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Sénégal : l’alliance entre le parti au pouvoir et le Parti socialiste sérieusement menacée en perspective de la présidentiellede 2017
Publié le vendredi 26 decembre 2014   |  Xinhua




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Le compagnonnage entre l' Alliance pour la République (APR, parti présidentielle) et le Parti socialiste (PS), deux principaux alliés dans le gouvernement sénégalais et dans la coalition Benno Bokk Yaakaar qui avait porté au pouvoir le président Macky Sall le 25 mars 2012, est mis à rude épreuve par les ambitions des deux formations de présenter chacune sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, estiment des observateurs.
Des leaders du parti du président Macky Sall avaient depuis des mois sommé leurs alliés au sein du gouvernement de clarifier leur compagnonnage en renonçant notamment à présenter un candidat à la prochaine présidentielle et à se ranger tous derrière l'actuel chef de l'Etat.
C'est ce qu'a fait le président de l'Assemblée nationale et le leader de l'Alliance des forces de progrès (AFP), Moustapha Niasse. Il a déclaré que sa formation va soutenir le président Sall et qu' elle ne cautionnera pas une idée contraire au sein de son parti.
Moustapha Niasse s'est présenté en vain à la présidentielle de 2000, 2007 et 2012.
En revanche, Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Parti socialiste, un autre poids lourd de la coalition gouvernementale, sans dire qu'il est candidat, a clairement affirmé que l'objectif du Parti socialiste, qui a dirigé le Sénégal de 1960 à 2000, " reste et demeure la reconquête du pouvoir".
"Ce que j'ai dit ne doit souffrir d'aucune contestation, parce qu'évidemment, lorsqu'on crée un parti, c'est pour conquérir le pouvoir", a-t-il déclaré en s'exprimant lors d'une récente rencontre du comité central de son parti.
Depuis, les sorties de hauts responsable de l'APR se multiplient à travers les médias pour dénoncer cette position de leur principal allié qui, selon eux, sera comptable de la gestion du pouvoir de ce premier mandat du président Macky Sall.
Aminata Touré, ancien Premier ministre, a déclaré au quotidien privé dakarois, L'Observateur, a admis que "tout parti a pour vocation de conquérir le pouvoir". Cependant, a-t-elle ajouté, à propos des intentions prêtées au PS de présenter un candidat, " cela pose un problème éthique en politique lorsque deux formations politiques engagées dans une même coalition dans la gestion du pouvoir se retrouvent avec au moins deux candidats à la prochaine présidentielle".
"Ça ne répond pas à mes critères de partenariat loyal", a dit Mme Touré, qui avait quitter la tête du gouvernement après sa défaite lors des élections locales de juin dernier. La conférence des leaders de la coalition "Macky 2012", qui a porté la candidature de Macky Sall au premier tour de la présidentielle de 2012, avant de s'allier à d'autres partis au second tour, demande quant à elle au Parti socialiste de quitter le gouvernement, après les propos du secrétaire général du PS, Ousmane Tanor Dieng, sur les ambitions présidentielles de sa formation politique.
L'avocat Me Djibril War, député du parti au pouvoir est allé plus loin en soutenant que M. Dieng avait négocié comme gage de son soutien à Macky Sall, le poste de directeur de campagne lors de la présidentielle de 2017 et poste de Premier ministre pour son camarade de parti, Khalifa Sall, actuel maire de Dakar.
Le porte-parole du PS, Abdoulaye Wilane, n'a pas pour sa part mis du temps à démentir ces affirmations, qu'il a jugé " extrêmement choquantes et à la limite dégoutantes".
"Ce n'est que du mensonge, une construction grotesque sous forme d'affabulation qui n'honore pas la classe politique sénégalaise", a-t-il soutenu dans le Quotidien l'Observateur, paru ce mercredi. F

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