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Des passagers déplorent une hausse excessive du prix des billets

Publié le samedi 3 janvier 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
"Baux Maraîchers": Dakar tient sa nouvelle gare
La nouvelle Gare de Dakar a été inaugurée ce lundi. Cette infrastructure devra permettre de moderniser davantage le transport et de permettre une plus grande mobilité des voyageurs. Construite sur un site de 12 hectares, la gare des "baux maraîchers" a coûté 7,5 milliards de fCFA.

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Des passagers déplorent une ‘‘hausse excessive’’ des tarifs de transport en destination de Tivaouane (92 km) et de Kaolack (192 km) à la gare routière des Baux Maraichers, à l’occasion de la fête du Maouloud [anniversaire de la naissance du prophète Mohammed] qui sera célébrée dans la nuit de samedi à dimanche, a constaté l’APS.

Vendredi, sur le quai de Louga à la gare des Baux-Maraichers, un étudiant de l’Ecole Polytechnique de Dakar se frotte les mains sous la fraicheur matinale. Il s’impatiente, debout, à la recherche d’un véhicule qui se conforme au tarif en vigueur.

‘‘D'habitude, pour me rendre à Louga je payais 3 500 francs. C'est le prix fixé par les autorités. Aujourd’hui, on me demande de payer 5 000 francs, ce que je ne peux pas faire. Je vais exposer cette situation anormale aux agents de la gare’’, souligne-t-il.

Non loin de lui, une passagère sur le quai de Tivaouane refuse de payer la somme de 3 000 francs [le tarif requis étant de 2000 francs) que lui exige un chauffeur.

Une plaque fixée à l’entrée de chaque quai indique la somme à payer pour toute destination. Mais les tarifs en usage, ce vendredi matin à la gare des Baux-Maraichers, ne sont indiqués en aucun endroit. ‘‘Chacun fait comme il veut’’, s’indigne un responsable.

Le prix du transport pour la ville de Kaolack, très sollicitée, tourne autour de 5 000 francs au lieu des 3 500 francs prévus.

‘‘Quelques patients sont venus se plaindre de cette situation qu’on essaye en vain de régler. Les chauffeurs fixent les prix des transports à leur guise, surtout pour les destinations de Tivaouane et de Kaolack’’, souligne Ousmane Sonko, un régulateur de transport sur le quai Louga, Rosso et Saint-Louis.

‘‘Ici, chacun fait comme il veut. On n’y peut rien. Hier (jeudi), le directeur général de la gare a rencontré des chauffeurs pour leur demander de se conformer aux normes tarifaires établies, mais rien n’y fait. Ils expliquent rouler à perte à ces prix-là’’, confie-t-il.

Mbaye Dieng, la quarantaine, chargé de collecter les frais de transport chez les passagers sur le quai de Tivaouane, explique n'avoir encaissé que 2 000 francs pour les passagers qui se rendent à Tivaouane. ''Par ailleurs, quand ils ne le font pas directement avec le prix du transport, certains chauffeurs augmentent le prix des bagages’’, relève Dieng.

‘‘Moi, je n’augmente pas le tarif du transport qui s’élève normalement 3 500 francs [pour Kaolack]. Pour avoir la conscience tranquille et par respect pour les préceptes religieux’’, se défend, pour sa part, un chauffeur ayant requis l’anonymat.

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