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Sud Quotidien N° 6502 du 7/1/2015

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"Incohérences" et retards dans la déclaration de patrimoine: Camp présidentiel et opposition rament à contre courant
Publié le jeudi 8 janvier 2015   |  Sud Quotidien


Nafi
© Autre presse
Nafi Ngom directrice nationale de l`Office Nationale contre la Fraude et la Corruption.


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La polémique sur la déclaration de patrimoine, rendue obligatoire par la loi instituant l’Ofnac pour les ministres et directeurs généraux de sociétés publics, n’est apparemment pas encore à son épilogue. Quelques jours après l’expiration de la date butoir pour les assujettis, certains d’entre eux n’ont pas toujours sacrifié à l’obligation auprès de l’Ofnac. Suffisant pour le camp présidentiel et l’opposition rament à contre courant. Si ainsi pour Youssou Touré, secrétaire d’Etat chargé de l’Alphabétisation, l’exercice nécessite du temps et une préparation, pour Alioune Sow, ancien ministre libéral, ceux qui ne l’ont pas encore fait devraient démissionner.

L’ultimatum fixé par le chef de l’Etat, Macky Sall, aux membres du gouvernement et directeurs généraux, pour la déclaration de leur patrimoine au niveau de l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) a expiré depuis le 1er du mois en cours. A ce jour, certains assujettis à cette loi votée ne se sont toujours pas présentés auprès de la structure dirigée par Nafy Ngom Ndour. Un retard diversement apprécié par la classe politique sénégalaise.

Pour Youssou Touré, secrétaire d’Etat chargé de l’Alphabétisation, l’exercice mérite une certaine préparation. Se prononçant sur les ondes de la Télévision Futurs média (Tfm) hier, mardi 6 janvier, le coordonnateur du Réseau des enseignants Apéristes a estimé qu’il faut accorder aux concernés beaucoup plus de temps. Pour cause, a-t-il soutenu, non seulement certains n’ont pas été préparés à ce type d’exercice, mais aussi la production de certains documents nécessite un temps.

Dans le même sillage, Me El Hadji Diouf, député de la douzième législature, a pris la défense des ministres retardataires. Selon lui, ces ministres sont tenus de se conformer à la loi, mais à cause d’un emploi du temps chargé, ils peuvent bénéficier d’un délai supplémentaire. Ce qui, selon lui, leur permettrait d’assembler le plus possible de preuves sur leurs avoirs.

Un avis diversement apprécié par Alioune Sow, Président du mouvement des patriotes pour le développement (Mpd/Liggeey) et ancien ministre libéral, qui se prononçait sur les mêmes ondes (Tfm). Pour l’ancien ministre de Me Wade, c’est un devoir pour ces derniers de déclarer publiquement leurs avoirs. A l’en croire, les récalcitrants à cette loi ont l’obligation de démissionner du gouvernement. Mieux, il a estimé que le fait de démissionner ne doit en rien enlever la prérogative à l’Ofnac de fouiner dans leurs avoirs pour chercher d’éventuels cas d’enrichissement illicite.

Par ailleurs, les sorties médiatiques de Nafy Ngom Ndour ont été diversement appréciées par les mêmes acteurs. Pour M. Sow, la présidente de l’Ofnac est dans ses prérogatives de mettre à nu les récalcitrants à cette loi, au vu et au su de la population sénégalaise. Une position qui n’est pas partagée par M. Touré qui estime pour sa part que la démarche fausse la communication de la patronne de l’Ofnac. Pour lui, de telles sorties donneraient l’impression qu’une certaine pression est exercée envers les concernés.

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