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Le Quotidien N° 3576 du 5/1/2015

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Cheikh Sidya va dire Bayo bayo au Sénégal
Publié le mardi 6 janvier 2015   |  Le Quotidien


L`opposant
© Autre presse
L`opposant gambien Cheikh Sidya Bayo arrêté à Dakar va être expulsé vers la France


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L’opposant gambien qui vit en exil au Sénégal risque d’être expulsé vers la France. Dakar lui reprocherait d’avoir outrepassé son droit de réserve en appelant au renversement du régime de Jammeh qui a échappé à un coup d’Etat.

Alors que les Forces de l’ordre gambiennes, dont des soldats et des policiers, chantaient la gloire de Yahya Jammeh dans les rues de Banjul samedi pour soutenir leur leader, Cheikh Sidya Bayo, leader du parti Conseil national pour la transition en Gambie (Cntg) était dans les locaux de la Police centrale de Dakar. Dans la nuit du vendredi à samedi, les policiers ont interpellé Cheikh Sidya Bayo à son domicile, avant de l’emmener au Commissariat central pour un interrogatoire. Citoyen français, Cheikh Sidya Bayo risque l’extradition vers Paris. Cette expulsion se fera très probablement dans les prochaines heures. Pourtant, la Gambie n’a pas officiellement saisi le Sénégal dans ce sens.

Même si jusqu’ici aucune explication officielle n’a été fournie par Dakar, il est évident que son interrogatoire est lié au coup d’Etat avorté en Gambie dans la nuit du mardi au mercredi. Au lendemain de ce putsch déjoué, ponctué de nombreuses arrestations, l’opposant en exil avait lancé, dans une vidéo diffusée sur internet et dans la presse sénégalaise, un appel à l’insurrection en Gambie et encouragé le renversement du Président Yahya Jammeh.
Sans risque de se tromper, ces récentes prises de parole seraient la cause de son arrestation. Il faut rappeler qu’il bénéficie d’un statut d’exilé politique au Sénégal qui lui impose une obligation de réserve qu’il vient sans doute d’outrepasser avec ses déclarations «séditieuses». Cela a poussé les autorités à étudier présentement son expulsion du territoire national et à donner des gages de bonne foi à Jammeh. Dans des déclarations non officielles qu’on lui avait prêtées, il avait soutenu que les putschistes étaient passés par le Sénégal pour tenter de renverser son pouvoir. Il s’était ravisé en accusant des puissances étrangères. L’avocat de l’opposant gambien lie les deux affaires. «Nous savons que le Président Yahya Jammeh a formellement mis en cause les autorités sénéga­laises, déclare Me Assane Dioma Ndiaye, son avocat sur Rfi. Il a semblé dire que les mutins sont partis du Sénégal, et donc certainement les autorités sénégalaises veulent aujourd’hui se dédouaner et dire qu’elles n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé en Gambie et qu’elles ne tolèreraient pas que des éléments, des opposants en tout cas gambiens établis au Sénégal puissent être à l’origine d’actes subversifs par rapport au régime gambien. Donc je pense que c’est une opération de charme à l’endroit des autorités gambiennes.» Il faut rappeler qu’après l’attaque du 30 décembre, plusieurs dizaines de civils et de militaires ont été arrêtés en Gambie et une grande quantité d’armes et d’explosifs, destinés aux assaillants, découverts. Depuis cette date, la chasse à l’homme ne connaît pas de répit.

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