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Ne pas maltraiter les musulmans à cause de l’attaque de Charlie Hebdo (organisation)
Publié le vendredi 9 janvier 2015   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© aDakar.com par DF
Une organisation s`alarme du "désordre dans les sociétés musulmanes"
Dakar, le 08 Janvier 2015 - L`imam Mourchid Ahmeth Iyane Thiam, président du Conseil supérieur islamique (CSI) du Sénégal, s`est inquiété jeudi du "désordre dans les sociétés musulmanes", notamment dans des pays où l`islam est la religion dominante.


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Le Conseil supérieur islamique (CSI) du Sénégal a déclaré jeudi que le massacre de 12 personnes mercredi à Paris (France) par des djihadistes présumés ne devrait pas être une raison pour la France de maltraiter des musulmans.

"Cela ne doit pas être une raison pour maltraiter les autres" musulmans, a dit le président du CSI, l'imam Mourchid Ahmeth Iyane Thiam, lors d'une conférence de presse.

"C'est un pays civilisé. La France est un pays [assez] mature" pour ne pas restreindre les libertés des membres de la communauté musulmane, a affirmé M. Thiam, qualifiant de "sataniques" les personnes "qui tuent" leurs semblables au nom de l'islam.

"Même si quelqu'un insulte Allah, excusez-moi de cette expression (…) aucun de nous n'a le droit de le juger. Les juges ont des qualités et il y a des procédures pour les désigner", a ajouté ce haut responsable de la communauté musulmane sénégalaise.

Il fait allusion aux caricatures faites par Charlie Hebdo sur le prophète Mohamed, que les assaillants ont dit avoir "vengé" mercredi.

Le CSI "ne peut que déplorer ce qui s'est passé hier en France, qui est aux antipodes de la religion musulmane", a dit un autre membre du bureau de cette organisation, Khaly Tall, lors de la conférence de presse, dans les locaux de l'Institut islamique (Grande mosquée) de Dakar.

Mourchid Ahmeth Iyane Thiam a qualifié l'attaque survenue mercredi à Paris d'"acte ignoble". "Il est absolument nécessaire que les chefs religieux fassent de leur mieux pour la paix", a par ailleurs souligné l'imam.

Douze personnes, dont les dessinateurs Charb (directeur de publication), Cabu et Wolinski et Tignous, et deux policiers, ont été tués mercredi par des hommes armés, qui se sont attaqués au siège de Charlie Hebdo, dans le 11e arrondissement de Paris. Huit autre personnes ont été blessées dans l'attaque.

Les assaillants ont fait irruption dans les locaux du journal, au moment où les membres de la rédaction de l'hebdomadaire étaient en réunion.

Charlie Hebdo avait publié en 2006 et 2012 des caricatures du prophète Mohamed, ce qui avait suscité l'indignation de la communauté musulmane en France et dans d'autres pays.

Le siège du journal était sous protection policière depuis plusieurs années. Ses locaux ont été en 2011 la cible d’un incendie criminel.

L'AFP rapporte que des mosquées ont été visés depuis mercredi dans l'Aude, le Rhône et la Sarthe (France) par des tirs d'armes à feu et une explosion, sans faire de blessés, après l'attentat contre Charlie Hebdo.

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