Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Senegal    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Enquête Plus N° 1066 du 7/1/2015

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie

  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

fatou Kiné Camara, présidente de l’AJS: ‘’Refuser l’avortement médicalisé, c’est perpétrer un génocide sur les femmes et les filles’’
Publié le jeudi 8 janvier 2015   |  Enquête Plus




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Un génocide. C’est le mot trouvé par Fatou Kiné Camara pour qualifier le refus d’un Etat d’autoriser l’avortement médicalisé à des personnes dont la grossesse présente de réels dangers sur leur santé. Et c’est avec des arguments en bandoulière que la présidente de l’Association des femmes juristes du Sénégal (AJS) s’explique : ‘’Le génocide est une entreprise politique délibérée mise en œuvre pour la destruction de tout ou partie d’un groupe de population en fonction de son ethnie, sa race, sa religion.

Sous ce rapport, il faut considérer que l’avortement médicalisé ne concerne que les femmes et si on leur en prive, c’est les vouer à un génocide’’. Taille svelte, visage émacié, mèches multicolores, Fatou Kiné Camara défend l’avortement médicalisé pour sauver la vie des femmes et des filles, dit-elle. Elle s’appuie de tout son poids sur les études de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui montrent que l’interdiction de l’avortement n’a aucune incidence sur le nombre des avortements. Mais, elle a cependant une incidence sur le taux de mortalité et de morbidité maternelle.

Plus convaincante, elle explique que partout où l’avortement médicalisé est permis, le taux de mortalité et de morbidité maternelle baisse de manière ‘’spectaculaire’’. En guise d’exemple, elle cite l’Afrique du Sud, pays qui a autorisé l’avortement médicalisé depuis 2006 et a vu son taux de mortalité et de morbidité maternelle baisser de 90%, ces trois dernières années. Regard fixe, l’enseignante à la Faculté des sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ne demande qu’une chose : la mise en pratique du protocole de Maputo signé et ratifié par le Sénégal.

En son article 14, ledit protocole impose aux États de garantir le droit à l’avortement médicalisé, en cas de viol, d’inceste ou de danger pour la santé de la mère. Elle demande à l’Etat de respecter ses engagements internationaux pour sauver les couches vulnérables de sa population. Car pour elle, l’avortement médicalisé concerne particulièrement les femmes et filles issues de milieu pauvre.

 Commentaires