soutien et d’indignation s’étaient massivement signalées. Contre toute attente, le journal charlie hebdo “réédite” le coup en carricaturant , dans son édition d’aujourdhui en France, le Prophéte Mohamed (Psl) en pleurs. Suffisant pour convoquer l’éclairage d’un droit de l’hommiste pour analyser cette carricarure placée , selon ses souteneurs,dans le régistre de la liberté d’expression.

Selon Aboubacry Mbodji, secrétaire génèral de la rencontre africaine des droits de l’homme(Raddho) “si cette carricature est effectuée dans l’intention de provoquer la religion, particulièrement les mususlmans, cela mérite d’être condamnée fermement”. Pour autant, il estime que l’humanité doit privilégier le dialogue et éviter les modes de réglement violents des conflits. “Nous privilégions l’approche des nations unies qui prône un réglement non militaire. Le terrorisme ne se résoud pas par les armes. Il faudrait trouver des voies et moyens pour résoudre le terrorisme”.

« la liberté d’expression a des limites »

Revenant sur la carricature ayant coûté la vie à des dessinateurs de presse de Charlie Hebdo, le secrétaire génèral de la Raddho, reconnaît les limites à toute liberté d’expression. “La liberté s’arrête là où commence celle des autres. Toute tentative d’offenser ou de nature à compromettre l’ordre public peut être sanctionnée. Dans le cas d’espèce, nous pensons que les carricatures ne doivent pas porter atteinte à la dignité humaine”, a-t-il prévenu.

Cependant, il estime que la violence ne doit pas être érigée en régle en pareille situation. “ Même si les journalistes de charlie hebdo ont blasphémé, nous pensons qu’il y a d’autres moyens de réaction indépendamment de ceux qui consistent à leur ôter la vie. Nous pensons qu’il était possible de saisir les juridictions compétentes en lieu et place d’un attentat contre ces personnes”a-t-il dit.

Dans la même lancée, Aboubacry a également dénoncé “l’indignation sélective” dont font montre les dirigeants face à des actes attentatoires à la dignité humaine. “Nous avons eu des cas beaucoup plus graves qui se sont produits au Nigéria où la secte Boko Haram a fait des victimes extrêmement nombreuses. Et pourtant, nous n’avons jamais vu un président de la République se déplacer vers l’afrique. C’est pourquoi, nous ne sommes pas d’accord avec la position des grandes puissances qui se sont réunies avec les alliés”s’émeut-il.

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