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L’arraisonnement de bateaux russes est un "acte de rupture", dit la vice-présidente du GAIPES
Publié le mercredi 8 janvier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Bateau
© Autre presse
Bateau russe
Bateau russe arraisonné à Dakar pour pêche illégale


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Le récent arraisonnement des bateaux russes au Sénégal démontre une volonté politique du chef de l’Etat, Macky Sall, de poser des actes de rupture, a affirmé mercredi Fatou Niang, vice-présidente du Groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (GAIPES).

‘’L’arraisonnement de ces bateaux-pirates russes confirme tout ce qu’on a dénoncé du temps du régime libéral, avec Me Abdoulaye Wade et son ministre de la Pêche, Khouraïchy Thiam avec une pêche sauvage’’, a souligné Mme Niang, également porte-parole de la Coalition des acteurs de la mer (CAM) du Sénégal.

Mme Niang s’exprimait à Mbour, à l’occasion de la quatrième édition du forum des acteurs de la pêche sur le thème: ‘’La transparence dans secteur des pêches maritimes au Sénégal’’. Cette rencontre est à l’initiative de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale de Mbour (APRAPAM).

Selon elle, ‘’même si ces bateaux avaient des autorisations, ils ne déclaraient nullement leur capture. Et des gens sont même étonnés de constater qu’à bord du dernier bateau arraisonné qu’il y avait environ un millier de tonnes de poissons. Mais, moi, cela ne m’émeut pas du tout, parce que le plus petit de ces bateaux-là a une capacité de capture de 150 tonnes par jour’’, a fait remarquer Mme Niang.

‘’Et puis, ce bateau qui a un équipage de 70 personnes n’est pas venu au Sénégal pour rigoler. Ils ne sont pas là pour pêcher 70 tonnes de poissons par jour. Ils sont venus pour appauvrir les populations’’, a estimé Fatou Niang;

’’C’est pourquoi nous applaudissons franchement la position du président Macky Sall qui a donné les moyens au ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, qui a été très courageux, pour mener à bien cette opération d’arraisonnement. Nous les accompagnons et leur témoignons toute notre solidarité et nous serons à leurs côtés pour mettre hors du système ces navires pirates russes’’, a insisté la vice-présidente du GAIPES.

Elle a rappelé le patrimoine que constitue la mer et déclaré que les acteurs ne vont pas ‘’se laisser voler’’ ce patrimoine par des bateaux étrangers, ’’sans rien faire’’.

D’après elle, ’’ces navires n’osent pas aller faire les mêmes pratiques en Gambie, en Guinée-Bissau ou en Mauritanie’’. Et Mme Niang de se demander: ’’Pourquoi au Sénégal il n’y a pas un véritable contrôle comme le font ses voisins ?’’

‘’Il faut mettre en place une large concertation avec les autorités pour mettre des stratégies de contrôle à moyen, court et long termes, pour essayer d’encadrer la gestion de la pêche au Sénégal, pour que les acteurs de ce secteur causent le moindre mal à la mer’’, a estimé la vice-présidente du GAIPES.

’’Pour y arriver, il est nécessaire, pour les autorités sénégalaises, d’élaborer un code de la pêche clair, qui permet une exploitation rationnelle des ressources, une transparence dans la gestion dudit secteur ainsi qu’une égalité de chances pour tout le monde’’, a dit Fatou Niang.

Selon la vice-présidente du GAIPES, ’’ces bateaux russes ont des complices en haut lieu, qui les informent’’.

’’Donc, à nous Sénégalais maintenant d’avoir une position patriotique. Si les responsables de ces navires se rendent compte qu’au Sénégal ils peuvent se taper des amendes de près d’un milliard de francs CFA, ils ne vont plus s’amuser à venir pêcher au Sénégal qui a tous les partenaires de son côté pour mettre dehors ces bateaux-pirates russes’’, a-t-elle martelé.

La marine sénégalaise a arraisonné, samedi dernier, un bateau russe ’’multirécidiviste", qui pêchait, sans autorisation, dans les eaux sénégalaises, selon le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, El Ali Haïdar.

Le navire a été arrêté, avec à son bord, près de 60 Russes, une vingtaine de Bissau-Guinéens et un millier de tonnes de poisson.

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