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Le Quotidien N° 3574 du 2/1/2015

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Pratiques d’esclavage en Mauritanie : La Raddho épingle Nouakchott
Publié le samedi 3 janvier 2015   |  Le Quotidien


La
© aDakar.com par DF
La Raddho a tenu un point de presse sur la situation qui prévaut dans la Bande de Gaza
Dakar, le 23 Juillet 2014- La Rencontre Africaine de Défense des Droits de l`Homme a organisé une conférence pour s`exprimer sur la situation chaotique dans la Bande de Gaza. Photo: Aboubacry Mbodj, Secrétaire Général de la Raddho


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Au 21ème siècle, la Mauritanie continue de pratiquer l’esclavage, accuse la Rencontre africaine des droits de l’Homme. «Ceux qui ont le courage de monter au créneau pour le dénoncer ont subi les foudres du régime mauritanien», regrette-t-elle. C’est le cas de Biram Dah Abeid, président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira) et 8 autres défenseurs des droits de l’Homme qui ont été arrêtés par les Forces de l’ordre de la Mauritanie au cours d’une caravane organisée par l’Ira dans la vallée du fleuve Sénégal. Le secrétaire général de la Raddho, Aboubacry Mbodji, revient sur le film de leur arrestation jugée «arbitraire». «Les droits humains sont bafoués en Mauritanie. La liberté d’expression et de réunion n’existe pas là-bas pour certaines organisations des droits de l’Homme. Ils ont tous été l’objet de brutalités d’une rare violence de la part de la brigade de gendarmerie opérant sous les ordres du Wali de Traraza, Isselmou Sidi, connu pour ses prises de position esclavagistes et racistes», dénonce M. Mbodji au cours d’une conférence de presse conjointement animée avec l’Association femmes chefs de famille en Mauritanie, victime d’une fatwa meurtrière dont la présidente Mint El Moctar fait partie de ceux qui croupissent en prison pour les mêmes motifs. L’esclavagisme jugé «comme une pratique moyenâgeuse» devrait, selon lui, être banni dans une République de la Mauritanie qui a ratifié la Charte africaine des droits de l’Homme et des Peuples. Organisant cette conférence de presse «pour briser le mur du silence», le patron de la Raddho promet de se joindre aux autres organisations des droits de l’Homme afin de mettre la pression sur les autorités mauritaniennes pour le respect des principes démocratiques. Envisageant de faire de la commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples une tribune pour faire campagne contre la Mauritanie par rapport à la pratique de l’esclavage, le patron de la Raddho promet de porter le combat aux Nations unies. Victime «de charges brutales des Forces de l’ordre, usant de grenades lacrymogènes», selon le Sg de la Raddho, Biram Dah Abeid, président de l’Ira, primé par l’Onu en 2013 pour son combat en faveur des droits de l’Homme, a subi un mauvais traitement en compagnie de ses autres codétenus. «Après leur arrestation, ils ont été molestés par la gendarmerie. Ils croupissent depuis ce jour dans la prison civile de Rosso», s’étrangle de rage le patron de la Raddho.
Libération des défenseurs des droits de l’HommeIl faut dire que «la situation des droits de l’Homme» est fort «préoccupante en Mauritanie» et «entraîne une forte tension intercommunautaire». Citant le président de la République islamique de la Mauritanie «comme principal responsable de cette situation», la Raddho étaye sa position en citant «les nombreuses menaces proférées par le chef de l’Etat mauritanien ainsi que les dignitaires de son régime qui ne cessent de brandir des menaces à l’endroit des militants des droits de l’Homme en réclamant leur arrestation». Par ailleurs, Fatou Sow, directrice du réseau international de solidarité femmes vivant sous lois musulmanes, souligne que Aminetou Mint El Moctar, présidente de l’Association femmes chefs de famille (Afcf), en prison, «est victime d’un arrêt de mort émis à son encontre depuis juin dernier». Face à cette avalanche d’exactions, des questions fusent : «Pourquoi tant d’animosité, voire de haine ?», s’interroge Fatou Sow. Alors que le seul reproche fait à Aminetou Mint El Moctar, juge-t-elle, est d’avoir eu le courage de s’associer à un groupe de défense de Cheikh Ould Mohamed Mkheitir dont les blogs sont jugés «blasphématoires». Soutenant que «l’esclavage est aboli depuis 1980», Fatou Sow a du mal à accepter que la question soit toujours actuelle en Mauritanie.

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