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Sud Quotidien N° 6495 du 29/12/2014

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Réforme des collectivités locales: Baldé "déchire" l’Acte III
Publié le mardi 30 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Baldé, ancien ministre sous Wade


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Abdoulaye Baldé, le député maire de Ziguinchor est formel : l’Acte III de la Décentralisation tel qu’il est présentement décliné est dans l’impasse. Présidant le conclave des jeunes Centristes qui se tient à Mbour, du 27 au 29 décembre, le patron de l’Union centriste du Sénégal a fustigé le nouveau Code général des collectivités locales qui a été appliqué dans la «précipitation et l’improvisation avec des manquements graves». Non sans livrer ses quatre «vérités» sur la question du mandat présidentiel, le supposé blocage de ses biens par la Crei, voire le marasme économique et social du pays qui a besoin d’un véritable coup fouet ne pouvant être porté que par une vision médiane et…centriste.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Abdoulaye Baldé, le patron de l’Union centriste du Sénégal (Ucs-parti d’opposition) n’a pas été tendre à l’endroit de l’Acte III de la Décentralisation, à l’occasion de la première édition des Académies Centristes organisée par la Coordination des jeunes dudit parti, à Mbour, du 27 au 29 décembre. Profitant de la tribune qui lui était offerte par le biais de ce conclave dont le thème est « Le Centrisme comme réponse aux défis du développement », le député maire de Ziguinchor a pratiquement déchiré la réforme de la gestion des collectivités locales actuellement en cours au Sénégal.

Pronostiquant l’échec du nouveau code général des collectivités locales, Abdoulaye Baldé a listé les principaux facteurs qui ont conduit à l’impasse. Selon le patron de l’Ucs, le nouveau régime aurait dû s’appuyer sur l’expérience de ce qui s’est passé en termes de décentralisation en 1960, 1972, 1996 et maintenant, pour mettre en route cette nouvelle réforme. «Il fallait une expérimentation à petite échelle avant d’étendre [la réforme-ndlr] partout. Au Sénégal, nous avons une pâle copie de ce qu’est l’Acte III de la Décentralisation en France qu’on est venu plaquer avec le réaménagement local. C’est fait avec une précipitation qui va conduire au blocage de la plupart des collectivités locales », a fait savoir Abdoulaye Baldé.

Précisant par ailleurs que 385 communautés rurales sont devenues des communes en plus des 172 existantes, ce qui a donné au total 600 collectivités locales, Baldé a noté que le changement de statut est source de difficultés dans beaucoup de collectivités locales. Et le patron de l’Ucs qui s’est désolé de voir le dispensaire Gaspard Camara de Grand Dakar disposer d’un budget plus consistant que celui de sa mairie, de citer les cas de Guédiawaye, Thiès et Dakar, assez expressifs des dysfonctionnements de l’Acte III. Le député-maire enfoncera le clou, à l’endroit des tenants du régime : « Ils ont fait, pour la plupart des collectivités, des transferts de personnel ou de patrimoine qui sont souvent supérieurs au poids et à la capacité réelle de ces mêmes collectivités locales ». Et de finir par révéler que : «L’évaluation qui a été faite par des techniciens, c’est que d’ici le mois d’avril, si des mesures ne sont pas prises sur les 19 communes d’arrondissement de Dakar, il n’y a que deux qui vont supporter la masse salariale et la prise en charge du patrimoine qui leur à été transféré».

Fort de toutes ses convictions, Abdoulaye Baldé a fait remarquer à propos de l’Acte III, qu’il faut avoir le courage de siffler la fin de la… récréation. « En France, il y a eu 22 amendements qui ont été faits par le Parlement pour faire bien fonctionner les choses. Donc, il faut avoir l’humilité de s’arrêter pour partir sur de nouvelles bases».

Le conclave des jeunes de l’Ucs a permis également à Abdoulaye Baldé de proposer, relativement à la charge de président du Sénégal, un mandat unique d’une durée de sept ans. L’avantage d’un septennat, idée encore en discussion dans son parti, est de décharger un Président qui finit son mandat de toutes les pesanteurs et autres contraintes auxquelles celui-ci pourrait être soumis s’il devait briguer un autre mandat. Se prononçant par ailleurs sur la saisine de ses biens par la Crei, le patron de l’Ucs s’est porté-en faux contre une telle information en affirmant : « Mes avoirs n’ont pas été bloqués ». Pour finir, le député maire et président de l’Association des maires du Sénégal a fait savoir, devant les participants venant des 45 départements du pays, que la question du redressement économique et social ne peut être portée efficacement par une voie médiane et… centriste.

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