Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



Le Quotidien N° 3577 du 6/1/2015

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Déficit en matériel de récolte dans la vallée de l’Anambé : Les productions compromises
Publié le jeudi 8 janvier 2015   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le gouvernement salue l`implication du khalife de Médina Baye dans le secteur agricole
Médina Baye, le 02 Décembre 2014 - Médina Baye, lé 02 Décembre 2014 - Le khalife de Médina Baye (commune de Kaolack), Cheikh Ahmad Tidiane Ibrahima Niasse, est l`un des plus grands producteurs agricoles du Bassin arachidier (régions du centre), où sa "forte implication" dans l`agriculture est connue de tous, a estimé le ministre de l`Agriculture et de l’Equipement rural. Photo: Dr Pape Abdoulaye Seck


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Ce n’est pas demain la veille qu’on verra la vallée de l’Anambé, au Sud du Sénégal, atteindre le niveau de production en riz qui lui est assigné par l’Etat du Sénégal pour parvenir à une autosuffisance à l’horizon 2017.

En tout cas, c’est foutu pour cette saison. C’est le constat que l’on peut faire quand on fait un tour dans le secteur G des terres aménagées dans cette vallée rizicole du département de Vélingara. Plusieurs hectares d’épis de riz complètement asséchés sont en souffrance sur place. Certains debout et d’autres par terre. Des graines se détachant des épis pour nourrir la terre, pourtant repue de fertilisants et d’autres intrants chèrement acquis. Bory Kandé est le président de l’Union des producteurs de ce secteur. A l’occasion d’une visite guidée dans la vallée, dimanche dernier, le regard hagard, perdu dans le lointain horizon de cette vaste étendue de végétation jaunie par la soif et par le temps, déclare avec un point d’amertume : «Nous sommes en train de perdre une bonne partie de notre production. Depuis le 3 novembre 2014, nous avons commencé les récoltes, mais jusqu’à présent, nous sommes loin de finir les 60 hectares emblavés dans ce secteur. Les moissonneuses batteuses disponibles sont vieilles et tombent souvent en panne. Notre production est en train de se perdre sur place.» M. Kandé poursuit ses explications : «Nous nous sommes endettés pour plus de 10 millions de francs, auprès de la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas). Sur un rendement prévisionnel de 5 tonnes à l’hectare, nous risquons de nous retrouver avec la moitié, au meilleur des cas.» C’est dire qu’il va se poser le problème du remboursement de ladite dette. Il faudra de toute façon maintenir la confiance avec la Cncas qui avait sevré de dettes les producteurs de l’Anambé depuis, pour cause de dettes impayées. Il a fallu une bonne dose de détermination et de conviction du nouveau directeur général de la Société de développement agricole et industriel de l’Anambé (Sodagri) pour faire revenir l’institution de crédit agricole en ces lieux.

Besoin en investissement
Les besoins de l’Anambé ne se résument pas seulement aux matériels de récolte. Le matériel de préparation des sols fait également défaut. Selon Bory Kandé, président de l’Union des producteurs du Secteur G, il était question que 180 hectares fussent emblavés dans ce secteur. Mais faute de matériels de labour, beaucoup de candidats à la riziculture se sont retirés pour cause de retard et d’impossibilité pour un tracteur de pénétrer, sans risque, dans ce terrain devenu très marécageux après plusieurs millimètres de pluie tombés.
Mieux, ce secteur qui fait 1 200 ha de terres aménagées ne peut pas être exploité au maximum, pour cause de détérioration des aménagements. Bory Kandé renseigne : «La terre n’est plus bien nivelée. L’eau n’arrive pas dans certaines parties, alors que d’autres sont facilement inondées».
Aussi, Bory Kandé et ses collègues ont-ils pu trouver auprès de l’Agence française de développement (Afd) un financement de 1,6 milliard de francs Cfa pour réhabiliter le secteur, mettre une clôture et installer un système de pompage électrique de l’eau pour la culture d’irrigation. Selon toujours M. Kandé, le secteur devra également obtenir un financement de 1,4 milliard de francs pour acheter du matériel agricole.
Une autorité de la Sodagri interrogée a confirmé ces informations et ajouté que le démarrage des travaux de réhabilitation est imminent.

 Commentaires