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Le Quotidien N° 3577 du 6/1/2015

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CREI - Terrain du général Lamine Cissé : Tahibou Ndiaye en temoin-clé
Publié le mercredi 7 janvier 2015   |  Le Quotidien


Tahibou
© Autre presse par DR
Tahibou Ndiaye ex-Dg du Cadastre


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Alors que son dossier est pendant devant la Crei, Tahibou Ndiaye a été cité en qualité de témoin dans le procès de Karim Meïssa Wade et Cie. L’ex-directeur du Cadastre a été auditionné sur un processus d’attribution d’un terrain au profit de la société Dahlia Sa. Le nom de Wade revient dans le cas du terrain du Gl Lamine Cissé et M. Ndiaye avoue que la Commission de contrôle des opérations domaniales a souvent émis des «avis favorables» sur des «procédures irrégulières» d’attribution.

Le procès de Karim Meïssa Wade et Cie a repris hier, avec l’audition de Tahibou Ndiaye, dont les carnets secrets sont au cœur d’un processus d’attribution d’un terrain sur la Corniche Ouest, au profit de la société Dahlia, appartenant à Ibrahim Aboukhalil Bourgi dit Bibo. L’ancien directeur du Cadastre qui en connaît un rayon sur le dossier, a livré sa version. Une affaire de gros sous, révélée par le patron de Jean Lefebvre et qui a servi de filon à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei), pour retrouver le point de départ de cette affaire au parfum de spoliation du Général Lamine Cissé, ancien ministre de l’Intérieur. L’ex-directeur du Cadastre est un témoin clé de cette affaire.

«La Commission domaniale s’était trompée de bonne foi»
Une situation confuse, notamment sur une procédure d’échange, a poussé le juge à aller un peu plus loin. En fait, des documents ont fait état de titres d’attribution d’une même parcelle à deux personnes différentes. Sur ce, Tahibou Ndiaye fait un aveu de taille : «La Commission de contrôle des opérations domaniales s’était trompée de bonne foi en attribuant le terrain du Général Lamine Cissé à Abdou Mody Ndiaye.» En clair, deux droits ont été superposés sur une même assiette foncière. En donnant cette version, M. Ndiaye a semé le doute chez les magistrats de la Crei. «Les autorités nous avaient demandé de réparer et nous avions réparé», a-t-il indiqué à la Cour, qui détenait déjà l’information selon laquelle le terrain en question avait fait l’objet d’une procédure d’échange avec la parcelle qui abrite les services du Cadastre du département de Rufisque. Tahibou Ndiaye répond : «Je ne suis pas au courant.»

«J’ai été, à plusieurs reprises, directement saisi par le Président Wade lui-même»
Le magistrat s’est adonné à un jeu questions-réponses, bousculant le témoin cité. L’ex-directeur du Cadastre a été gêné par des détails contradictoires au fil de son audition. Selon lui, le terrain du Général Lamine Cissé, ancien ministre de l’Intérieur, a été attribué à titre d’échange à Abdou Mody Ndiaye. Tahibou Ndiaye, qui a passé 12 ans à la tête du Cadastre (2000-2012), avoue que des attributions ont été faites sous la directive du président de la République d’alors, Me Abdoulaye Wade. Même si auparavant, la Com­mission de contrôle des opérations domaniales avait émis des avis favorables. Il indique que c’est l’ancien chef de l’Etat même qui a procédé à l’attribution de baux sur la Vdn. Mais, le témoin récuse le terme «arracher» pour le mot «déposséder».

«Le terrain du Gl Cissé n’est pas d’égale valeur que celui qu’il a perdu»
«Sur l’affaire du terrain dont le Général Lamine Cissé a été dépossédé, le Président Wade nous avait demandé de lui attribuer un autre aux Almadies ou à Ouest Foire», explique-t-il. A l’en croire, la compensation n’a pas été «juste» et l’échange était «inégal». «Le terrain qu’on lui a attribué n’est pas d’égale valeur que celui qu’il a perdu. Malgré tout, le Général Cissé a accepté de subir cette injustice», révèle l’«ami» de Wade, pris à défaut par le substitut du Procureur spécial. Sur ses relations avec l’ex-chef d’Etat, Tahibou Ndiaye avoue : «J’ai été, à plusieurs reprises, directement saisi par le président de la République Abdoulaye Wade lui-même». Antoine Diome trouve «étrange» qu’un directeur puisse être saisi directement à l’instar du ministre de tutelle. Mais, le juge a demandé aux différentes parties de garder le silence sur le dossier de l’ex-directeur du Cadastre, pendant devant la justice.

«Des avis favorables sur des procédures irrégulières»
Quant à Karim Wade, il soutient l’avoir connu dans le cadre de leurs relations professionnelles. «Nous avons eu à travailler dans certains dossiers. Je n’entretiens pas de relation d’argent avec Karim Meïssa Wade», se défend le témoin. Même s’il reconnaît avoir aidé Patrick Williams, ex-secrétaire de Wade-fils, dans une procédure d’implantation de baux. Pour convaincre de sa bonne foi, Tahibou Ndiaye conclut : «Sur les processus d’attribution de terrain, nous travaillons en commission et l’avis du cadastre compte pour un. Nous ne faisons pas de parti pris.» Il admet que la Commission de contrôle des opérations domaniales a souvent émis des avis favorables sur des procédures irrégulières d’attribution de terrain.

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