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Enquête Plus N° 1068 du 9/1/2015

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Procès Karim Meissa Wade: Abdoulaye Diop et les ‘’services’’ rendus à Bibo Bourgi
Publié le samedi 10 janvier 2015   |  Enquête Plus


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Deux témoins ont été entendus dans le cadre de cette dernière journée d’audience de la semaine concernant le procès Karim Wade… L’« accélération de cadence » constatée ces derniers jours a donc permis de progresser sur la question des terrains et sociétés revendiqués par Bibo Bourgi, promoteur immobilier de Hardstand.



L’ancien ministre des Finances Abdoulaye Diop a comparution hier en tant que témoin dans l’affaire Karim Wade. De 2000 à 2001, il a occupé les fonctions de ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget puis, de 2001 à 2012, ministre de l’Économie et des Finances. En vertu de ces différentes fonctions, il a été essentiellement interrogé sur ses relations avec « Bibo » Bourgi et les « actes » qu’il a posés pour lui. Abdoulaye Diop a été prié de revenir sur les deux audiences qu’il a accordées au coïnculpé de Karim Wade s’agissant des terrains acquis sur la Corniche par les sociétés Dahlia SA et Hardstand.

Sur la première de ces entrevues, il a expliqué que Bibo l’avait approché au sujet des « lenteurs » dans le processus d’octroi du bail sur le terrain de l’avenue Roosevelt, malgré l’avis favorable donné par la CCOD… En effet, Bibo lui aurait confié que seul son dossier n’avait pas été traité parmi tous ceux étant passés, le même jour, devant ladite commission. Abdoulaye Diop, ainsi saisi de ce qu’il considère comme un « dysfonctionnement » dans ses services, a appelé l’agent en charge dudit acte (Allé Sine) pour comprendre ce qui avait pu causer ce « blocage ». Une fois rassuré que « rien n’entachait » la validité de la procédure en question, il a demandé le traitement du dossier.

L’autre entrevue entre les deux hommes a été motivée, selon l’ex-ministre, par la volonté d’Ibrahima AbouKhalil de fusionner, au nom de Hardstand, sa parcelle principale de plusieurs dizaines d’hectares avec deux autres terrains contigus, de petite taille et apparemment « inconstructibles » afin d’obtenir un seul titre foncier dans le cadre du projet Eden Rock. Le témoin a ajouté l’avoir aidé, en voulant rendre « un service » comme il a eu à le faire pour une légion de particuliers, au cours de son magistère. « J’étais soucieux de la bonne image de mon service », a expliqué le ministre, avant d’ajouter qu’il a toujours essayé d’apporter une solution aux problèmes qui lui ont été posés, dans la mesure du possible.

Karim, l’Anoci et le Plan Takkal

Alors que le Parquet Spécial, la Cour et la Partie Civile ont orienté leurs questions dans le sens de régler « l’équation Bourgi », la Défense a pris un parfait contrepied. Elle n’a mentionné Bibo Bourgi que pour faire préciser la pensée d’Abdoulaye Diop sur certains sujets amenés par les autres parties. La Défense s’est plutôt focalisée sur les actes posés par Karim Wade dans les divers ministères qu’il a dirigés. Ainsi, il a été pour l’essentiel question de l’Anoci et du Plan Takkal.

Gestion des crédits, transparence, pouvoir et limitations de l’ex « super ministre » ont donc été revus à la loupe et disséqués au scalpel, avant que l’inculpé lui-même ne profite de son passage à la barre, pour lui aussi contribuer à l’effort général. « Vous avez reçu la distinction du Meilleur ministre des Finances d’Afrique (…). En revoyant les budgets exécutés à l’occasion de votre exercice, est-ce que vous vous êtes aperçu qu’il manquait 117 milliards ? », a ainsi demandé Karim Wade. Après avoir été rassuré par Abdoulaye Diop, que la réponse à cela était « non », Wade fils a réitéré la question pour les sommes de « 340 milliards », « 694 milliards », « 2 000 milliards » et « 4 000 milliards », montants qui lui auraient tous, précise-t-il, été reprochés à un moment donné par la CREI.

Le commissaire aux comptes des entreprises Bourgi

Abdoulaye Diop rentré chez lui, ce fut au tour d’Oumar Samb d’être appelé à la barre. Il a expliqué qu’il a d’abord été employé chez Bourgi Transit, pendant plusieurs années (plus précisément à partir de 1984), avant de se voir présenter les frères Aboukhalil par l’entremise de leur mère et ensuite de travailler pour eux, dans plusieurs de leurs sociétés en qualité de commissaire aux comptes.

Il a en outre précisé s’être occupé, au même titre, d’autres sociétés du dossier n’appartenant pas aux frères Bourgi, notamment CD Média et ABS, après avoir été désigné en cette même qualité par Me Patricia Lake Diop, ainsi qu’un certain Me Senghor… Concernant Black Pearl Finance, dont il est aussi le Commissaire aux Comptes, il dit avoir gagné ledit marché, à la suite d’une collaboration fructueuse avec les patrons marocains de ce qui était alors la société BMC.

L’expert comptable ayant été appelé à la barre moins d’une heure avant la fin de l’audience, il faudra attendre sa reprise, lundi prochain, pour se faire une idée plus précise de la teneur de sa déposition, notamment en ce qui concerne les procédures utilisées par lui dans la certification des comptes d’ABS.

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